Ecrit le 08 février 2017
c’est la fin des cérémonies des voeux. Il y a les voeux traditionnels où l’on dresse un bref bilan de l’année écoulée, où l’on parle des projets et où on partage boissons et galettes. Et puis il y a, à part, les voeux du député Yves Daniel, où, bien sûr, on partage une galette, mais où on en- tend des choses intéressantes. Le député n’y fait pas le bilan de ses actions et interventions : il y a pour cela La Lettre du député que l’on peut consulter ici :
Ce qui s’est passé ? Deux bonnes heures de réflexion sur le thème « Citoyens et Territoires ».
Depuis le début de son mandat de député, Yves daniel propose ainsi des pistes de réflexion. Une denrée rare à notre époque où l’on est trop dans l’immédiaté !
Elu en 2012, Yves Daniel a découvert peu à peu le travail de député. Dominique Raimbourg est venu faire le point en janvier 2013. c’est ensuite qu’Yves Daniel a élaboré sa méthode : « réfléchir ensemble, réfléchir avec vous et non pas pour vous, seul on va plus vite mais ensemble on va plus loin ».
Pour aider à la réflexion, Yves Daniel a invité, au fil des années, Martine Buron pour parler de l’Europe, Rémy Le Saout pour analyser sociologiquement le territoire, Thierry Guidet, fondateur de la revue « Place Publique » qui a brossé « les trois âges des relations villes-campagnes », Patrick Valentin qui a parlé du projet « Territoire zéro chômeur » et enfin Gunevel Pedron sur l’aménagement du territoire. « L’objectif n’est pas d’apporter des réponses, mais bien de construire de la réflexion commune. Libre à chacun de se l’approprier ».
Citoyens et territoires
Gunevel Pedron est président de l’association des géographes de Bretagne. Il a réfléchi avec nous sur la notion de citoyen. Le citoyen, dit-il, est celui qui participe à la vie de la cité. Il a le pouvoir d’élire et d’être élu. Le territoire est l’espace occupé par un groupe humain. A une époque où tout pousse au regroupement des communes, n’est-il pas temps de repenser les dynamiques territoriales ? G.Pedron a abordé quatre points : la concertation, la raison, la responsabilité, et le pouvoir.
Concertation, le mot est à la mode. Toute décision, désormais, se fait avec concertation. Mais ce n’est souvent qu’un mot. On fait une démarche participative, une réunion publique, une exposition pour recueillir l’avis des citoyens sur des décisions déjà prises ! Les citoyens ne peuvent plus guère influer, ou seulement à la marge, sur une virgule, c’est difficile pour eux de s’approprier une décision dont ils ne connaissent ni les tenants ni les aboutissants ! Difficile dans ces conditions de responsabiliser les citoyens, d’éviter les conflits ultérieurs.
Les citoyens ont-ils raison ? Les élus ont-ils raison ? Qui est légitime aujourd’hui ? On constate que la plupart des décisions s’appuient sur des experts, sur des bureaux d’études qui, finalement, influencent fortement les élus et prennent la place des citoyens. Qui finalement défend l’intérêt général ? Le comble c’est que, sur certains projets (par exemple une zone commerciale), tout le monde est d’accord ! Et on s’aperçoit ensuite que c’est une vraie catastrophe. Gunevel Pedron a cité, sans appuyer, un certain aéroport
Et si le territoire fabriquait les citoyens ? Le territoire n’est pas neutre, il a une histoire, des valeurs, des spécificités qui se transmettent de génération en génération et qui font que les citoyens d’ici ne réagissent pas comme ceux de là -bas. On voit hélas se privatiser l’aménagement du territoire, par l’appel fait à des cabinets privés. « Mais le territoire relève de la responsabilité de tous, élus et citoyens. Nous avons encore le pouvoir, gardons-le » dit G. Pedron.
Conseils de développement
Puis Patrick Mareschal, président du Conseil de développement de Loire-Atlantique, a parlé de ces Conseils que la loi impose désormais dans les structures de coopération intercommunale de plus de 20 000 habitants. Leur bon fonctionnement dépend de plusieurs facteurs :
– il faut que les citoyens aient conscience d’appartenir à un territoire. Pas toujours facile quand les populations se renouvellent au rythme de 8 à 10 % par an.
– il faut que les élus aient la volonté d’associer les Conseils de développement, non pas à un avis à la fin d’un projet, mais tout au long d’une réflexion prospective. Pas toujours facile quand les élus croient qu’ils sont les seuls à avoir la légitimité ! Comme si l’élection d’un jour donnait la certitude aux heureux élus d’être représentatifs de l’intérêt général dans tous les domaines ! Les élus préfèrent souvent consulter directement les citoyens (parfois via internet) : cela n’a de sens que si la consultation a été précédée d’explications, d’échange de points de vue. Le rôle de la consultation n’est pas de susciter une approbation et quelques critiques : il est de faire émerger des attentes qui ne sont peut-être pas dans le projet des élus.
« Il importe que le Conseil de développement ne soit pas trop cadré, qu’il soit ouvert, qu’il ne soit pas dans l’opposition systématique, qu’il ait le regard bienveillant des élus mais pas trop bienveillant non plus »dit encore P. Mareschal.
Il faut aussi que les citoyens aient envie d’être informés et de donner leur avis. Plus on est de fous, plus on pense.
Le débat s’est poursuivi dans la salle.
– distinguer entre information et co-construction d’un projet. Expliquer pourquoi on a pris telle décision. Réfléchir à un projet mais surtout à la méthode.
– on ne prend plus le temps de réfléchir. Les élus pris par les démarches administratives, les recherches de financement, n’associent les citoyens qu’Ã la fin de la réflexion. Les subventions possibles sont souvent plus incitatives que la réflexion !
– il faut faire confiance aux citoyens, la base de la citoyenneté c’est la vie associativ, y compris sur le plan économique. [y compris pour la construction d’une nouvelle maison de retraite, comme à St Vincent des Landes].
l’action politique, cela peut intéresser les jeunes : Jérémy, 14 ans, a souhaité faire quatre jours de stage auprès d’Yves Daniel .
(Jérémy ici, sur la photo, en compagnie de Paule Raitière, suppléante, et très présente comme Yves Daniel, à l’écoute des soucis et des propositions de ses concitoyens)
Yves Daniel, bien noté
Yves Daniel, député PS de notre circonscription, n’a embauché personne de sa famille comme assistants parlementaires. Il compte, ces 12 derniers mois : 49 questions écrites, 4 questions orales, une proposition de loi, 22 propositions en tant que co-signataire, 21 interventions en séance publique, 71 interventions en réunion de commission, 267 amendements signés, 3 rapports d’information.
Il figure dans les 150 premiers députés (sur 577) et même parmi les 10 parlementaires les plus assidus. (sans compter sa forte présence dans la circonscription).