Écrit le 10 février 2016
Le Syndicat de la Chère s’est installé depuis Juin 2015 dans les locaux de la Chambre d’Agriculture, 13 rue d’Angers à Châteaubriant où il ’’voisine’’ avec d’autres structures telles que le Conseil de développement.
Le Syndicat a aussi un site internet tout nouveau On y trouve notamment toute l’actualité du syndicat, ses actions, les échanges et décisions du conseil syndical, des documents d’information sur l’eau et les milieux aquatiques.
Le Syndicat de la Chère regroupe les communes et communautés de communes situées sur le bassin versant de la Chère et de ses affluents. Il s’appuie sur deux salarié-e-s : Typhaine séchet, animatrice et Pierre-André Poiron, technicien de rivière. « Nous travaillons sur l’eau et les milieux aquatiques » dit Typhaine séchet. « Notre objectif : améliorer leur qualité, limiter les impacts des actions humaines, faire évoluer les usages et perceptions dans ce sens ». Les directives européennes fixent des normes à respecter, en termes de qualité des eaux et des milieux aquatiques ainsi qu’en termes de prévention des inondations. « Nous agissons pour assurer l’atteinte de ces objectifs, mais également ceux qui sont propres au territoire et qui sont fixés localement en fonction des enjeux ».
Jusqu’Ã maintenant le Syndicat s’occupait principalement du cours principal de la Chère et de l’aron mais, à partir de 2016 dans le cadre de la réalisation de son nouveau contrat territorial, les actions porteront également plus largement sur leurs petits affluents, ainsi que l’ensemble du bassin versant. Le syndicat peut notamment intervenir auprès des collectivités pour les accompagner dans leurs projets de réduction d’utilisation de produits phytosanitaires, d’achat de matériel alternatif et plus largement dans l’ensemble de leurs projets liés à l’eau et aux milieux aquatiques. L’équipe du syndicat joue le rôle de relais local pour l’accompagnement des collectivités et des usagers dans l’application des dispositions des mesures du SAGE (Schéma d’Aménagement et des Gestion des Eaux) et de sa déclinaison départementale : le SDAGE.
Comment va ?
Comment va la Chère, Môssieur ?
L’état des lieux, le diagnostic et la définition des enjeux sur le bassin versant de la Chère seront affinés dans le cadre de l’étude préalable au contrat territorial, qui vise à définir la programmation du syndicat sur la période 2017-2021. On peut cependant dès à présent identifier divers enjeux sur le territoire.
Le bassin versant de la Chère est concerné par de nombreux ouvrages sur le cours d’eau. Ces ouvrages, qui n’ont plus nécessairement les mêmes usages qu’historiquement, posent des questions en termes de continuité écologique (piscicole et sédimentaire). « Nous travaillerons dès cette année à l’identification des solutions les plus adaptées à chacun des ouvrages pour assurer la restauration de la continuité de manière coordonnée et cohérente à l’échelle des bassins versants. Dans le cadre du précédent programme d’actions du syndicat nous avons réalisé des travaux sur le plan d’eau de la Hunaudière pour améliorer la continuité. Nous sommes parvenus à l’issue d’une concertation avec les différents partenaires et usagers à l’identification de mesures de gestion qui vont être expérimentées sur une période de 3 ans dans un premier temps » dit Pierre-André Poiron.
Du point de vue de la qualité des eaux, les communes ont fait de gros efforts sur le désherbage écologique « mais il reste des difficultés pour l’entretien des terrains de sports et des cimetières. Nous y travaillons avec les collectivités qui le souhaitent pour trouver des solutions alternatives et les mettre en relation avec les partenaires financiers pour l’achat de matériel alternatif. » dit Typhaine séchet.
Inondations
« Notre rôle consiste aussi à prévenir les risques d’inondations. A ce titre, nous sommes en charge de la gestion des ouvrages de protection contre les inondations situés à Soudan. Une étude sera également réalisée en 2017 pour analyser le ruissellement des eaux en amont de Châteaubriant » dit Pierre-André Poiron.
Pesticides
Le sénat a voté le 10 juillet 2015 un amendement au projet de loi sur la transition énergétique, fixant au 1er janvier 2019 la date à laquelle la vente des pesticides sera interdite aux particuliers. « Les particuliers qui font usage de pesticides ont rarement un niveau d’information suffisant concernant la dangerosité des produits qu’ils épandent, et ils ne bénéficient pas comme les professionnels d’une formation adaptée concernant les dosages et l’usage des équipements de sécurité nécessaires », justifient les sénateurs écologistes à l’origine de cet amendement.
Les sénateurs ont voté un deuxième amendement prévoyant que les pesticides ne pourront plus être vendus en libre-service aux particuliers à compter du 1er janvier 2017. Compte tenu du délai nécessaire pour réorganiser les surfaces de vente, les distributeurs doivent lancer un programme de retrait de la vente en libre-service des produits dès le 1er janvier 2016. Ces obligations ne s’appliqueront pas aux produits de biocontrôle.
Eutrophisation
Un site très intéressant sur l’eutrophisation.
L’eutrophisation est un processus naturel très lent, par lequel les plans d’eau, recevant une grande quantité d’éléments nutritifs (notamment du phosphore et de l’azote), sont peu à peu envahis d’algues et plantes aquatiques. Au fil du temps le plan d’eau se comble. Autrefois cela pouvait prendre des milliers, des dizaines de milliers d’année. A notre époque c’est beaucoup plus rapide.
Le terme eutrophisation provient des mots grec « eu » et « trophê » qui signifient respectivement « bien » et « nourriture ».