Ecrit le 11 juin 2008
Depuis le 26 mars 2008, le foyer l’Ehretia, à Châteaubriant, bénéficie d’une extension de 5 places pour l’hébergement accompagné. La capacité d’accueil de cette structure est désormais de 8 places. découverte.
L’Ehretia est le foyer de vie situé rue Denieul et Gatineau à Châteaubriant : il compte actuellement une trentaine de résidents qui vont être relogés en deux ensembles neufs : l’un à Châteaubriant, rue Brient 1er, et l’autre à St Aubin des Châteaux. Il concerne des personnes ayant une déficience intellectuelle et/ou mentale, ayant été orientées « foyer de vie » par la Commission départementale des Personnes Handicapées (CDPAH).
Un logement autonome
Parmi ces personnes, certaines se satisfont de la vie en foyer. d’autres expriment le désir de vivre de façon plus autonome. « Nous faisons tous les tests nécessaires : savent-elles aller en ville seules ? faire des courses, ? demander un rendez-vous médical ? Savent-elles demander du secours ? » explique Pascal DAVID, chef de service.
Si tel est le cas, le foyer leur trouve un logement autonome. c’est souvent un HLM « Pour cela l’aide des services sociaux de la ville est très précieuse ».
Actuellement 7 personnes bénéficient du service : 2 couples et 3 personnes seules. « Six d’entre elles savent lire et écrire. Les quatre autres fonctionnent avec des images et des repères visuels ». Toutes sont accompagnées pour les achats alimentaires, les courses, le budget, l’élaboration des menus et tous les actes de la vie quotidienne : douche, linge, cuisine, démarches administratives, rendez-vous chez le coiffeur ou le dentiste, etc.
Une aide rapprochée
Une auxiliaire de vie sociale, une éducatrice et un chef de service assurent le suivi de ces 7 personnes (bientôt 8). « Celles-ci peuvent toujours faire appel au foyer le soir ou le week-end en cas d’urgence ou si, tout simplement, elles se sentent un peu seules. Dans la semaine elles sont accueillies l’après-midi pour des activités avec les résidents du foyer. Si nécessaire, elles peuvent être hébergées une nuit au foyer ou trois semaines en accueil temporaire au Gâvre, le temps de recharger les batteries ».
l’aide peut concerner le transport, avec Lila bien sûr, ou autre moyen (taxi). « Nous avons même mis en place tout un réseau, un jour, qui a permis à une femme d’aller, seule, prendre l’avion à Nantes pour rejoindre sa soeur dans le Midi ».
« Nous insistons beaucoup sur l’inscription à des activités associatives, artistiques, culturelles » dit Pascal DAVID. « Ces personnes recherchent le contact, elles aiment être des citoyens à part entière » - « A Châteaubriant l’accueil des associations est bon ».
Un nécessaire respect
Il n’empêche que ces personnes sont parfois l’objet de moqueries ou de remarques désobligeantes voire de harcèlement, souvent par des groupes de jeunes ou d’adultes, par peur, ou méconnaissance. « Nous avons porté plainte plusieurs fois auprès de la gendarmerie mais, à chaque fois, il y a eu » non-lieu « ». Il est important d’apprendre à respecter les personnes déficientes, d’autant plus qu’elles sont conscientes de leur état.. « c’est pas de ma faute, j’ai la tête vide » dit un homme. Une moquerie peut faire beaucoup de mal alors que, « a contrario, un bonjour amical fait tant de plaisir »
On peut se demander si un tel suivi est bien « rentable » . Du point de vue financier, il est rentable : six fois moins cher qu’un hébergement en foyer ! Du point de vue de la personne, il est très rentable aussi. « Nous insistons beaucoup sur l’éducatif, sur les apprentissages à faire et c’est avec bonheur que nous constatons les progrès » insiste Pascal DAVID.
« Au foyer la personne vit dans une certaine routine. Quand elle est en hébergement autonome elle est incitée à acquérir de nouvelles compétences. En général une personne a plus de ressources qu’elle ne le pense, elle peut apprendre à tout âge. Mais il nous faut être à côté pour lui redonner confiance ».
Enthousiasme
c’est là qu’est fondamental le travail de l’auxiliaire de vie et de l’éducatrice.
– Fondamental mais stressant souvent : la structure du foyer leur permet de trouver l’appui psychologique dont elles ont besoin.
– Stressant souvent mais enthousiasmant toujours : car l’accompagnement des personnes en difficulté donne espoir dans les capacités et les richesses de l’humain.
« Il faut des foyers de vie et, parallèlement, il faut développer ce type de service permettant aux personnes de vivre normalement à condition d’être accompagnées. Constater leur bien-être, leur bonheur, est pour nous une récompense ». Cet accompagnement concerne parfois la famille car celle-ci, dans un réflexe de protection, a peur de laisser partir un grand-enfant vers une vie plus autonome. « Il nous faut alors dialoguer, expliquer, prendre le temps ». Message d’espoir.
Ecrit en juin 2013
Tricote le jardin
Sur la même idée : Tricoter la ville
C’est l’idée originale développer à Retiers
(Ã 30 km de Châteaubriant) : Nouer des
liens au fil des rencontres pour tisser ensemble
un projet artistique. Il est proposé
aux tricoteurs et tricoteuses amateurs ou
confirmés, jeunes et moins jeunes d’investir
l’espace public en recouvrant le mobilier
urbain de tricot. " Tricotons urbain en milieu
rural et habillons les lieux publics ! ".
Objectifs : Transmettre, apprendre, partager,
se rencontrer... Tricoter chez soi,
ou dans les lieux publics, seul ou à plusieurs,
dans les ’’points tricots’’ installés à
Retiers à partir du 19 mars (salles d’attente,
cabinet médical, cabinet dentaire,
maison de retraite, mairie, communauté
de communes, centre de loisirs...) .
Contact 02 99 43 69 27