Ecrit le 12 avril 2017
2017 sera, paraît-il, l’année du nouveau schéma numérique du département de Loire-Atlantique. Le Conseil départemental s’y prépare en allant à la rencontre des habitants, avec trois journées de travail ouvertes à tous. « Nous voulons produire de la donnée, de la solidarité numérique » a dit M. David Martineau, conseiller départemental, en charge des « territoires connectés ». Montée en débit dans de nombreux secteurs, installation de la fibre, aide à l’installation d’un kit satellite : les moyens sont divers mais ce qui est nouveau c’est la méthode utilisée.
Une cinquantaine de personnes, toutes volontaires, se sont retrouvées à Nozay le 1er avril. Ce n’était pas une conférence. Ce n’était pas une journée de questions-réponses. C’était une journée de travail, les personnes étant réparties en cinq groupes : handicap, personnes âgées, jeunesse, sports-culture, parentalité. Avec une mission : dire ce qui n’allait pas dans le monde du numérique, dire ce qui allait bien, émettre des idées, même des idées folles.
Quand on est en groupe avec ces consignes, les idées fusent. Dans tous les sens. Chaque groupe ensuite a rassemblé ces idées pour voir si des thèmes se dégagaient. Ce fut le travail de la matinée. Un des groupes par exemple, a dégagé quatre idées : un lieu, une communauté, des outils, des services.
Puis, après un casse-croûte sur le pouce, permettant de multiplier les contacts, est arrivé le temps des votes, avec des pastilles de couleur : ce qui paraît indispensable, ce qui paraît innovant. Et chaque groupe a poursuivi la discussion : comment faire, avec quels moyens, avec qui, quel rôle pour les personnels ? Pour les bénévoles ? Qui dirigerait ? Un lieu consacré au numérique, pour quoi faire ? Un habitat participatif pour les seniors ? Un moyen pour que les jeunes puissent agir eux-mêmes, apprendre autrement ?
Le Conseil départemental va organiser deux autres réunions de ce type, à Clisson et à St Nazaire. Si ça vous chante, inscrivez-vous ! La journée de Nozay fut passionnante. Un tendance de fond se dégage : la participation.
Par exemple, si vous nous offrez un lieu de rencontre (le rêve : une maison des associations !), nous ne souhaitons pas qu’il soit bien léché, bien ripoliné, impersonnel, nous ne souhaitons pas qu’il soit sous l’emprise des élus, nous souhaitons une large implication des bénévoles inter-associations, nous voulons construire ensemble, avancer avec les autres, partager nos expériences, donner un coup de main, inventer nos outils, favoriser l’intergénérationnel, apprendre par le faire, jouer aussi pourquoi pas, partager un café ou une bière, avoir notre liberté d’accès. Rêve !
Il reste à savoir ce qui sortira de ces trois journées, à part le plaisir que les participants y ont éprouvé. « Nous avons eu le sentiment d’avoir été écoutés ».