Timonier et les charpentes en kit
métallurgie : ça paie pas !
Les jeunes du lycée Etienne Lenoir l’ont dit nettement : « si on nous offre un bon salaire (soit 1500 à 1800 € nets), nous quittons Châteaubriant tout de suite ». Par curiosité, voyons donc ce que propose Châteaubriant, à la date du 28 mars 2008. Il suffit de taper : http://www.anpe.fr, puis de chercher les offres d’emploi avec le code « Rome » : 44114. On en trouve trois.
– Un CDI aux ABRF, dix ans d’expérience. Salaire indicatif : 9 à 10 € ce qui fait environ 1320 €/mois si les heures supplémentaires (2.5 par semaine) sont payées au lieu d’être récupérées..
– Un CDI chez ACCO, trois ans d’expérience souhaitée. Salaire : 10 € + prime + mutuelle + avantages.
– Un CDD de trois mois chez SBMT, pour 10 € de l’heure.
c’est pas l’enthousiasme !
Et de sept !
Toujours à l’aNPE, avecle code 12113, on compte sept offres d’emploi de « Client-mystère ». Pour une durée de UNE HEURE. Plus le temps passe et plus le salaire proposé baisse. Deux personnes ont posé leur candidature par internet. Comme demandé. Quinze jours plus tard, elles attendent la réponse.
(NDLR : au 30 avril on est rendu à quatorze !)
Ecrit le 30 avril 2008
Courage, les filles !
Les entreprises de métallurgie de Châteaubriant sont prêtes à embaucher des femmes mais certaines Castelbriantaises sont réticentes car elles ont d’autres rêves. Ces femmes préfèreraient travailler comme hôtesse de l’air, infirmière, enseignante, chercheuse ou dans le spectacle, la publicité
J’ai peut être une solution pour convaincre les petites filles du pays : arrêtons de leur offrir des jouets idiots comme des poupées ou des dînettes, des jouets dangereux comme des livres mais offrons leur des perceuses, des postes à souder, des jolies tenues de travail, des chaussures de sécurité et cela dès leur plus jeune âge afin de leur donner le goût du travail des métaux le plus tôt possible. c’est seulement à ce prix là que nous pourrons garder au pays nos jeunes filles sinon elles partiront vers des régions plus accueillantes professionnellement.
Je plaisante bien sûrcar il est tout à fait logique qu’une femme puisse travailler dans n’importe quel secteur mais mon esprit tordu m’amène à poser ces quelques questions : ne serait-ce pas parce que les hommes refusent aujourd’hui certains métiers pénibles qu’on les propose aux femmes ? Est-ce un moyen pour offrir des salaires moins élevés ? Les femmes qui travaillent dans ce secteur, le font-elles par nécessité ou par choix ?
Ecrit le 10 novembre 2010