Ecrit le 22 octobre 2008
Le maire de Châteaubriant est un grand comique qui s’ignore il en est d’autant plus étonnant ! L’interview qu’il a donnée à Ouest-France (10/10/2008) et à laquelle, à notre connaissance, il n’a pas demandé de rectificatif, met en avant les points suivants :
La réussite des samedis matins : « 103 enfants ont été accueillis » dit-il. Sauf qu’il y a 893 enfants dans les écoles primaires de Châteaubriant. Il y a donc eu 790 enfants sans activité . sans compter tous ceux des communes extérieures. Les activités du samedi matin, ça fait bien (il y a même eu une émission sur TF1 !) mais cela ne concerne qu’une minorité d’enfants. Et la semaine suivante ce seront quasiment les mêmes puisque chaque activité s’étend sur 4 ou 5 semaines voire sur toute l’année.
La crise économique : A la question : « la crise économique mondiale peut-elle avoir un impact à Châteaubriant », le maire répond sans sourciller : « La Communauté de Communes nous en protège ». c’est donc comme pour le nuage de Tchernobyl : la crise s’arrêtera aux limites du territoire de la Com’Com’. Sauf qu’en juin et juillet le chômage recommence à augmenter (bassin d’emploi de Châteaubriant ) :
Sauf que les Conseillers généraux voient à leurs permanences des demandeurs d’emploi comme ils n’en avaient jamais vus sauf que de nouveaux jeunes frappent à la porte de la Mission Locale sauf que l’aNPE enregistre l’inscription d’intérimaires très professionnels qui, jusque là , avaient toujours du travail.
A la question concernant le projet immobilier prévu à la place du hangar agricole de la rue Henri Dunant, le premier adjoint répond : « nous nous étions renseignés pour éventuellement préempter. Le prix de vente, de deux ou trois fois l’estimation des Domaines, ne nous a laissé aucune chance ». Le maire n’a pas corrigé ces propos. Et pourtant, en tant que notaire, il sait que ces propos sont faux. En effet, la ville peut toujours préempter, en proposant un prix inférieur. Si le vendeur refuse, la ville peut faire appel à un juge qui, souvent, suit l’estimation des Domaines.
Dans le cas présent, le terrain de 927 m2 a été vendu 190 561 € (205 €/m2) Une bonne affaire qu’une préemption aurait limitée ! Que la municipalité fasse ce choix, pourquoi pas. Mais il vaut mieux ne pas raconter d’histoires !
Le commerce : « l’attraction commerciale de la ville s’est incontestablement renforcée » dit le maire en évoquant les trois grandes surfaces commerciales de la ville, et en ne reconnaissant pas que le centre-ville est bien mort !
Le pôle d’excellence rurale : le maire reconnaît qu’il est en panne puisque le Syndicat de Pays aurait dû enclencher des investissements pour dépenser 60 % de la somme de 790 000 € avant le 31 décembre 2008. Mais ce n’est pas de son fait, non, non. Selon lui, cela vient de Nozay (où les équipes municipales ont été renouvelées), cela vient de l’office HLM qui traîne à faire sa 3e étude, cela vient de l’entreprise Viol, qui n’était pas prête.
Sauf que tout cela on le savait dès le départ ! L’entreprise Viol elle-même déclarait, juste après la parution « Pôle d’excellence rurale », qu’elle était surprise d’y voir figurer son projet.
Le système argumentaire de Monsieur Not’Maire est simple : tout ce que je fais réussit, et si ça rate c’est la faute des autres.
Les trois Com’Com’ du Pays de Châteaubriant et l’aDIC (association des industriels) organisent une conférence à Nantes, le 13 novembre 2008, dans le cadre du Salon des Entrepreneurs, pour présenter les atouts du Pays de Châteaubriant, sa capacité d’accueil des entreprises et des nouveaux arrivants, et son Technopôle de l’environnement.