Ecrit le 21 décembre 2016
Les gros mots, pas français, c’est fait pour briller en société ou pour tromper le monde. Notre cher François Fillon en a prononcé un beau : blitzkrieg. c’est à dire une guerre-éclair (contre le peuple).
Selon Wikipedia, Le Blitzkrieg (signifiant en allemand « guerre éclair »), prononcé [blitskÊ iÉ¡], est une stratégie offensive visant à emporter une victoire décisive par l’engagement localisé et limité dans le temps d’un puissant ensemble de forces mécanisées, terrestres et aériennes dans l’optique de frapper en profondeur la capacité militaire, économique ou politique de l’ennemi. « guerre-éclair » ? « ennemi » ? Quelles riantes perspectives !
Vous ne croyez pas ? Allez donc voir la vidéo, filmée au sénat devant une belle assemblée de grand patrons, dans un décor somptueux. : (après 5 min)
A ces beaux messieurs-dames (peu de femmes !), il annonce : " Le 1er juillet, les deux-trois ministres chargés des réformes, finances, économie, travail, arriveront avec des textes prêts et dans une forme de blitzkrieg, pour faire passer devant le Parlement (ordonnances, votes bloqués, 49-3), en l’espace de deux mois, sans interruption estivale, les six-sept réformes fondamentales qui vont changer le climat de l’économie et du travail :
– abrogation des 35 h,
– et de la durée légale du travail,
– renvoi à la négociation dans les entreprises sans contrainte,
– nouveau code du travail,
– réforme de l’assurance chômage et de l’apprentissage ".
Nous voilà prévenus, F.Fillon parle de choc psychologique, de bouleverser l’organisation politique du pays.
Dans la même vidéo, il stigmatise ceux qui se font élire avec des arguments politiques et qui, se rendant compte qu’ils sont dans l’impasse, changent radicalement de politique.
Et il est lui-même dans ce cas de figure !
Contorsions
En effet, selon les décodeurs voir ici : Fillon est en train de faire machine arrière en disant qu’il n’a pas dit ce qu’il a dit :
Le candidat de la droite à la présidentielle 2017 a défendu, pendant la primaire, un programme de réduction des dépenses pour « assurer la pérennité de notre système de santé ». Y figurait l’objectif de réaliser « plus de 20 milliards d’euros » d’économie sur les dépenses de santé par une série de mesures parmi lesquelles on
on trouvait le fait de « focaliser l’assurance publique universelle sur des affections graves ou de longue durée, et l’assurance privée ». Bizarrement cette proposition ne figure plus sur le site internet de François Fillon
Le 24 novembre dernier François Fillon disait à Alain Juppé : « La première chose que je veux faire, moi, c’est désétatiser le système de santé. Il est beaucoup trop étatique. [] Oui, je propose que la sécurité sociale se concentre sur les risques principaux [], affections graves et de longue durée. Donc on va discuter avec les partenaires sociaux de la composition de ce panier de soins qui devrait être couvert par la sécurité sociale. Et je souhaite que pour ce qu’on appelle le petit risque on aille vers les assurances complémentaires. ».
Il expliquait par ailleurs : « Je pense que c’est une méthode efficace [] et juste, parce qu’au fond les personnes qui ont des revenus un peu plus importants, eh bien elles peuvent quand on va à la pharmacie acheter quelques médicaments de confort, les payer directement. »
Mais devant les critiques venues de partout, y compris de son propre camp, Fr.Fillon a reculé. Dans un entretien au Figaro, il déclare vouloir sanctuariser l’assurance maladie. « mes détracteurs me soupçonnent de vouloir ’privatiser’ l’assurance-maladie et diminuer les remboursements. C’est évidemment faux ! », s’insurge François Fillon. L’assurance-maladie, poursuit-il, « continuera à couvrir les soins comme aujourd’hui et même, mieux rembourser des soins qui sont largement à la charge des assurés, comme les soins optiques et dentaires ».
Peut-il reculer sans bouger ? « La protection des Français est un ensemble sécurité sociale-complémentaires santé. Cet ensemble-là doit continuer à protéger 100% des Français et 100% des maladies, François Fillon n’a pas varié d’un cil », a plaidé sur son porte-parole Jérôme Chartier.
On n’en sait pas plus ! Mais la menace est évidente.