Ecrit le 19 décembre 2018
Il faisait très froid ce 14 novembre 2018, des retraités étaient cependant dans la rue et Serge Adry, pour l’union locale CGT a déclaré :
c’est l’arnaque au plus haut niveau : des mauvaises réponses à la colère sociale
Emmanuel Macron et son gouvernement et de ces députés dont Yves Daniel élu sur notre circonscription n’ont toujours rien compris : le cap libéral et l’austérité sont maintenus. Dans son allocution enregistrée de 13 minutes, le 10 décembre, le président de la République s’est livré à un véritable exercice d’enfumage ! Une opération de communication alliant menaces, misérabilisme et mea-culpa hypocrite, dés les premières minutes de son intervention.
Multiplication de tours de passe-passe ; de vieilles recettes d’un vieux monde qui poursuit une politique d’austérité subie depuis 40 ans que la CGT a dénoncés de nombreuses fois dans les rassemblements.
Il y a un pognon de dingue en France : pour les premiers de cordée.
– la France est le 5e pays du monde en terme de production de richesse
– le 3e versant le plus de dividendes aux actionnaires
– le pays où les salaires des salariés stagnent (+0,1% en 2017) alors que celui des 300 plus grands a augmenté de plus 10% en 2017,
– le pays où avec nos impôts et cotisations sociales, le gouvernement consacre 230 milliards d’euros par an d’aides aux entreprises et d’exonérations fiscales et sociales en pariant sur le fait que les employeurs créeront des emplois sans aucun contrôle
RESULTAT : l’augmentation du chômage et de la précarité
– le pays où la fraude fiscale représente 80 milliards d’euros par an et où l’on supprime l’ISF (impôt sur la fortune)
OUI l’argent existe mais le président a choisi son camp,celui des riches, en leur supprimant l’impôt sur la fortune
en piquant dans la poche des retraités, des chômeurs, des étudiants et des salariés du privé et du public,
– en attaquant la sécurité sociale
– en fragilisant les services publics
Il a choisi de tout redistribuer aux plus nantis, à ses amis qui l’ont porté au pouvoir.
nous disons stop :
Monsieur le président vous tournez le dos aux revendications légitimes des salariés du privé et du public,des privés d’emplois,des jeunes et des retraités, pourquoi avoir parlé 13 minutes pour ne rien dire...
rien sur la justice fiscale et rien sur l’ISF et le CICE
rien sur l’augmentation du Smic, les 100 euros pour les travailleurs payés au SMIC,sans 1 euro pour l’employeur, ne sont qu’une anticipation de l’augmentation de la prime d’activité, déjà prévue dans le budget du gouvernement.
rien pour la revalorisation des pensions limitée à 0,3% alors que l’inflation va dépasser les 2% en 2019.
rien pour le point l’indice des fonctionnaires. Au contraire de graves menaces sur les services publics.
rien pour les jeunes sur l’inégalité d’accès aux études.
rien sur les salaires et la reconnaissance des qualifications et de l’expérience professionnelle.
rien à payer pour le patronat, une prime de fin d’année au bon vouloir du patronat et défiscalisée, l’augmentation des salaires compensée par la CSG, les heures supplémentaires désocialisées.
cap gardé sur les réformes engagées de l’assurance chômage, les retraites et la réforme de l’État.
Les grands épargnés de ce discours sont les actionnaires, le patronat et les plus riches : aucune contribution ne leur est imposée.
Monsieur le président, la préocupation grandissante d’une majorité de la population est simplement de savoir comment boucler les fins de mois
Gilets rouges, gilets jaunes, ou verts nous sommes en grande partie d’accord sur les revendications.
Pour la cgt, les revendications auxquelles il faut répondre pour un état d’urgence économique et social sont l’augmentation immédiate du Smic à 1800 € brut, l’exigence des négociations sur les salaires dans les entreprises, une réforme fiscale pour un impôt au service des populations où chacun contribue selon ses moyens, et où les très riches sont réellement mis à contribution, en luttant contre l’évasion et l’optimisation fiscale et en stoppant les cadeaux au patronat sans contreparties.
répondre à ces urgences est un préalable qui permettrait d’amorcer une résolution de la crise actuelle
La CGT ne se laissera pas « récupérer » par le gouvernement qui tente de trouver une unité nationale sous prétexte de risques de violences et actions à venir.
La CGT est disponible, elle a des propositions concrètes et connues pour que chacun ait un emploi et que les jeunes, les actifs, les retraités vivent mieux dès aujourd’hui.
Merci de m’avoir écouté.
Serge Adry ul CGT de châteaubriant
Ecrit le 28 novembre 2018
Pensions de réversion
Le gouvernement a déjà fermé la porte, mais Jean-Paul Delevoye, le haut-commissaire à la réforme des retraites, cherche à passer par la fenêtre. En pleine tempête contre la baisse du pouvoir d’achat, le gouvernement a promis que les pensions de réversion ne seraient pas supprimées.
Mais ce vendredi 23 novembre, Le Figaro rapporte que la semaine dernière, en commission à l’Assemblée nationale, Jean Paul Delevoye, haut-commissaire à la réforme des retraites, a proposé un nouveau mode de calcul de ces pensions. Si la réforme passe, les perdants seront nombreux.