Ecrit le 7 décembre 2011
En écho à notre article sur le Resto du cœur, un lecteur de Blain écrit :
Hiver, maudit Hiver
Malgré des températures encore plutôt clémentes, nous sentons tous que l’Hiver, ce maudit hiver, pointe comme d’hab. son nez. Dame Nature suit son cours, pas plus émue ni coupable que ça. Certains en salivent déjà , ressortant skis et combinaisons (fluo si possible), avides de dévaler avec panache et auto-satisfaction les pen-tes enneigées les plus ardues de nos belles montagnes. Val-Thorens, la Plagne, Morzine et autre Courchevel (nos plus illustres stations alpines et j’en oublie) font le plein de réservations. Le grand SCHUSS (un presque tout-droit sur une piste) est lancé, quitte à fabriquer de la neige « artificielle » avec des canons ad-hoc. Ainsi vont les marchés de la finance : le plaisir des uns se monnaie au prix fort en euros trébuchants pour d’autres.
Et pourtant cette manne, que l’on peut critiquer à loisir, est indispensable au maintien durable de dizaines de métiers (dont agriculteurs de montagne, employés précaires nommés « saisonniers », sauveteurs, guides de haute-montagneetc). Donc la neige n’est pas tout à fait blanche, parfois un peu « grise ». Quel drame ce serait, pour certains, si NOEL n’apportait pas son habituel manteau de neige poudreuse !!!. d’accord ?. Mais ceci n’est qu’une « mise en bouche ».
Hiver ... galère
L’Hiver, pour d’autres, c’est encore plus de galère. Le froid va mordre bientôt. Les jours sont courts. Le soleil cède aux nuages. Monter le chauffage, se calfeutrer (parfois trop, au péril de nos vies) chez soi si l’on a un toit solide, éclairer plus la maison, la hantise du démarrage de la voiture le matin, s’isoler un peu plus de ses voisins, acheter plus de nourriture pour la famille, négliger sa propre vie sociale. C’est notre comportement instinctif pour mieux « hiberner ».
Mais régler le loyer, queue longue pour obtenir de quoi survivre, beaucoup plus de promiscuité, baisse de tonus Et les enfants qui sont malades, consultation chez le médecin. Comment payer ? c’est une liste sans fin. Oui, les séduisantes stations alpines (ou d’ailleurs) nous semblent hors de portée.
Solidarité et insertion
Pourtant rien n’est impossible, à la condition que la volonté prenne le pas sur le réflexe de « retrait ». La Loire-Atlantique est un vrai territoire pionnier de la SOLIDARITE et de l’INSERTION SOCIALE, observé avec intérêt par la France entière. Reprenons confiance en nous et toquons aux portes, à toutes les portes. Des personnes très compétentes nous y attendent. Par respect, elles ne vous contacteront pas en direct. A nous de prendre l’initiative . Et surtout ne nous renfermons pas sur nous-mêmes.
Pour finir, je veux dire un énorme MERCI à un M. Michel Colluchi, dit Coluche, qui, dans son gros cœur malmené à hue-et-Ã -dia, a eu l’idée (de génie ou de visionnaire ?) et le courage de faire naître le tissu national des Restos du cœur en l’an 1983-1984. Alors que lui, d’un Å“il bienveillant avant sa mort accidentelle, pensait que notre (cher) Etat reprendrait la main sous 5 ans, nous avons entamé la 27e campagne ! Et l’Etat Français, sans aucun remord ni regret à l’époque, a fièrement et doctement laissé à « cette minuscule association » le soin de nourrir les plus démunis d’entre nous.
Coluche avait commis l’énorme erreur de discréditer la fonction présidentielle en y postulant et en faisant trembler plus d’un candidat au vu des sondages successifs. Crime de lèse-président. Donc condamné à se débrouiller seul. Alors il a retroussé ses manches. Et il a su mobiliser l’énergie.
Aujourd’hui ce réseau solidaire, c’est encore (et pour toujours ?) 2 000 centres de distribution, 60 000 bénévoles sur le pont depuis ce lundi 28 novembre, 860 000 (près d’un million) personnes inscrites et, le comble, une hausse de 8.3 % par an depuis 3 ans. Mais dans quel monde, dans quelle humanité vivons-nous ? La réponse convenue est : Chacun pour soi. La pire des solutions.
Vous êtes en galère ? Moi aussi !. Je reste fier. Digne et pudique. Je ne sais pas baisser les yeux. J’oublie mes défauts. Je connais mes qualités.
Et si reprendre confiance en nous était LA solution ?
P. lecteur de Blain
Engagement Solidaire
Le travail social ne doit pas être confondu avec l’engagement citoyen
Au Parlement européen, le 3 décembre 2011, le secrétaire général du Secours Catholique a déclaré : « nous ne pouvons pas parler de citoyenneté européenne sans entendre la parole des plus fragiles d’entre tous ». Il a également mis en garde contre la tentation des politiques de considérer le bénévolat comme une main d’œuvre à bon marché. Le travail social ne doit pas être confondu avec l’engagement citoyen. l’appel était clair : Messieurs et Mesdames les députés européens, soutenez les bénévoles, les volontaires et les militants dans leur engagement solidaire !