Ecrit le 16 décembre 2009
Maquette de l’entreprise
Tout doit être prêt pour le 19 décembre : un pot (Ã café), plein de peinture verte, dans une main, un pinceau à long manche dans l’autre, Marc Bernier avance la réalisation de la maquette de l’usine Huard de Châteaubriant d’après les plans fournis par Christian Bouvet, les photos aériennes de Jean Huard, et les souvenirs des « anciens » (comme Fernand Huard).
Le socle de la maquette fait 190 x 140 cm. Il portera une vingtaine de blocs de bâtiments, une voie ferrée, deux ponts, les anciens parcs à charbon, les ateliers, le proto, etc. Toute la partie électrique est réalisée par les élèves du Collège Schuman, dans le cadre de l’option découverte professionnelle, avec leurs deux enseignants Vincent Renou et Michel Richard.
La quinzaine d’élèves se sont répartis en trois groupes.
– Le premier réalise les équipements et branchements du plateau,
– le deuxième a réalisé un écusson Huard avec incrustation de trois couleurs et la plaquette informative, avec un logiciel gravant le plastique.
– Le troisième groupe utilise le logiciel SketchUp pour permettre de visualiser les bâtiments sur écran, ce qui suppose des relevés de cotes très précis et la construction d’images virtuelles.
Tous ces travaux entrent complètement dans l’option « technologie » de la classe de Troisième.
Marc Bernier
Marc Bernier, lui, s’est chargé de la partie « maquette ». Professeur en retraite, artiste peintre à ses heures (il donne même des cours de dessin et peinture à AVF Accueil), Marc Bernier a une longue expérience artistique, ayant fait du maquettisme à Couë ron pendant 2 ans, et les décors de théâtre du collège Schuman pendant 22 ans. Carton-mousse, PVC transparent, bardage en papier à gâteaux : les maquettes des bâtiments ont demandé environ 120 heures de travail. Quelques anciens comme Jules Aubry et Bernard Barthélémy sont venus donner un coup de main. La peinture des toitures évoque le fibro, la tuile et l’ardoise, les façades granuleuses rappellent la pierre, une couche de colle dans les allées fixera le sable fin des circulations. Marc Bernier a également acheté de la sciure de bois, qu’il a teintée, pour réaliser le flocage évoquant la végétation présente sur le site.
Quand tout sera fini, une console permettra d’éclairer la maquette pour voir l’évolution de l’usine Huard : les bâtiments construits successivement en 1907, 1927, 1952, 1960, 1987. Inauguration au Musée Huard, rue Guy Môquet, le 19 décembre 2009.
Ecrit le 23 décembre 2009
La Maison Huard
Ce n’est pas un musée c’est une maison. La Maison Huard vient d’ouvrir ses portes au 6 rue Guy Môquet dans ce lieu qui fut le berceau de la société Huard. Elle comporte trois lieux :
– Au rez de Chaussée, une partie permanente avec notamment des documents de 1901-1906 et 26 panneaux-charnière sur l’histoire de l’entreprise, sans oublier la très belle maquette illuminée selon les périodes de construction des bâtiments industriels — et une partie temporaire en fonction des thèmes choisis
– A l’étage : un centre de recherches historiques
Dans une vitrine, quelques objets datés : les pièces d’un apprenti de 1961-1964 (Bernard Barthélémy), un cliché d’imprimerie en cuivre de 1925, la Sainte-Vierge de l’usine (1906-1907) et l’étonnante couronne de la Reine Burzudus (1955) avec écusson Huard en partie centrale, cercle gravé et billes de verre !
Christian Bouvet a remercié toutes les personnes (et notamment les anciens salariés) qui ont permis la réalisation de cette « Maison », lieu d’histoire et de mémoire, témoin de la vie du Pays de Châteaubriant entre 1863 et 1987.
Jean Huard, très ému, a exprimé sa joie de revivre des périodes de son enfance et de sa jeunesse, les heures glorieuses de l’entreprise (sans en oublier les heures difficiles). Il a rappelé quelques souvenirs. Le fondateur de l’entreprise, Jean Huard, ayant perdu un enfant, happé par une machine, la famille interdit par la suite aux enfants de venir dans les lieux de travail. « J’y suis cependant venu, dans les années de guerre, faire du patin à roulettes dans le grand bâtiment abritant les camions que le manque de carburant condamnait au repos. C’était auprès de la menuiserie où Georges vételé fabriquait des chevaux de bois pour le Noë l des enfants des salariés. Un jour, lors d’une des inspections régulières, un contrôleur allemand les qualifia avec mépris de Cavalerie de pétain »
Ouverte les lundis, mardis, mercredis, samedis de 15 h à 18 h jusqu’au 31 décembre, puis le samedi de 15 h à 18 h - au 6 rue Guy Môquet - Entrée : 1 €. Un calendrier est en vente. Et il est possible de prendre une adhésion à l’association Huard Burzudus. http://www.chateaubriant-histoire.com/
Ecrit le 16 janvier 2013
Les sorties annuelles
Voilà un livre intéressant : « Huard, les sorties annuelles 1950-1978 » : récit en photos des sorties du personnel de l’entreprise, organisées au début par la Mutuelle des employés, puis par le Comité des Loisirs. Initialement les destinations étaient proches : l’abbaye de Melleray, l’étang de Martigné-Ferchaud ou celui de Pouancé. L’année 1961 verra la première sortie collective à la mer : près de 500 personnes ! Christian Bouvet et Fernand Havard ont collecté des dates, des noms et des anecdotes, retraçant ces moments forts de l’année, grandes fêtes familiales et d’usine, sans omettre de signaler que, reprises par la Commission Sports et Loisirs du Comité d’Entreprise, ces sorties ne recueillaient pas l’assentiment général surtout dans les périodes de tension. En 1978-79, dans le contexte des grandes difficultés de l’entreprise, la commission réoriente ses actions : comment faire la fête quand un licenciement massif touche les copains ?