CLA9 - La petite chaîne de télévision locale
Trois ans : 16 novembre 1996 - 24 novembre 1999. Cela fait déjà 3 ans que tourne CLA 9, la télé locale des castelbriantais, et, en guise d’anniversaire, elle a offert à ses spectateurs son premier « journal télévisé ». Mais comment ça marche ?
CLA 9, c’est un jeu de mots : « C’est la 9 » la chaîne n° 9. Pour en parler : trois passionnés, Bruno Leroy l’ancêtre (et philosophe), Patrick Gandubert le Webmaster (le Maître d’Internet) et Loïc Mony dit « Darty » (le bricoleur de génie)
Plume,Plume, tra-la-la
Trois ans : 16 novembre 1996 - 24 novembre 1999. Cela fait déjà 3 ans que tourne CLA 9, la télé locale des castelbriantais, et, en guise d’anniversaire, elle a offert à ses spectateurs son premier « journal télévisé ». Mais comment ça marche ?CLA 9, c’est un jeu de mots : « C’est la 9 » la chaîne n° 9. Pour en parler : trois passionnés, Bruno Leroy l’ancêtre (et philosophe), Patrick Gandubert le Webmaster (le Maître d’Internet) et Loïc Mony dit « Darty » (le bricoleur de génie)Au commencement était .........« la communication », ...........sous l’impulsion de Jean-Pierre Lucas (directeur de cabinet du maire) avec Bruno Leroy à la plume, pour réaliser le journal municipal périodique qu’attendaient les citoyens « Avec notre magazine, 6 fois par an, et nos bulletins Mairie-Infos, nous essayons de donner une information claire » dit Bruno Leroy. « Nous ne faisons pas du rentre-dedans à la gloire du maire et des élus, nous essayons d’apporter un éclairage différent, avec une écriture plus légère que ce que serait un simple compte-rendu de Conseil Municipal ».
Du lu au vu
Le câblage de la ville, impulsé par Alain Primault ancien Premier Adjoint de Martine Buron, a donné l’occasion de passer du papier à la télé, du lu au vu. C’est à partir de ce moment-là qu’est intervenu Patrick Gandubert dont les qualités d’infographiste ont fait merveille. « Actuellement notre boucle dure 30 minutes, c’est une concentration de nouvelles brèves, avec un texte court à l’écran et un bref commentaire à l’écriture rapide » dit-il. La bouce qui tourne sur CLA 9 se veut d’abord un service public, c’est pourquoi elle comporte, toutes les dix minutes, un memento des services de garde (médecin, kiné, pharmacien, ambulance) et les numéros d’urgence des pompiers, de la gendarmerie, du SMUR, etc. Grâce à un partenariat avec l’ANPE (agence pour l’emploi), CLA 9 publie régulièrement une dizaine d’offres d’emploi locales, celles qui sont les plus difficiles à pourvoir. « Et il n’est pas rare que la grand-mère, qui a le temps de regarder, prévienne son petit-fils d’une opportunité à saisir ». régulièrement, aussi, le CIO (Centre d’Information et d’Orientation) propose une émission de découverte des métiers.Des rubriques régulières défilent : actualités, échos-cités, jeunesse, travaux, sorties, sports, tourisme et patrimoine. Compte-rendu des événements passés, annonce des manifestations futures, critiques littéraires des jeunes du « Club Lecture de la Bibliothèque » etc. Tous les lundis les résultats sportifs du week-end, et le mardi la présentation des films de la fin de semaine. L’été, CLA 9 collabore avec le Centre de Loisirs pour permettre aux enfants de découvrir un moyen d’expression qui reste magique pour eux, et n’oublie pas l’Office de Tourisme pour faire la promotion de la ville et de la région.
Bouclez-la !...
La réalisation de cette boucle prend pas mal de temps, d’une part en écriture des commentaires (Bruno et Patrick) et d’autre part en présentation graphique : Patrick et Loïc sont les rois de l’infographie, sachant mettre en valeur une image, choisir une couleur de fond, insérer quelques images de vidéo, présenter le tour avec des couleurs vives, des encadrés circulaires, ou rectangulaires, des arrondis et des lignes brisés. « La chaîne a une identité graphique, dit Patrick, mais il nous faut en même temps varier la présentation pour ne pas lasser ».Le matériel : trois ordinateurs en réseau, dont l’un est plus particulièrement consacré à la vidéo, un scanner, une imprimante, un graveur de CD, du matériel équivalent à celui de monsieur-tout-le-monde. Dans ce domaine, Loïc est le roi de la bricole (c’est pourquoi il a été surnommé Darty) sachant toujours dépanner, même de façon empirique, un matériel qui se plante.
