Ecrit le 5 juin 2013
Le dernier recensement remonte à 1987 en Allemagne de l’Ouest et même à 1981 en RDA (République démocratique Allemande). Depuis sa réunification en 1990, l’Allemagne n’avait fait que des estimations sur 1 % de sa population. Mais elle a entrepris un recensement en 2011, portant cette fois sur 10 % de la population et sur la totalité des propriétaires de logements et des registres d’Etat-Civil. Les résultats ont été connus le 31 mai 2013, avec d’importantes surprises :
1) il y a moins d’habitants qu’on croyait. Environ 80,2 millions d’habitants en 2011 (et sans doute moins encore maintenant). Au lieu de 81,7. Le pays pourrait ne plus compter qu’entre 65 et 70 millions d’habitants en 2060, selon des projections de Destatis. (La France fait actuellement 65,4 millions d’habitants et le nombre augmente tout le temps)
2) Une population très vieillissante. 21,2 % des Allemands ont plus de 65 ans (17,7 % en France). 42 % des Allemands ont plus de 50 ans. Les jeunes de moins de 25 ans ne représentent plus que 15,7 % : l’Allemagne va manquer de main d’œuvre. Selon de précédentes projections, la population active devrait diminuer de cinq millions en dix ans et de dix millions en vingt ans. L’immigration est donc considérée de plus en plus comme une nécessité pour combler le manque de main-d’œuvre mais en même temps, le nombre d’immigrés, estimé à 7,3 millions, a été ramené à 6,2 millions.
Une explication ? la baisse de la natalité. La population allemande décroît depuis 2003 et avec un taux de natalité très bas (1,39 enfant par femme), le pays est incapable d’assurer le renouvellement des générations. (le taux de natalité est de 2 en France).
En France, avec 22,1 % de jeunes de moins de 25 ans, nous sommes mieux pourvus.....sauf qu’un grand nombre d’entre eux sont au chômage !
En Allemagne, gare à demain : plus la population vieillit, plus elle aura besoin de soins, de maisons de retraite, d’aides à la dépendance. Voilà pourquoi la solution a été trouvée d’expédier les vieux dans des maisons de retraite dans des pays à moindres coûts ! Tant pis si c’est au prix d’un déracinement.
Ecrit le 5 juin 2013
Chômage des jeunes
Pendant qu’on demande aux salariés de rester plus longtemps au travail, le chômage des jeunes est catastrophique : plus de 22 millions de jeunes de l’OCDE sont privés d’emploi, sans formation et hors du système éducatif dans les 34 pays que regroupe l’organisation internationale. « Le taux de chômage, 16,5%, est deux fois plus élevé que celui des adultes ».
En France le taux de chômage des jeunes atteint 26,5 %. Il est particulièrement alarmante dans les pays du Sud de l’Europe avec un chiffre record, à plus de 55%, en Espagne et en Grèce.
L’OCDE plaide pour un revenu minimum versé aux jeunes, mais pas sans contrepartie. Pour toucher leurs allocations, ils doivent participer à des programmes de formation. « Il faut maintenir un lien avec les bureaux d’emploi ». « Il faut privilégier les filières d’alternance et d’apprentissage - mais attention à ce que ce soit des emplois de qualité -, valoriser les formations professionnelles et faire en sorte que les services emploi ciblent plus les jeunes », dit Mark Keese, chef de la division emploi