Ecrit le 13 novembre 2019
Record battu au CAC 40
La Tribune.fr du 06/11 : La rémunération moyenne des premiers dirigeants des sociétés du CAC 40 a augmenté de 12% en 2018 à 5,77 millions d’euros, selon une étude publiée mercredi par le cabinet de conseil de vote aux investisseurs Proxinvest.
Ce niveau de revenu correspond à 277 Smic en base 39 heures ou à 152 fois le salaire brut moyen des Français. Les dirigeants des sociétés de l’indice phare de la Bourse de Paris gagnent ainsi en moyenne 90 fois plus que les salariés de ces mêmes sociétés, contre seulement 73 fois en 2014.
Deuxième patron le mieux rémunéré de France, François-Henri Pinault a perçu 17,3 millions d’euros, d’après le calcul de Proxinvest qui inclut 5,07 millions facturés au groupe Kering par Artémis, une société d’investissement appartenant à M. Pinault.
Proxinvest, qui émet des recommandations de vote aux actionnaires pour les assemblées générales, déplore une prime exceptionnelle d’un montant de 5,8 millions versée à M. Pinault « sans condition de performance ».
Carlos Ghosn, numéro un de Renault-Nissan avant d’être démis de ses fonctions à la suite de son arrestation au Japon, est parvenu à se hisser à la troisième marche du podium avec 14,3 millions d’euros - et ce même s’il a été privé d’actions gratuites et de retraite. La hausse de sa rémunération, décidée par lui-même, avait atteint 137,5% sur un an à 13,3 millions d’euros pour le seul constructeur Nissan.
Avenue débaptisée
Le Point.fr du 07/11 : La décision est sans appel. Les habitants de la ville américaine de Kansas City ont voté pour retirer le nom de Martin Luther King d’un de leurs boulevards. L’avenue aura porté le nom du célèbre militant pour les droits civiques durant moins d’un an.
Environ 70 % des personnes qui se sont prononcées lors de la consultation mardi 5 novembre ont choisi que cette artère longue de 16 kilomètres reprenne son nom précédent, The Paseo.
Kansas City regroupe près de 500 000 habitants. Elle était l’une des seules métropoles américaines à ne pas avoir de rue au nom de Martin Luther King et le conseil municipal avait donc décidé en janvier de rebaptiser « The Paseo ».
Mais la mesure n’a pas été appréciée par une part importante de la population qui, tout en estimant que la ville se devait de rendre hommage à l’emblématique pasteur, préférait conserver le nom du boulevard historique.
La campagne a créé des divisions au sein de la population, les partisans du nom de Martin Luther King accusant leurs adversaires d’être racistes.
Le droit d’uriner en paix
Slate.fr du 08/11 : En plein examen du projet de loi de finances pour 2020, l’Assemblée nationale a été le théâtre du dépôt d’une proposition de loi pour le moins étonnante.
Intitulé « Pour le droit d’uriner en paix », le texte a été présenté par le député La France insoumise François Ruffin. Derrière ce titre résolument provocateur se cache une volonté d’en finir avec la publicité numérique à outrance, notamment au petit coin.
Depuis quelques années, des entreprises se sont emparées de la question et ont développé des panneaux numériques publicitaires un peu partout, en particulier dans les toilettes. C’est le cas de Next One, qui a annoncé installer 25.000 panneaux dans des WC un peu partout en France.
Dans une société de consommation où la publicité occupe la moindre parcelle d’espace disponible, les députés signataires souhaitent réglementer l’invasion « en s’associant avec les professionnels pour créer des règles plus précises ».
Il n’est toutefois pas certain que le texte soit inscrit à l’ordre du jour de l’Assemblée.