Zip .....
Quand la boucle est bouclée, elle est enregistrée sur disque « Zip » . Patrick ou Loïc se rendent alors à la « tête de réseau » et lancent la boucle sur un ordinateur qui ne fait que de la diffusion) Au bout d’une semaine, la boucle est conservée en archives, d’une part parce que c’est une obligation légale, contrôlée par le CSA (conseil supérieur de l’audiovisuel), d’autre part pour servir d’archives pour l’histoire.La boucle inforgraphique, c’est bien, ce peut même être dynamique, mais ce n’est quand même qu’une série d’images statiques. D’où le nouveau pas qui vient d’être franchi : la vidéo sur CLA 9.
La traque
Avec une caméra ordinaire, les gars de CLA 9 s’en vont traquer les événements. Le 9 décembre par exemple, deux gros sujets étaient traités : le téléthon et les trois bennes à ordures vendues au sénégal par l’intermédiaire de Papy Leye. Il y avait aussi quelques brèves comme la plantation d’arbres sur la place St Nicolas récemment rénovée, la borne internet de La Poste, l’Ouverture des Restos du cœur, le Spectacle de Noë l des Ecoles Publiques, l’exposition Animagia, etc.« Ce journal mobilise environ une personne et demi par semaine. Le plus difficile c’est de se rendre disponible pour être présent à l’événement » ce qui exige de se déplacer même le soir, après les heures de boulot, pour filmer par exemple une réunion de quartier. Les associations, parfois, apportent elles-mêmes un film vidéo, mais il faut qu’il soit de bonne qualité et ne tangue pas au rythme des pas du preneur de vues.
théâtre de Mousse
« Ensuite il faut » dé-rusher « pour sélectionner les plans, faire un montage grâce à l’ordinateur, incorporer un commentaire sur les images, etc. ». Ce commentaire se fait au « théâtre de Mousse » une cabine insonorisée qui se trouve dans les bureaux de CLA 9. Du travail de professionnels !Et quand tout est prêt, Patrick ou Loïc doivent à nouveau se déplacer, physiquement, à la tête de réseau, pour interrompre la boucle et envoyer le journal. « Ce sont ces difficultés techniques qui expliquent pourquoi nous ne pouvons pas faire un journal tous les jours ». C’est dommage car, à peine lancé, le journal plaît. Il est séduisant, visuel, vivant et, y a pas à dire, voir sa ville à la télé, cela renouvelle la vision routinière que l’on a des choses. Dès sa première diffusion, le 22 novembre 1999, la « journal » a séduit les castelbriantais « branchés » et les associations ont vite demander à en bénéficier !Comme dit Jean-Pierre Lucas : cette télévision locale « qui est une télé citoyenne, proche de la vie de la cité », figurait au programme de la liste municipale « 1995-2001 ». « Elle fonctionne avec des coûts minimes : un salarié et demi, et 100 000 F d’investissement ». Elle parvient aux villes jumelées avec Châteaubriant, par l’intermédiaire d’Internet
Internet
Et puis, CLA 9 passe sur Internet ! C’est désormais incontournable . Car la mairie de Châteaubriant a aussi son site sur « la Toile », le Webmaster (celui qui crée le site) étant Patrick. Le site est réactualisé toutes les semaines, et s’ouvre chaque fois par une rubrique d’actualité (par exemple les réunions de quartier ou le lancement de la collecte sélective, ou l’inauguration de l’usine Huard). On y trouve tout ce qui peut faire connaître Châteaubriant, aux castelbriantais et à ceux qui souhaitent y venir. Ces jours-ci ce sont des habitants de l’Argentine qui ont demandé des renseignements : CLA 9 a transmis à l’Office de Tourisme et, le soir même de la demande, le courrier est parti. « Nous avons aussi des demandes sur les hôtels-restaurants, sur la programmation culturelle, et même sur la généalogie ! »Le site Internet de la Ville de Châteaubriant a été cité en exemple dans des revues spécialisées, comme un des plus intéressants dans la rubrique « collectivités locales »
Les perspectives
CLA 9 se trouve à l’étroit dans ses murs : pas moyen d’esquisser un pas de danse entre les ordinateurs, le théâtre de Mousse et les murs ! La petite télé locale souhaiterait aussi, un jour, s’élargir au Pays de Châteaubriant, être le moyen de promotion de toute la région. On peut lui souhaiter des moyens supplémentaires y compris en personnel.]