Ecrit le 8 février 2017
Conseil municipal à Châteaubriant le 8 février 2017. Ce fut chaud-chaud.
Dès le début Bernard Gaudin, pour la Voie Citoyenne, demande quel a été le vote des représentants de la ville et de la Com’Com’ concernant le projet d’intermarché de créer trois modules de vente de 900 m2, 796 m2 et 214 m2 et de déplacer et étendre le magasin Kiabi jusqu’Ã 1082 m2. réponse : les deux représentants étaient Catherne Ciron et Bernard Douaud, le vote de la commission CDAC a été : 0 oui et 9 non, 1 abstention.
Parti mais resté
Bernard Gaudin s’est ensuite étonné de ce que Arnaud Laverne, parti habiter à Barcelone en Espagne, soit toujours adjoint au maire de Châteaubriant, chargé des affaires économiques et de l’intercommunalité.
Alain Hunault : arrêtez de poser des questions comme cela. Respectez les gens qui donnent du travail aux autres. Avez-vous créé un emploi depuis que vous êtes élus ?
Bernard Gaudin : je respecte les choix de M. Laverne, mais je pense qu’il ne peut continuer à faire le travail d’adjoint au maire.
Alain Hunault : je respecte aussi votre projet professionnel, même si on peut se poser des questions sur votre travail.
Maxime Lelièvre : gardez chacun votre calme pour le bien de Châteaubriant.
[Ndlr : on pourrait aussi se demander combien d’emplois ont été créés par les élus de la liste du maire ]
Il a été question ensuite des comités consultatifs de la Com’Com’. On a entendu ainsi les choix faits par La Voie Citoyenne. Mais rien pour les autres !
Plan Local d’Urbanisme
Le maire a proposé de « conserver à un échelon communal la compétence Plan Local d’Urbanisme, qui permet aux commumes et aux conseils municipaux de déterminer librement l’organisation de leur cadre de vie, en fonction des spécificités locales, d’objectifs particuliers, de préservation patrimoniale ou naturelle, et selon des formes urbaines qui peuvent différer d’une commune à l’autre ».
Pour Châteaubriant au cœur, qui cette fois avait bien préparé le Conseil, Valérie Hamon a exprimé sa surprise en disant : « dans le magazine de Châteaubriant, la dimension Com’Com’ est déjà prise en compte comme le Conservatoire , Aqua Choisel » et elle cite : « la révision du PLU implique des études importantes et une réflexion partagée qui va associer les élus municipaux et différents acteurs tels que l’État, la Région, le département et la Comunauté de Communes ». « Alors pourquoi attendre ? L’expérience nous a montré que nous n’avons rien à gagner à retarder les échéances. Je rappelle que le périmètre du SCOT nous a été ainsi imposé et que la réforme scolaire a été précipitée à force de résistance »
Alain Hunault : on ne peut pas lancer un PLUI (Plan Local d’urbanisme Intercommunal) en même temps que l’élaboration d’un SCOT (Schéma de Cohérence Territoriale). [Ah oui ?]
Bernard Gaudin : « le périmètre du SCOT était défini depuis juillet 2009. Vous auriez eu le temps de le faire, ce SCOT . En refusant fermement un PLUI, vous refusez la marche en avant. Le PLUI est une chance pour mieux connaître le territoire ».
[Ndlr : La réflexion autour d’un PLUI permettrait de réfléchir à plusieurs en tenant mieux compte des habitants, des relations entre leur lieu de vie et leurs déplacements. La plupart des gens dorment dans une commune, travaillent dans une autre, vont au cinéma dans une troisième. Leur échelle de vie est au minimum l’intercommunalité. c’est donc à cette échelle qu’il faut réfléchir. En outre, les maires disposeront enfin du pouvoir de peser sur les décisions là où elles sont prises, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.].
Équipements sportifs
Le département et la Région participent financièrement à la location des équipements sportifs qu’utilisent les lycées et collèges. Catherine Ciron se plaint : le Conseil départemental n’augmente pas sa participation. On note que le Conseil Régional augmente, lui : la location de la grande salle passe de 8,53 € à 8,54 € de l’heure. Soit une merveilleuse augmentation de 0,01 € . Même chose pour la location de la petite salle qui passe de 5,15 à 5,16. Quant aux installation extérieures, la location passe de 9,91 € à 9,93 €. Bravo, réjouissons-nous !
