Ecrit le 16 janvier 2019
Les voeux des maires, présentés au nom de leur équipe municipale, marquent tous les mois de janvier, donnant l’occasion aux habitants de se rencontrer, d’entendre le bilan de l’année passée et les projets en cours.
« Le tohu-bohu de cette fin d’année 2018, durant lequel tous les maux de notre société de consommation jaillissent et souvent sont repris dans des discours populistes, montre notre dépendance au fameux » pouvoir d’achat et/ou pouvoir de consommer « . Le modèle social français composé d’un cocktail de taxes, impôts d’un côté et d’aides en tous genres de l’autre (prestations familiales, R.S.A. crédit d’impôt, C.M.U) ne parvient plus à satisfaire tout le monde. Certains trouvent qu’ils en payent trop et d’autres qu’ils n’en touchent pas assez et vice-versa. A l’heure du tout numérique avec ses réseaux sociaux où tout le monde croit connaitre tout le monde, on constate que la France d’en bas ne se connaît pas forcément bien tout comme la France d’en haut d’ailleurs et que ces deux France se séparent de plus en plus ». a dit Daniel Rabu, le maire de St Aubin des Châteaux.
Il a souhaité : « que les valeurs républicaines soient plus fortes. Que nous soyons toujours capables de défendre la liberté du corps et de l’esprit, l’égalité de tous devant l’éducation, la santé, le travail ».
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Il a parlé de la prochaine élection européenne le 26 mai 2019. « Attention de ne pas profiter de la confidentialité de l’isoloir pour glisser, dans un mouvement d’humeur, un bulletin aux couleurs des partis extrêmes. Même sans être un vote d’adhésion pour beaucoup mais plutôt un vote de contestation, la suite risque d’être encore plus clivante. Faisons en sorte que la couleur de ce drapeau européen, le bleu ciel qui est la couleur de l’espoir, ne devienne pas bleu marine ».
Abordant ensuite les éléments de sa commune, le discours de Daniel Rabu est symbolique des préoccupations des élus : aménagements, commerces, écoles, santé
Un nouveau PLU
La commune de St Aubin des Châteaux est engagée dans une révision générale de son Plan Local d’Urbanisme, motivée par l’organisation future de la commune et une mise en conformité indispensable avec les lois Grenelle et A.L.U.R. mais aussi avec le Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT ) et le Plan Local de l’Habitat de la communauté de communes Châteaubriant-Derval. « Le principal objectif de ces lois nationales et documents supra communaux est de limiter la consommation d’espace, de densifier les centre-bourgs et de préserver la qualité des paysages liés à l’environnement naturel et agricole garant de l’identité du territoire communal ».
Pour la municipalité de Saint -Aubin-des-Châteaux, l’élaboration du P.L.U. est le temps de la réflexion, du projet, et enfin celui des choix.
– En premier, le diagnostic est le temps de la réflexion : qui vit à Saint-Aubin-des-Châteaux ? Pourquoi ? Comment ? Combien sont-ils ? où travaillent-ils ?
– Dans un second le temps, le projet communal devra dire : comment assurer le développement et la protection de Saint-Aubin-des-Châteaux ? où construire ? Comment construire et pour qui ? Comment consolider l’économie locale agricole ? Comment assurer davantage de sécurité dans les déplacements, notamment les scolaires et enfin quelle ambition pour l’avenir de la commune ?
– La troisième étape concernera le règlement, le zonage et les Orientations d’Aménagement et de Programmation afin de valider les grandes lignes du projet et définir les règles qui en seront les garantes, dans le respect du droit national et des enjeux de la coopération intercommunale.
Le P.L.U. actuellement en place avait, à son début, un zonage d’une quarantaine d’hectares constructibles. « La réglementation actuelle nous permettra d’avoir seulement 4 à 5 hectares de terrains constructibles et bien-entendu à proximité de l’agglomération. Ce projet devra être approuvé avant la fin mars 2020. Au cours de l’année, deux réunions publiques sont prévues ».
Personnes âgées
Fréquemment des personnes âgées en perte d’autonomie sont placées par la famille, malgré elles, en maison de retraite. Cette situation déchirante pour tous mérite une réflexion pour trouver une alternative à cette délocalisation contrainte et forcée.
« Pour réfléchir ensemble sur cette problématique, un groupe de travail composé de 7 conseillers municipaux, de 7 membres de l’amitié Aubinoise et d’un Aubinois membre du conseil de vie sociale d’une EHPAD, a été récemment constitué pour monter, si possible, un projet d’hébergement alternatif sur la commune ».
« Je suis sûrque si nous ne prenons pas notre destin en main, même si c’est du court terme, d’autres le feront pour nous et on sait tous qu’ils ne seront pas forcément désintéressés ».