Le DRH pervers
Lorraine-actu du 09/11 : Un haut cadre du ministère de la Culture aurait humilié 200 femmes en neuf ans. Il a été démasqué alors qu’il prenait des photos sous la jupe d’une sous-préfète de Moselle. Selon le quotidien, cet ancien sous-directeur des ressources humaines versait d’abord un diurétique dans une boisson chaude, qu’il proposait à des candidates à des postes au ministère. Il isolait ensuite ses victimes pour les pousser à uriner devant lui, par exemple en leur proposant une longue visite du quartier, en suivant un itinéraire permettant d’isoler ses victimes et de les éloigner des cafés ou des musées où elles pourraient trouver des toilettes « . Le DRH tenait registre de ses actes dans un fichier informatique intitulé » Expériences « , avec force détails et photographies, dans lequel il consignait minute après minute les troubles de ses victimes. »J’ai uriné par terre, quasiment à ses pieds. J’étais humiliée et honteuse", raconte une femme.
Une autre femme s’est adressée à la police mais sa demande de plainte a été rejetée : « Ils ne m’ont pas du tout prise au sérieux. Ils m’ont dit que c’était quelqu’un de haut placé et qu’on ne pouvait pas porter plainte comme ça », confie-t-elle.
C’est finalement grâce à un article du Canard enchaîné que l’homme a été mis à pied puis poursuivi pour « administration de substance nuisible », « agression sexuelle par personne abusant de l’autorité conférée par sa fonction », « atteinte à l’intimité de la vie privée ».
Las Vegas
Le Point.fr du 08/11 : C’est l’autre facette de Las Vegas, moins glamour, loin des casinos et des cérémonies de mariage. La ville du Nevada est confrontée, comme beaucoup d’autres métropoles améri-caines, à l’augmentation du nombre de sans-abri. Pour y faire face, la mairie vient d’adopter une loi controversée qui interdit de dormir sur la voie publique, un délit passible de 1 000 dollars d’amende et six mois de prison.
Le fait de dormir sur la voie publique ne sera illégal que dans le centre-ville de Las Vegas et les quartiers résidentiels, font valoir les partisans de cette mesure.
La maire a été longuement conspuée par des opposants. « Des logements, pas des menottes », chantaient des manifestants brandissant des pancartes proclamant « la pauvreté n’est pas un crime ».
Carolyn Goodman a affirmé agir pour le bien de sa ville, très dépendante des recettes touristiques notamment grâce à ses casinos.
D’après le dernier recensement, quelque 5 500 personnes sont dans les rues chaque nuit dans le sud de l’État du Nevada mais seulement 2 000 lits sont mis à leur disposition par les services municipaux et les associations caritatives.
Financement du FN
Le Figaro.fr du 08/11 : Le trésorier du FN , Wallerand de Saint-Just, premier prévenu à s’exprimer au procès pour escroqueries, a défendu un système de « kits » de campagne « absolument merveilleux », imaginé par un parti criblé de dettes après « la catastrophe politique et financière » de la présidentielle et des législatives de 2007.
Malgré les irrégularités soulevées la veille par la défense, le tribunal de Paris a décidé de poursuivre le procès de la formation d’extrême droite, jugée notamment pour « complicité d’escroqueries » au préjudice de l’Etat lors des législatives de 2012.
Fin 2010, sur le point de succéder à son père à la tête du FN , Marine Le Pen crée son micro-parti Jeanne. Car « Jeanne n’a pas de dette, peut travailler avec des imprimeurs et des gens ont prêté un fonds de roulement », explique le trésorier. Avec ce fonds de quelque 900.000 euros, Jeanne prête en 2012 le montant du kit - 16.650 euros - à 525 candidats qui lui rendent immédiatement l’argent en achetant le matériel. Celui-ci est fourni par Riwal, société d’un proche conseiller de l’ombre de la nouvelle présidente, Frédéric Chatillon.
Cet aller-retour comptable permet à Jeanne d’avancer presque 9 millions d’euros, en attendant que les candidats soient remboursés par l’Etat pour obtenir de quoi payer Riwal, unique intermédiaire entre le FN et ses fournisseurs. Pour les juges d’instruction, ce système cachait des prestations de Riwal « très largement surévaluées », destinées à maximiser le remboursement obtenu de l’Etat.
Pour le trésorier, au contraire, le système est plus vertueux que celui validé dès 2007 par la Commission des comptes de campagne (CNCCFP), quand Fernand Le Rachinel, figure historique du FN , fournissait le matériel de campagne à 25.000 euros pour des « prestations scandaleusement surfacturées » selon lui.