Roll et Rol
Les dépenses inférieures à un prix unitaire de 500 € pourront être affectées en section d’investissement, afin de bénéficier du fonds de compensation de la TVA. Ce sera le cas des cages à pigeons (installées sur le toit de la médiathèque), des roll’up enrouleurs et des rol’asco. c’est bien on cose english comme sa personne ni kompren rien ! Vous noterez qu’il y a deux L à roll’up et un L à rol’asco.
Un rol’asco est un système destiné aux tout-petits, pour développer les capacités motrices et le sens de l’équilibre, de manière autonome et innovante, en se déplaçant comme un serpent.
Et voilà le DOB
DOB : débat d’orientation budgétaire. Savoir où on veut aller avant d’établir définitivement le budget. Comme d’habitude, au Conseil Municipal, nous avons eu un beau document de 22 pages avec plein de chiffres : et, à côté, l’adjoint aux finances a énoncé d’autres chiffres, à une vitesse supersonnique. Et tout ça : incontrôlable. Le maire se plaint de la baisse des dotations de l’État, ce qui manifeste une incohérence certaine. En effet, il est partisan d’une baisse globale des dépenses de l’État mais, c’est bien connu, la baisse doit toucher les voisins mais pas nous. Par ailleurs le maire est conseiller régional et, à ce titre, soutient les baisses décidées par le Conseil Régional, par exemple en matière de formation professionnelle, aide à la mobilité des étudiants, logement social, etc. (lire p.3)
Globalement, le maire estime que la situation financière de Châteaubriant est bonne. Ce n’est pas l’avis de Maxime Lelièvre, pour Châteaubriant au cœur, qui parle d’une économie en berne, due bien sûrà la baisse des dotations de l’Etat mais aussi à la perte de population de Châteaubriant. Malgré la demande de Maxime Lelièvre, on ne sait pas à quoi correspond cette baisse.
Le groupe Châteaubriant au cœur se prononce contre la hausse programmée de 1 % des contributions directes, et suggère l’étude d’une fusion de Châteaubriant avec des communes voisines ? Erbray ? Louisfert ? « d’autant plus que la dotation globale de fonctionnement serait alors plus importante ».
Durant son intervention, Maxime Lelièvre a gardé son calme. Alors qu’il a été constamment interrompu par le maire. « Si dans un DOB on ne peut pas faire des propositions, alors à quoi ça sert » a demande M. Lelièvre.
Ce fut ensuite le tour de La Voie Citoyenne. Bernard Gaudin et Marie Humeau se sont relayés. « En page 5, le résultat net est de 938 205 €. l’an dernier il était de 1 868 772 €. il y a sûrement une baisse réelle de l’autofinancement »
« nous nous sommes déjà prononcés ces dernières années sur l’ampleur de la baisse de la DGF, et sur sa brutalité dans un temps aussi court. Au risque de vous déplaire, cette baisse des dotations a tout de même quelques vertus notamment sur la mise en œuvre d’un cycle de réduction de l’endettement qui nous apparait comme une nécessité. Un endettement qui restait à un niveau élevé par rapport au nombre d’habitants et par rapport aux recettes de fonctionnement ».
[Ndlr : la dotation forfaitaire de l’Etat était de 3 118 649 € en 2009, elle est des- cendue à 2 182 551 € en 2016]. La com-mune n’a pas emprunté en 2016, donc sa dette est passée de 10 376 k€ en 2015 à 9103 k€ en 2016 (et autant en 2017)].
En page 10 du document DOB, le maire se glorifie d’être dans les communes les moins imposées de Loire-Atlantique, mais Bernard Gaudin commente : « pour autant elle n’attire pas la population car nous restons parmi les villes de Loire Atlantique dont l’évolution de la population est une nouvelle fois négative entre 2009 et 2014. L’attractivité de la ville doit sûrement se jouer ailleurs. Si vous voulez jouer l’effet podium il faut tout mettre sur la table : démographie, revenus, pauvreté, logements vacants etc ».
