Ecrit le 23 février 2011
Les banques vont bien
Oubliée l’affaire Kerviel et les 6,4 milliards perdus en spéculation. La Société Générale a concrétisé son rebond en 2010 avec un bénéfice net quasi sextuplé, à 3,917 milliards d’€uros. Et le groupe bancaire français BNP Paribas a annoncé un bénéfice net de 7,8 milliards d’€uros en 2010, en hausse de 34 % par rapport à 2009 .
L’extrême pauvreté
Selon les dernières estimations de la Banque Mondiale, la hausse des prix des produits alimentaires est de 15 % entre octobre 2010 et janvier 2011. Il se situe aujourd’hui à un niveau supérieur de 29 % à celui d’il y a un an.
44 millions de personnes vivant dans les pays en développement sont tombés depuis le mois de juin dernier dans l’extrême pauvreté (moins de 1 € par jour) sous l’effet de cette hausse des prix alimentaires
« Les prix alimentaires mondiaux sont en train d’atteindre des niveaux dangereux, et constituent une menace pour des dizaines de millions de pauvres à travers le monde », a déclaré à ce sujet le président du
de la Banque mondiale, Robert B. Zoellick. « Cette hausse exerce des pressions sur les plus vulnérables, qui consacrent déjà plus de la moitié de leurs revenus à l’alimentation », a-t-il souligné.
Parmi les céréales, c’est le blé qui a le plus augmenté. Le prix du blé a en effet doublé entre juin 2010 et janvier 2011. Le maïs a quant à lui progressé de 73 %, mais le prix du riz a en revanche augmenté plus lentement que celui des autres céréales "” un élément capital pour un grand nombre de pauvres. Les prix du sucre et des huiles comestibles ont eux aussi fortement grimpé, et d’autres denrées essentielles à une alimentation diététiquement variée ont suivi le mouvement : c’est par exemple le cas des légumes en Inde et en Chine, ou des haricots dans certains pays d’Afrique.
Cette flambée des prix a fait basculer des millions de gens dans l’extrême pauvreté (définie comme vivant avec moins d’un euro par jour). Elle est associée à un surcroît de malnutrition, car les pauvres se nourrissent moins et sont contraints de se procurer des aliments qui sont moins coûteux mais aussi moins nutritifs.
Que faire ? Selon la Banque mondiale, il faut accroître les programmes de protection sociale et de sécurité alimentaire dans les pays où la hausse est la plus marquée ; éviter les restrictions sur les exportations de produits alimentaires ; et améliorer l’effort d’information sur les stocks alimentaires. Un surcroît d’investissements dans le secteur agricole s’impose également, de même que le développement de biocarburants faisant moins appel à des produits vivriers, et la prise de mesures en matière d’adaptation au changement climatique.
Ecrit le 2 mars 2011
Gaz, électricité
On nous annonce que le prix du gaz pourrait augmenter de 5 % au 1er avril. Quelle bonne blague ! Si c’est vrai, le gaz aura augmenté de 20% en un an.
On nous annonce qu’Ã partir du 1er juillet, la loi NOME va obliger EDF à vendre le quart de sa production à ses concurrents. de façon à faire converger le prix de revente du nucléaire et le prix payé par les particuliers. Les spécialistes ont calculé que cela fera monter les tarifs de 30 à 35 % sur 5 ans, soit au moins 5% par an.
Et pendant ce temps-là Jean-Claude Trichet, président de la Banque Centrale Européenne, dit qu’il ne faut pas augmenter les salaires ! Dans les familles c’est l’angoisse qui augmente
Dividendes
Les grandes entreprises françaises devraient distribuer à leurs actionnaires environ 40 milliards d’euros en 2011, grâce au rebond de leurs bénéfices. Plus encore qu’en 2007, avant la crise.
Les bonnes surprises sont nombreuses cette année, comme Michelin, avec un dividende en hausse de 80%, Danone ou encore Sanofi . « Au total, les entreprises du CAC 40 devraient distribuer en moyenne 45% de leurs bénéfices sous forme de dividendes », précise Pierre Sabatier, stratégiste chez PrimeView, dans un article du Figaro du 21 février 2011. « De nombreuses entreprises ont des bilans sains et sont peu endettées. Leurs bénéfices ont fortement progressé. Les sociétés européennes devraient encore- augmenter leurs dividendes de plus de 10% l’an prochain ».
On vous le dit, « leur » crise, celle que nous payons, a été provoquée par « eux » pour faire pression sur les travailleurs du bas de l’échelle, pour casser les solidarités, casser les services publics et favoriser « leurs » intérêts.
Mais non, non, on ne se rebelle pas !