Cantines scolaires
début janvier 2019, les repas de la cantine scolaire de RUFFIGNE sont fournis par la cuisine scolaire de Saint-Aubin-des-Châteaux en liaison chaude. [Ils en ont de la chance, les enfants de ces deux communes !]. Cette mutualisation va permettre, sans ce que cela occasionne un coût supplémentaire, d’optimiser le fonctionnement de la cantine communale de St Aubin et a été l’occasion de recruter une cuisinière de formation en remplacement d’un contrat aidé.
l’agrandissement (120 m2) de l’école publique, rendu nécessaire suite au classement en réseau d’éducation prioritaire de St-AUBIN a été livré pour la rentrée de septembre 2018. L’équipement informatique de cet établissement est en cours de réalisation. Un budget de 14 000€ est prévu à cet effet. A noter que depuis le début du mandat, il a été investi un peu plus de 2 millions d’euros pour l’école et sa cantine. Cela s’appelle investir pour l’avenir.
Boulanger et médecin
La fermeture brutale de la boulangerie de St Aubin, début décembre, montre que l’offre commerciale dans cette commune est très précaire. « La recherche d’un repreneur est une de nos priorités. Les premiers contacts nous laissent entrevoir une possible reprise si le liquidateur judiciaire accepte les propositions ». [Ndlr : la boulangerie est un commerce de proximité, quasiment quotidien et sans concurrence avec internet. On peut se demander pourquoi cela ne tient pas ! Le même jour la boulangerie de St Vincent des Landes a fermé].
En collaboration avec les communes limitrophes et l’OPASS de Sion les Mines-Rougé, la recherche de médecins salariés est en cours pour garnir le centre de santé de cette association avec comme objectif pour Saint-Aubin, en cas de non-remplacement de docteur GODDE au cours des prochaines années, d’avoir la possibilité de disposer d’un cabinet de consultation sur la commune. Tous les élus et les soignants de ces collectivités sont invités à une réunion d’information le mardi 15 janvier à RUFFIGNE.
Depuis le 1er janvier de cette année, la commune compte officiellement 1777 Aubinois contre 1765 en 2018. Cette évolution positive depuis les années 2000 (154 habitants en 5 ans,1,8 %/an) est en partie due aux offres commerciales, médicales, associatives en place. La disparition d’un des chainons de freiner gravement cette progression, s’inquiète le maire.
Deux réalisations sont déjà programmées car devenues urgentes, à savoir le changement du tracteur-débroussailleuse et l’aménagement de la rue de la vigne « car suite aux travaux réalisés pour le compte d’Atlantic’Eau lors du renouvellement du réseau d’adduction d’eau potable et avant que ne soient remis en état les trottoirs, nous avons souhaité profiter de cette opportunité pour effacer les réseaux aériens. Le diagnostic des réseaux d’eaux usées et pluviales montre qu’il est également nécessaire de les rénover. Ces travaux devraient débuter au cours du troisième trimestre ».
Vie locale
Les associations nombreuses et dynamiques animent la vie de la commune en proposant des activités sportives et culturelles. Cet éventail de choix possibles montre bien que chacun peut trouver l’activité à pratiquer sans nécessairement sortir des frontières communales.
Etats d’âme
" Aujourd’hui nous sommes à la 5e édition des cérémonies des voeux de ce mandat et la prochaine cérémonie sera la dernière et avec la proximité des élections municipales, le droit de réserve sera d’usage et donc impossible pour vos élus de vous présenter leurs états d’âme. Je me permets donc de vous en parler maintenant.
Quand, fin janvier 2014, j’ai répondu positivement à la demande de rejoindre une liste en vue des élections municipales, je m’étais imaginé un peu l’ampleur de la tâche de travail si j’étais élu maire. Je savais qu’avec cette fonction, ce ne serait pas que quelques heures de présence en mairie par semaine, avec une photo par-ci une inauguration par-là . Je savais également que beaucoup de temps serait consacré aux réunions et en ne connaissant à l’avance que l’heure du début et l’ordre du jour. Avec le recul de cinq années, je peux vous assurer que j’ai beaucoup appris à vous fréquenter, à côtoyer le personnel communal que je remercie. J’ai passé de bons moments mais la charge de travail est de plus en plus importante, diverse et variée. Dans quelques mois va se poser la question du renouvellement du conseil municipal, bien entendu il est encore trop tôt pour vous annoncer ma décision d’autant plus que je ne la connais pas. Je fais partie d’une équipe, j’ai une famille qui vient de s’agrandir et encore un travail. Tous ces éléments doivent être pris en compte.
