Ecrit le 7 novembre 2018
Le radon est un gaz radioactif naturel inodore, incolore et inerte, présent partout dans les sols mais plus fortement dans les sous-sols granitiques et volcaniques. Ce gaz s’accumule dans les espaces clos, notamment dans les bâtiments.
Il a été reconnu cancérigène pulmonaire certain pour l’homme depuis 1987 par le centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de l’Organisation mondiale pour la santé (OMS).
En France, il constitue la principale source d’exposition aux rayonnements ionisants et le second facteur de risque de cancer du poumon après le tabagisme.
Le nombre annuel de décès par cancer du poumon dû à l’exposition domestique au radon est estimé entre 1 200 et 2 900 en France.
Un décret récent, le décret n°2018-434 du 04 juin 2018 apporte plusieurs avancées dans le domaine de la radioprotection et de la sécurité permettant une meilleure prise en compte de la protection de la population vis-Ã -vis des rayonnements ionisants et notamment du radon. Il abaisse le seuil de gestion à 300 Bq/m3 au lieu de 400 Bq/m3, élargit la surveillance des établissements recevant du public aux crèches et écoles maternelles et crée une information des acquéreurs ou des locataires dans des zones à potentiel radon significatif.
Le décret sera suivi par des arrêtés relatifs à la cartographie des zones radon et relatifs aux mesures de gestion à prendre en cas de dépassement du seuil de 300 Bq/m3 notamment.
Les communes à potentiel radon de catégorie 1 sont celles localisées sur les formations géologiques présentant les teneurs en uranium les plus faibles.
Les communes à potentiel radon de catégorie 2 sont celles localisées sur des formations géologiques présentant des teneurs en uranium faibles mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments.
Les communes à potentiel radon de catégorie 3 sont celles qui, sur au moins une partie de leur superficie, présentent des formations géologiques dont les teneurs en uranium sont estimées plus élevées comparativement aux autres formations. Les résultats de la campagne nationale de mesure en France métropolitaine mon-trent que plus de 40% des bâtiments situés sur ces terrains dépassent 100 Bq/m3 et plus de 6% dépassent 400 Bq/m3.
Toute la région de Châteaubriant, Nozay, Derval, Pouancé, Bain de Bretagne est en catégorie 3 sauf :
La Grigonnais, Puceul et Trefieux qui sont en catégorie 1 :
et La Meilleraye en catégorie 2.
Le potentiel radon fournit un niveau de risque relatif à l’échelle d’une commune, il ne présage en rien des concentrations présentes dans l’habitation, celles-ci dépendant de multiples autres facteurs (étanchéité de l’interface entre le bâtiment et le sol, taux de renouvellement de l’air intérieur...).
Le fait que votre habitation soit localisée dans une commune à potentiel radon de catégorie 3 ne signifie pas forcément qu’elle présente des concentrations en radon importantes. Elle a toutefois nettement plus de risque d’en présenter que la même maison située dans une commune à potentiel radon de catégorie 1. Les concentrations peuvent par ailleurs atteindre des niveaux très élevés pour des caractéristiques architecturales ou des conditions de ventilation défavorables. Compte-tenu du risque sur la santé associé au radon, il est dans ce cas important d’évaluer plus précisément l’exposition à laquelle vous êtes soumis.
Evaluer votre exposition nécessite de réaliser un dépistage de votre habitation. Ce dépistage consiste à mesurer les concentrations du radon à l’aide de détecteurs (dosimètres radon) qu’il est possible de placer soi-même. Pour que cette mesure soit représentative, elle doit être effectuée dans les pièces de vie principales, sur une durée de plusieurs semaines et de préférence sur la période hivernale. Le coût d’acquisition et de développement de ces détecteurs est très variable : de 25 à 600 €. Une adresse :
voir le site radon.com
Lorsque la concentration mesurée s’avère élevée, il est alors nécessaire de rechercher des solutions pour réduire l’exposition au radon. Ces solutions consistent à limiter l’entrée du radon dans le bâtiment, en renforçant l’étanchéité entre le sol et le bâtiment, et à éliminer le radon en favorisant le renouvellement de l’air intérieur (aération, ventilation).
Éliminer le radon à 100% est quasiment impossible à faire. L’objectif des techniques de remédiation est de baisser suffisamment la concentration du radon pour qu’il ne représente plus un risque pour votre santé.
Eliminez !
Eliminer le radon par voie active, cela consiste à renouveler l’air intérieur, soit par l’aération naturelle en ouvrant fréquemment les fenêtres par exemple, soit par la mise en place de système de ventilation.
Éliminer le problème radon par voie passive : le radon pénètre dans les bâtiments principalement par l’interface sol/bâtiment. Il est possible de limiter la pénétration du radon en colmatant les fissures, les joints, et/ou en installant des dalles béton (pour les sols en terre battue), des drains, de membranes étanches ou des dalles béton étanches dans les cas les plus sévères.
Une simple aération fréquente permet généralement de diminuer la concentration en radon si celle-ci se situe autour de 400 Bq/m3. Pour des concentrations plus élevées, il peut être nécessaire de combiner plusieurs techniques (passive et active), afin d’obtenir des résultats satisfaisants. Pris en amont, et dès la construction lorsque cela est possible, il sera plus facile d’éliminer le problème radon et les interventions coûteront moins cher.
Adresse d’un guide de remédiation :
voir le site rradon
Le 6 novembre aura lieu la matinale du radon, à Clisson. En effet, selon le potentiel radon de la commune, de nouvelles obligations s’appliquent dans certains établissements recevant du public, pour les travailleurs et le grand public.
Programme de la matinée :
« ¢ Le radon, qu’est-ce que c’est, quels impacts sur la santé ? »¢ Je suis propriétaire d’un établissement recevant du public, quelles sont mes obligations ?
« ¢ Je suis employeur, que dois-je faire ? »¢ Les nouveautés sur l’information du public vis-à -vis du risque radon
"¢ Élus, vous souhaitez sensibiliser vos administrés : témoignages
Des tours végétales
l’architecte italien Stefano Boeri va construire deux tours végétales à Nianjing pour contribuer à lutter contre la pollution, qui atteint des niveaux considérables en Chine. Ces deux immeubles, qui devraient voir le jour à l’horizon 2018, culmineront à 200 et 108 mètres de hauteur et abriteront des bureaux, un hôtel de luxe, un musée et une école d’architecture verte. Surtout, les tours seront recouvertes de 23 espèces d’arbres et de plus de 2.500 arbustes en cascade. Une végétation qui devrait permettre d’absorber chaque année 25 tonnes de CO2 et produire 60 kilos d’oxygène par jour.
Mais pour nous, gardons les arbres dans nos villes et villages !