Ecrit le 26 mai 2010
Maintien à domicile sur les cantons de Derval et Rougé
l’association de Maintien à Domicile des cantons de Derval et Rougé a tenu son assemblée générale le 20 mai 2010 sous la présidence de Yannick Massard. (1)
Elle est autorisée pour 32 personnes et 12 045 forfaits. En 2009 elle s’est occupé en moyenne de 29 patients par jour pour 10 414 forfaits. Concrètement, les personnes sont suivies différemment, selon les pathologies : de 11 à 90 jours pour les uns, plus de 3 ans pour d’autres. De ce fait l’association a pu suivre 47 patients dans l’année. Moyenne d’âge 83 ans pour les hommes, 84 ans pour les femmes. Le SSIAD est un excellent moyen de permettre aux personnes, en perte d’autonomie, de rester chez elles : soins d’hygiène et de confort, soutien aux personnes et à leur famille pour les actes essentiels de la vie, lien social. Cela peut même aller jusqu’Ã l’accompagnement en fin de vie
l’association rayonne en principe sur 13 communes mais trois d’entre elles, cette année, n’ont pas sollicité ses services : Jans, Noyal sur Brutz et St Vincent des Landes. l’association organise le travail en six circuits, pour assurer le service le matin et/ou le soir. Elle dispose donc de 7 véhicules, l’un d’entre eux servant pour la coordination. Il y a eu 97 153 km parcourus.
l’année 2009 a connu 5 événements heureux (maternités) qui ont obligé l’association à recruter des aide-soignantes remplaçantes, ce qui a posé des problèmes et a entraîné une baisse d’activité : 47 patients en 2009 (au lieu de 58 l’année précédente) et 97 153 km parcourus (au lieu de 114 186 km).
l’association, de par la loi, fonctionne avec des aide-soignantes, sous la direction d’une infirmière. Son objectif : assurer, sur prescription médicale aux personnes âgées malades ou dépendantes,
– les soins infirmiers et d’hygiène générale,
– l’aide à l’accomplissement des actes essentiels de la vie,
– ou d’autres soins relevant d’autres auxiliaires médicaux.
Par exemple : soins corporels (toilette, habillage) ou soins infirmiers (médicaments, pansements).
Soins Infirmiers : lourd ...
Le fonctionnement du service est pris en charge intégralement par la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam). Celle-ci finance un nombre de places installées, pour lesquelles elle verse une indemnité forfaitaire journalière censée couvrir l’ensemble des frais du service, la rémunération des personnels, les frais de fonctionnement (locaux, transport, administration du service).
Mais les pathologies des personnes suivies imposent parfois la réalisation d’actes techniques qui ne peuvent être effectués que par des infirmières. d’où un coût financier important pour l’association : pour l’année 2009 la ligne budgétaire était déficitaire de 9882 €. Pour l’année 2010 la charge soins-infirmiers est de nouveau en augmentation : alors que la ligne budgétaire était de 25 000 € pour 2010, la présence de neuf patients, nécessitant des soins infirmiers réguliers laisse prévoir, déjà , une dépenses de 30 360 € et l’année n’est pas finie !
Une dizaine de personnes sont en attente, mais l’association ne peut faire davantage : le nombre de places est limité par les autorités de tutelle.
A la demande de la DDASS, l’aMD a demandé une 33e place, pour pouvoir accueillir une personne de moins de 60 ans. En principe cette 33e place est accordée mais, pratiquement, il n’est pas sûrqu’elle soit financée « d’ailleurs nous n’avons aucune réponse en matière budgétaire. Habituellement nous sommes avisés vers la mi-février, nous espérons être fixés pour la fin juin » a dit Y. Massard.
[Ndlr : avec la crise financière, l’Etat bloque tout et, en cascade, personne ne s’engage sur rien !].
Des patients scorés
Selon Yannick Massard, et André Tessier, l’avenir est porteur de modification de la tarification du prix de journée (qui pourrait être de 29 € alors que le coût actuel est de 32 €) - et de regroupement des associations (une dizaine au lieu de la trentaine actuelle). Les patients seront « scorés » selon leurs besoins, on leur attribuera un nombre de points et tout devra se faire à moyens constants. Il y aura donc des perdants ! « Personne ne songe à nier la nécessité de maîtriser les coûts, de rationaliser les dispositifs. Mais parce que nous fonctionnons sur un système associatif, basé sur le bénévolat, nous demandons le respect de nos engagements qui, par définition, n’ont pas de but lucratif. Dans le contexte présent, il n’est pas inutile de le rappeler à qui voudrait malmener cet investissement personnel que nous représentons » dit Y.Massard.
(1) on l’appelle AMD association de maintien à domicile, ou SSIAD, service de soins infirmiers à domicile