Dans quelques trimestres, un changement d’employeur interviendra et il est possible que j’aspire à de la tranquillité un peu comme un certain nombre d’entre vous, bien qu’Ã écouter la plupart des retraités, leur planning est très chargé. Trouver de la motivation pour replonger 6 ans dans cette fonction va être indispensable pour finaliser la décision. Comme vous pouvez le constater tous les feux sont loin d’être au vert. c’est un chantier personnel qui devra être fini pour septembre de cette année. Je tiens également à préciser que la responsabilité d’un maire n’est pas limitée à l’administratif et au juridique. Elle est également morale sur ce qui a été fait et surtout sur ce qui n’a pas été fait, sans forcément devoir chercher des excuses qui viendraient des autres collectivités ou de l’Etat.
Je ne peux finir mes propos sans avoir une pensée tout particulière pour nos concitoyens qui nous ont quittés, pour leur famille et pour celles et ceux qui sont dans la souffrance, dans la peine, dans la solitude ou la difficulté. Je souhaite que cette année 2019 leur apporte un peu de réconfort et de quiétude
Daniel RABU, Maire.
Amitié Aubinoise
l’association Amitié Aubinoise, rattachée à génération Mouvements, et à l’aRCEL , a été créée en avril 2013, elle comptait alors 55 adhérents. Marche à pied, sorties en VTT, peinture, spectacle annuel, boules, palets, voyages, pique-niques, réunion mensuelle à la Maison des Associations (ndlr : tiens ! Il y a une maison des associations à St Aubin ?? A Châteaubriant il n’y en a toujours pas !).
En janvier 2016, l’association comptait déjà 104 adhérents et toujours les mêmes buts : « Créer, animer, développer des liens d’amitié dans une ambiance de convivialité, mettre en place des activités nombreuses et novatrices, participer à la vie communale avec les autres associations, favoriser toutes formes de solidarité. ». l’association s’est étoffée avec des rencontres inter-générationnelles, et une activité jardinage-au-naturel. début 2018, l’association comptait 150 adhérents.
l’aRCEL
l’aRCEL est une association socio-culturelle intervenant sur le territoire de St Aubin et les communes environnantes.
Animer le territoire : Contribuer à l’éducation pour tous : Favoriser la solidarité :
Agir pour une citoyenneté active : Veiller à donner du sens aux animations proposées : telles sont ses orientations.
Ateliers socio-culturels, activités enfance-jeunesse, animation de la vie locale, section musicale Aubin d’son, organisation de manifestations (cabaret, réveillon, veillées, festival du Menhir, conférences, animations de Noë l). Contact :
Le pont de la Courberie
Dans la nuit du 11 au 12 juin 2018, le pont de la Courberie situé à Saint-Vincent-des-Landes, sur la route départementale 46, a été victime des précipitations exceptionnelles enregistrées en Loire-Atlantique. Le pont a été submergé et a subi des pressions inhabituelles sur la voûte qui ont provoqué son effondrement. Une déviation a été mise en place dès le 12 juin pour les usagers.
Le département a alors décidé très rapidement la reconstruction à neuf de l’ouvrage. d’un coût de 400 000 €, les travaux ont débuté à la mi-octobre avec comme objectif une mise en service pour la fin de l’année 2018.
Malgré l’importance de la construction, qui a nécessité la modification du réseau EDF et la dérivation temporaire de la rivière « Le Cône », ce calendrier a pu être respecté grâce aux études de conception réalisées en urgence par les services du département et le recours à la préfabrication des éléments du pont.
La circulation routière a ainsi été rétablie sur l’ouvrage, en circulation alternée, depuis le vendredi 21 décembre 2018, permettant la desserte locale des véhicules légers. La déviation de transit et des poids-lourds est néanmoins maintenue au cours du mois de janvier, le temps de réaliser les finitions (trottoirs, garde-corps, parement pierres et aménagements écologiques).
La route de demain
Après une consultation citoyenne à laquelle 2500 personnes ont participé, le département de Loire-Atlantique a pris 11 engagements le 17 décembre 2018 :
1. Renforcer la sécurité routière durablement,
2. Disposer d’un réseau routier performant au bénéfice de l’attractivité du territoire,
3. Réduire l’usage de la voiture individuelle par le développement d’une offre de covoiturage diversifiée et sécurisée,
4. Agir pour favoriser une mobilité durable et multimodale,
5. Investir la mobilité intelligente et la route connectée,
6. Promouvoir une haute qualité environnementale pour le réseau routier,
7. préserver la biodiversité et protéger les espaces naturels et agricoles,
8. Intégrer la transition énergétique dans l’usage de la route,
9. Amplifier la mobilité solidaire en la facilitant,
10. Renforcer la cohérence entre aménagement du territoire et mobilités,
11. Favoriser le dialogue entre les citoyens, les institutions et les acteurs privés.
Consulter le livre blanc présentant ces engagements.
voir le site 11-cd44