Ecrit le 27 octobre 2010
Hop ! Hop ! Hop ! à quoi on joue ?
Monsieur l’inspecteur d’Académie s’amuse avec les enseignants, comme avec des petits soldats. Il enlève une institutrice ici pour la mettre là , sans prévoir son remplacement. Des remplaçants de longue durée se retrouvent sur des postes à durée très limitée, des stagiaires non formés sont envoyés au casse-pipe. Nozay, Moisdon, Trignac, Sainte Luce, Pontchâteau, Ancenis, Anetz, Belligné Et allez donc !
A Sion les Mines, les parents ont occupé l’école publique le mardi 19 octobre. Raison : les enfants de maternelle ont vu passer sept enseignants depuis le début de l’année. résultat : « Les petits déstabilisés ne veulent plus venir à l’école, on est obligés de les forcer... Ils sont complètement déboussolés, sans repère ».
Les parents ont exigé et obtenu la venue d’un représentant de l’Inspection Académique qui leur a fait un beau discours de technocrate pour expliquer l’injustifiable : des enfants privés du droit à l’éducation à un moment fort de leur développement*. Les parents ont tellement « insisté » qu’il leur a promis la venue d’une remplaçante pour le 4 novembre, assurant la jonction avec la titulaire, qui reviendrait en janvier. Donc, fin du blocage.
A Moisdon, les parents ont occupé pacifiquement l’école. Mais dans ce cas-là rien ne remonte vers l’Inspection Académique. Ils ont donc « retenu » l’inspecteur de circonscription et obtenu le retour de leur institutrice. Mais à quoi on joue ?
Combien d’histoires comme ça un peu partout en France ? Qui ne voit là une nouvelle étape dans la casse du service public, surtout en région rurale excentrée ? Opérée par des gens qui n’en pâtissent pas car vivant dans des grandes villes et scolarisant leur progéniture dans de « bonnes » écoles ?
Dire qu’on promet aux enfants qu’Ã l’école ils seront protégés et instruits mais qu’en échange ils devront travailler avec régularité et constance, tenir leurs engagements Des adultes soi-disant responsables leur donnent l’exemple inverse !
l’auteur de cet article, ancien prof, pourrait parler de tous ces parents rencontrés au long de sa carrière, lui expliquant que la source du décrochage de leur enfant était une année où il avait eu plusieurs maîtres en primaire