écrit le 4 juin 2002
AU CCAS (Centre Communal d’Action SOCIALE), c’est comme dans une grande surface parisienne bien connue « il se passe toujours quelque chose » selon Danièle CATALA, élue minoritaire, membre du Conseil d’Administration, parce que les activités de ce CCAS sont ... rares.
Jeudi 23 mai 2002 a eu lieu un Conseil d’Administration de cet organisme social. Il y a été question des aides personnelles attribuées à telle ou telle personne. Nous n’avons aucun détail à ce sujet : c’est confidentiel et c’est normal. Il n’y a que les membres du Conseil d’Administration qui sont au courant. Encore faut-il qu’ils soient présents ! Or Danièle CATALA, a constaté qu’une réunion de la Commission Permanente a eu lieu le 2 mai, que deux adjoints de la majorité n’étaient pas présents et qu’on n’a pas fait appel à elle, en tant que suppléante. Pourquoi ? Il y a des choses à cacher ? Est-ce bien légal ?
Absences
Elle a demandé comment se faisait l’attribution du Fonds d’Aide aux Jeunes et si la ville avait son mot à dire. réponse : oui. Mais le problème c’est que les adjoints et autres élus désignés pour participer aux réunions ont reconnu eux-mêmes qu’ils étaient souvent absents (encore ?) ! Faut-il rappeler que TOUS les élus de la majorité perçoivent une indemnité, que celle-ci peut compenser une éventuelle perte de salaire pour participation à une réunion municipale ? Si les élus (adjoints) ne participent pas aux réunions des instances auxquelles ils ont été désignés, on se demande pourquoi ils ont accepté d’être élus....
L’urgence ... à vélo ?
Au cours du même conseil d’administration du CCAS , Danièle CATALA a demandé des précisions sur le « logement d’urgence » décidé par le CCAS le 22 mars dernier, dans le cadre de la loi de lutte contre l’exclusion (1998).
Cette loi permet aux CCAS de pratiquer la sous location ou la gestion immobilière de logements destinés à des personnes défavorisées (en rupture sociale ou familiale) et comporte un volet d’aide à la réinsertion. Concrètement, le CCAS a loué un logement auprès de l’office HLM pour un montant de 308 € par mois.
« Mais si je n’avais pas mis la question à l’ordre du jour, personne n’en aurait parlé » dit Danièle CATALA. Or il se dit (dans les HLM, tout se sait) que ce logement est occupé par des cyclistes affectés au CCC (cyclo-club castelbriantais).
« Ce n’est pas le rôle d’un logement d’urgence » a dit Danièle CATALA. « Il ne faut pas mélanger les genres. Le rôle d’un organisme social n’est pas d’aider une association sportive ! » . « Je ne suis pas opposée à l’aide à une association sportive (mais toutes sont-elles sur un pied d’égalité à ce sujet ?) mais cela ne doit pas se faire dans un cadre SOCIAL » dit-elle.
Qui paie ce logement ? C’est le Centre Communal d’Action Sociale. Le Cyclo-Club rembourse-t-il les loyers ? Danièle CATALA n’a pas eu de réponse claire à ce sujet, mais, le 28 mai, devant la presse, le maire a reconnu que le loyer était payé exclusivement par le CCAS .(308 € par mois).
Ces sportifs seront ainsi logés jusqu’en septembre. « Le CCAS n’a pas à jouer le rôle d’une agence immobilière ! » a dit Danièle CATALA suivie en cela par plusieurs membres du Conseil d’Administration.
« On a bien le droit de faire ce qu’on veut » a dit en substance, et très en colère, un des élus majoritaires en quittant précipitamment la réunion sous prétexte « qu’il était tard » (un peu plus de 20 heures !). L’adjointe en charge du CCAS , membre elle-même du Cyclo-Club, a déclaré, très gênée, « ce n’est pas moi qui ai pris cette décision ! ». (Il y avait de l’ambiance !). Le maire a reconnu devant la presse qu’il avait pris cette décision lui-même
4 € une fois/mois
A part ça, le CCAS a chipoté sur l’attribution de viande aux personnes qui passent au local des SDF (sans domicile fixe), en essayant de savoir comment se procurer de la viande gratuite. Il s’agissait de décider si oui ou non le CCAS accorderait 5 bons, pour une valeur totale de quatre euros, aux SDF de passage qui y ont droit une seule fois par mois !
« 308 € d’un côté, 4 € de l’autre, il faut savoir où l’on place les priorités » a dit Danièle CATALA, qui ne critique pas les actions menées par le Cyclo-Club mais qui dit que les fonds sociaux ne doivent pas être attribués en soutien à des associations sportives.
Interrogé à ce sujet, le maire ne voit là rien de choquant et qu’il n’y a pas lieu de « faire de la politique » avec un fait divers.
On peut simplement rappeler que, dans sa profession de foi, la municipalité en place avait promis de « répartir les aides, dans la transparence ». Mais peut-être n’avons nous pas la même définition de la transparence..