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écrit le 15 octobre 2003
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Table ronde et tourne en rond
La table ronde demandée par les syndicats sur la situation économique locale, a eu lieu, à l’initiative de la Sous-préfecture le vendredi 10 octobre 2003. Aucune décision n’a été prise mais la réunion (nécessaire) a permis l’échange d’informations réciproques, notamment sur UNIT, ATLAS, FOCAST.
En ce qui concerne UNIT « On sent très bien que la municipalité est fortement en appui des salariés » a dit un participant. Une précision : UNIT devait recevoir des subventions du Conseil Général, du Conseil Régional et du FEDER. L’accord de primes a bien été obtenu, mais les fonds n’ont pas été versés, puisque UNIT n’a pas pu apporter la preuve des créations d’emploi promises. C’est toujours ça que la CCDerval n’aura pas à rembourser.
En ce qui concerne FOCAST, un comité d’entreprise extraordinaire doit avoir lieu mardi 14 octobre, avec la venue de M. Thierry RIVEZ, pour préciser les projets d’avenir. Il est temps : dans l’entreprise, la situation psychologique est horrible. « Les salariés vont péter une durite » disent les délégués. L’inquiétude est manifeste dans toutes les entreprises de la région qui dépendent de Focast . Dans leur tribune (cf bulletin municipal d’octobre 2003), les six élus d’opposition listent « transports Malgogne et Richet, SRVU, Tri-Ouest » etc. et demandent « un vrai plan pour l’emploi, permettant de prévoir et d’absorber les contrecoups des difficultés économiques ». Encore faudrait-il, pour cela, faire « la pause sur la boulimie d’investissements tous azimuts ».
Ecrit le 22 octobre 2003 :
200 licenciements, c’est pas grave !
« Mais pourquoi dîtes-vous que c’est une catastrophe ? 200 licenciements sur 3000 salariés, ce n’est pas grave » a dit la mairie de Châteaubriant lors de la « Table Ronde » qui s’est tenue à la Sous-préfecture le vendredi 10 octobre 2003. .... On appréciera !
Ecrit le 22 octobre 2003 :
FOCAST : un sur deux
Ils disaient : « Donnez-nous de l’argent, nous investirons pour développer les grosses pièces et nous garantissons 185 emplois ». Ils ont eu de l’argent des contribuables (par le biais de la Communauté de Communes) et ils ont réalisé les investissements prévus pour 2003.
Mardi 14 octobre 2003, « ils » sont revenus à Châteaubriant, dire qu’ils cherchent de l’argent pour développer les grosses pièces et qu’ils envisagent de ne garder que 95 emplois ...
La Direction chiffre à 3 100 000 € la somme dont elle a besoin, et n’y inclut pas le « plan social » sans doute parce qu’elle essaiera de procéder à un dépôt de bilan (dont souffriront tous les sous-traitants locaux).
Une assemblée du personnel a eu lieu jeudi 16 octobre chez Focast. Les délégués CGT-CFDT ont été fermes : « Nous avons dit au personnel qu’il ne faut pas rêver : le secteur petites pièces est condamné d’ici la fin de l’année. Le projet actuel de la Direction est de ne garder que 95 salariés. Nous avons dit au personnel que les salariés dits "protégés" feront partie de la charrette des licenciés, dans la même proportion que les autres salariés. Nous avons dit aussi qu’il ne fallait pas que chacun tire dans les pattes des autres, en espérant sauver sa tête : ce petit jeu là ne marche pas, et il fait de gros dégâts psychologiques ».
A Argentan (groupe Valfond), 240 salariés ont été licenciés en juillet dernier. Les 100 derniers ont été liquidés le 15 octobre 2003. « Chez Focast, on ne se fait aucune illusion : la Direction ne fera pas de sentiment ».
Ecrit le 22 octobre 2003 :
_ Tourne en rond
Dans un communiqué du 17 octobre 2003, l’union locale CGT de Châteaubriant estime que la « table ronde » du 10 octobre 2003 n’a débouché sur rien pour Focast, Novembal, Atlas et les autres « pas de solution assurant la continuité du travail, la garantie de tous les emplois, la conservation des savoirs et savoir-faire ». Chez Huard les quelque 60 intérimaires vont quitter l’entreprise à la fin du mois.UFM : la vindicte d’un patron
Ecrit le 29 octobre 2003 :
Pourcentage et chômage
Lu dans l’Eclaireur du 24 octobre 2003 : « Certes un certain nombre de licenciements sont susceptibles d’intervenir dans les semaines à venir dans les entreprises du castelbriantais, mais, à fin août, le taux de chômage dans le bassin d’emploi de Châteaubriant s’élevait à 7,8 %, selon l’INSEE. A titre de comparaison, il était de 8,6 % pour le Bassin d’Emploi de Nantes et 9,9 % pour celui de St Nazaire. A noter que la moyenne départementale était, à fin août, de 8,8 % et la moyenne régionale de 7,9 % »
Il y a de la marge !