La Voie Citoyenne rappelle que Châteaubriant bénéficie de nombreux équipements intercommunaux : piscine, office de tourisme , conservatoire , médiathèque, patinoire, etc. Le groupe regrette qu’on ne parle plus d’une école de Centre Ville, d’une maison des associations, de la rénovation de la place Charles de Gaulle et qu’on ne sache toujours pas ce qui sera fait de la chapelle de l’ancien hôpital, des anciens bâtiments du CCAS , de la maison achetée Grand Rue. Quant aux grands projets annoncés à son de trompe, ils sont toujours coincés, par exemple l’aménagement de la Rue du Château, et une coulée verte entre le Jardin des Lilas et le parc de Radevormwald.
Des aménagements de voirie sont prévus en 2017 par exemple rue des 27 Otages, mais les abords de La Poste sont de plus en plus lamentables.
Autres sujets :
* - Emeraude-Ciné signe à nouveau pour 15 ans une convention de mise à disposition de places de stationnement, pour 3049 €/an. Rappelons que cet équipement, qui joue un important rôle d’animation en notre ville, s’est implanté en 2003 à la suite des démarches impulsées par Jean-Claude Orrière qui était alors adjoint au maire Martine Buron.
* - les jardins de la Goupillère, gérés par l’association Rencontres , seront aménagés pour 46179 € : cabanons, puits et pompes à eau, composteur collectif, espace de pique-nique et de cuisine. Des subventions sont demandées : 38 478 €. Bernard Gaudin rappelle que les fonds européens Leader peuvent servir, aussi, à de l’animation.
* - la ville va installer deux plateformes Triportech sur l’étang de Choisel, pour environ 200 000 €. Pour faire quoi ? Ca, on ne sait pas !
* - dans les décisions du maire, prises hors conseil municipal, on note que pour l’immeuble 8/10 rue Aristide Briand, une mission d’architecte est confiée au cabinet MCM de Châteaubriant pour 50 010 € HT .- et une mission d’ordonnan-cement-pilotage-coordination est confiée à l’entreprise NPTEC de La Chapelle Glain pour 6200 € HT . [Ndlr : ce travail d’ordonnancement ne relève-t-il pas de la mission des architectes ?].
* - le SYDELA va modifier l’éclairage dans certaines rues, pour 192 150 € TTC.
* - un local est mis à disposition de l’association Mée’rcenaires du jeu, au rez de chaussée de l’immeuble 1 rue Pasteur pour ses activités autour des jeux de société.
* - l’entretien des espaces verts de la station d’épuration est confié à l’entre-prise Rocher de Nort sur Erdre pour 4 430 € HT . L’entretien des espaces verts des autres lieux publics est confié à l’ESAT pour 64 938 € HT .
Des réserves à La Borderie
(communiqué de La Voie Citoyenne)
La DREAL (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement) confirme ses réserves sur le projet de lotissement à La Borderie à Châteaubriant.
L’avis peut être lu ici :
Les études d’impact : permis d’aménager et loi sur l’eau ont été analysées par la DREAL et consignées dans deux avis publiés le 30 janvier 2017. Les conclusions confirment les réserves sur le projet dans ces termes : « On peut s’interroger sur la localisation de cette zone, ainsi que son ampleur au regard de sa situation éloignée du centre ville, de ses transports, de ses commerces et de l’existence de possibilités de réaliser des constructions dans d’autres zones urbaines existantes et dans des zones d’urbanisation futures, plus proches du centre ville. Afin de diminuer la consommation d’espaces en extension, la priorité aurait dû ainsi être donnée à la densification des zones urbaines existantes. »
La Voie citoyenne commente : « Allons plus loin, Mesdames et messieurs les décideurs de l’Etat, de la Sela et de la commune de Châteaubriant, puisque rien n’est engagé dans ce projet improbable (380 logements 770 habitants sur 20ha de terres agricoles), Il est encore temps d’y mettre un terme ».
Signé le 10 février 2017 par Bernard Gaudin, Marie Humeau, Nelly Boucherie
Ecrit le 1er mars 2017
On rêve ?
Et on se prend à rêver, pour Châteaubriant, d’un lieu privilégié, genre « Maison des Associations » où tout un chacun pourrait venir prendre un café, faire un brin de causette, donner un coup de main, échanger des idées et des savoir-faire. Il y aurait des jours pour la réparation des vélos, des jours pour l’informatique, des jours pour la couture ou le bricolage, des jours pour regarder un film ensemble. Non, il est interdit de rêver.