Le cas de MILKa - voir plus loin
TRIPS
Breveter le vivant
Les brevets qui tuent
Trips, Adpic, propriété intellectuelle
Ecrit le 2 juillet 2008
Réforme de la sécu : plus de 100 %
Frédéric Van Roekeghem, directeur de la CNAM (Caisse Nationale d’Assurance Maladie) a proposé, le 24 juin, de ne rembourser qu’Ã hauteur de 35%, au lieu de 100%, certains médicaments dits de « confort » pour les malades atteints d’une ALD (Affection de Longue Durée). Le reste aurait été pris en charge par les mutuelles ou les assurances privées, au risque d’entraîner une hausse des cotisations pour les assurés. Sa proposition concernait les médicaments à vignette bleue.
Dans unelettre ouverte le SMG (Syndicat de la médecine Générale) rappelle que cette prise en charge à 100 % « est la condition nécessaire pour que les plus malades puissent se soigner et limiter l’aggravation de leur pathologie »,
Pour le SMG, les patients en ALD ont des restes à charge importants. « Vous renvoyez les patients vers les assurances complémentaires, alors que vous savez que les ménages les plus pauvres font un effort trois fois plus grand que les plus riches pour se payer une complémentaire, de moins bonne qualité, et que 7% de la population n’a pas de couverture complémentaire ».
Refus de soins
14% des Français ont renoncé à des soins en 2006 et ce taux de renoncement est en augmentation depuis 2002. « Vous voulez faire de l’hôpital public une entreprise rentable, vous y introduisez les règles de financement et de gestion du privé, vous voulez fermer des services au bénéfice du privé, alors que l’hôpital public a la mission d’accueillir et de soigner tous les patients ».
« Vous savez que dans le privé les dépassements d’honoraires ont augmenté de 11,4 % en 2006 et vous proposez des contrats de bonne pratique individuelle aux médecins ! Vous leur demandez, à juste titre, de prescrire à bon escient, mais vous laissez les firmes pharmaceutiques faire leur travail de désinformation auprès des soignants et des patients ».
« Non, Monsieur le Directeur, nous ne voulons pas de ce plan que vous nous avez concocté avec l’aval du gouvernement. Nous refusons toutes les mesures restreignant l’accès aux soins »
Devant le tollé général des associations de malades, des syndicats de salariés, des partis de gauche, et d’un certain nombre de syndicats de médecins, le gouvernement a reculé. Pour l’instant !