Les futurs chômeurs de Châteaubriant apprécieront cette réflexion de l’Eclaireur, méprisante pour leur inquiétude. Signalons que le taux de chômage à Châteaubriant a TOUJOURS été inférieur à ceux de Nantes et St Nazaire, et que c’est le cas en général des zones rurales. Il n’y a donc pas lieu de se réjouir.Le jour où tous les castelbriantais seront en retraite (= vieillissement de la population) ou partis résider ailleurs (comme le font de nombreux jeunes), le taux de chômage de la région de Châteaubriant sera à 0 %. Faudra-t-il s’en réjouir ?.
Ecrit le 22 octobre 2003 :
Communiqué CGT
Dans un communiqué de presse remis le 17 octobre 2003, la CGT déclare : " L’emploi est une préoccupation majeure dans le Castelbriantais. Une progression du nombre de chômeurs est prévisible avec des dossiers lourds tels Focast, Novembal, Atlas Issé.
La réunion provoquée par le Sous-préfet de Châteaubriant devait déboucher sur des mesures envisageables. Or il n’en a rien été, sinon un certain nombre d’informations sur les dispositifs existants (ANPE, AFPA , ASSEDIC, etc) mais rien sur d’éventuelles solutions concernant les futurs licenciements, donc pas de solution assurant la continuité du contrat de travail, la garantie de tous les emplois, la conservation des savoirs et savoir-faire.
A la fin de la réunion, l’union locale CGT a abordé le dossier Novembal : le Sous-préfet a « intimé l’ordre » aux participants de ne pas divulguer ce dossier et que rien ne devait sortir de cette assemblée ".
L’union locale CGT s’interroge sur cette position (1)L’union Locale CGT maintient ses exigences de négociations sérieuses sur le thème de l’emploi, de l’industrie et de l’économie dans le castelbriantais "(1)
Si la CGT a posé le problème de Novembal, c’est que les délégués du Comité d’Entreprise étaient déjà convoqués pour une réunion qui s’est tenue le 15 octobre 2003 à Les Chères (près de Lyon). Il est donc illusoire d’imaginer qu’il puisse n’être rien dit sur ce dossier !
écrit le 29 octobre 2003
Le Parti Socialiste de Châteaubriant, en revenant sur la situation locale (Atlas, Alca, Novembal, Focast) déclare dans un communiqué : " Il faut bien se rendre à l’évidence, la situation de l’emploi se dégrade sérieusement pour Châteaubriant et son pays. Le chômage est déjà important et de nouveaux plans de licenciements sont annoncés. Ces mesures vont durement toucher les salariés et leurs familles et auront des répercussions néfastes sur toute la vie économique du castelbriantais.
Que fait le maire de châteaubriant par ailleurs président de la communauté de communes en charge de la compétence économique ? Il se complaît dans l’auto-satisfaction et se limite à se féliciter des entreprises qui vont bien. Face à une situation de l’emploi très préoccupante, il se contente de tenir des discours vagues et vides de propositions concrètes qui témoignent d’une incapacité à réaqir.
Le comportement du maire de châteaubriant, représentant de la droite locale, est conforme à la politique menée par la droite nationale, dure, méprisante et injuste pour les salariés et responsable de la dégradation de l’emploi à Châteaubriant, comme partout ailleurs dans le Pays.
Les salariés licenciés, ceux qui craignent de l’être demain, les chômeurs ne peuvent se satisfaire de cette attitude désinvolte et irresponsable.
La section du parti socialiste de châteaubriant rejette cette politique qui profite à ceux qui ont déjà beaucoup et pénalise encore et toujours les plus défavorisés.
Elle demande aux élus responsables de saisir énergiquement l’ensemble des Pouvoirs publics afin de les alerter sur la très mauvaise situation de l’emploi dans le Pays de Châteaubriant, afin d’exiger que toutes les mesures soient prises pour mettre en œuvre 1). La solidarité pour l’emploi 2). La solidarité envers les salariés. 3) Le partage du travail 4). Toutes initiatives qui puissent favoriser le développement économique, le désenclavement routier. "