Association Sahel
Afric Oasis
Le parfum Yves Rocher
Sahel
L’association Sahel des Marches de Bretagne a organisé une fête le 27 mai 2000 , à la salle polyvalente de Villepôt, à partir de 21 heures. Les bénéfices de cette soirée sont allés directement à des projets au Burkina Faso. Ces projets sont des initiatives créées par les Africains. Il s’agit :
– D’un orphelinat à Koudougou (100 km à l’ouest de la capitale Ouagadougou ). A l’origine de ce projet un couple burkinabé qui a réagi devant la détresse d’enfants orphelins ou d’enfants que les familles ont du mal à élever par manque de moyens financiers. Ils ont créé une association « L’Association pour le soutien à l’éducation des enfants orphelins ». Depuis septembre 99 cette association a pu louer une maison à Koudougou et accueillir une dizaine d’enfants de 6 à 12 ans presque tous scolarisés.
Leur but est d’accueillir 15 enfants, de construire une structure sur un terrain qui leur a été alloué afin d’y faire de l’élevage, du maraîchage et de s’auto financer. Egalement de former professionnellement les jeunes.
Pour le moment les responsables se débrouillent : fonds provenant du parking de mobylette qu’ils gèrent, bénévolat des personnes qui s’occupent des enfants, etc.
Les besoins financiers concernent l’entretien et la scolarisation des enfants. Nous aimerions également mettre en place un système de parrainage. Avec 100 F par mois on peut prendre en charge un enfant.
– Le deuxième projet concerne un groupe de femmes : il s’agit d’un centre de promotion féminine, l’association « Bangr Bai Togo » ( « le savoir a un pouvoir » ) situé à Togo, un village près de Gourbi, au nord ouest du Burkina. Il existe beaucoup d’associations féminines au Burkina, qui peu à peu font bouger le pays. A l’origine de ce projet : des femmes qui refusent le mariage forcé, s’enfuient de leur village et, qui, en revenant riches de leur expérience, sont un modèle pour les autres femmes qui se joignent à elles.
Leur but est d’abord l’alphabétisation, l’apprentissage de la couture, du tissage, du tricot ... En revendant ces produits sur les marchés elles peuvent se faire quelques bénéfices et par là améliorer la vie du foyer, envoyer les enfants à l’école, améliorer le village.
Depuis trois ans des monitrices bénévoles assurent cet apprentissage mais c’est une solution à court terme. De plus les femmes manquent de matériel : machine à coudre, métier à tisser etc.
Les fonds réunis en France par l’Association Sahel des Marches de Bretagne sont envoyés au Burkina à des personnes. De plus plusieurs membres de l’association vont régulièrement au Burkina. Elles peuvent suivre l’évolution de ces projets et faire le lien.
Pour connaître un peu
le Burkina-Faso
Le Burkina, situé dans le Sahel, a une superficie de 274 000 km2 (environ la moitié de la France ). Son produit national brut est de 240 dollars par habitant (par comparaison, le PNB est de 24 940 dollars par habitant en France). L’espérance de vie est de 46 ans (78 ans en France). La fécondité est de 6,7 enfants par femme (1,7 en France). La population (11,6 millions d’habitants) est inégalement répartie : plus nombreuse vers le sud ouest (plus riche) et de plus en plus vers les villes.
Anciennement Haute Volta, du nom des trois fleuves qui traversent le pays : la Volta Blanche, la Volta Rouge et la Volta Noire. Colonie française de la fin du XIXe siècle jusqu’Ã l’indépendance en 1960
Thomas Sankara qui prend le pouvoir en 1983 rebaptise la Haute Volta l’année suivante, celle-ci devient le Burkina Faso : « Le Pays Des Hommes Intègres »
Depuis 1987 c’est le président Blaise Compaoré qui est à la tête du pays.
Le Burkina est enclavé, il est dépendant de ses voisins pour l’accès maritime : la Cote d’Ivoire, le Bénin, le Togo .
Il est isolé, ses infrastructures routières et ferroviaires sont insuffisantes ce qui explique sa grande pauvreté (dans les 5 pays les plus pauvres du monde )
C’est un pays essentiellement agricole (cultures vivrières essentiellement). Depuis quelques années la production céréalière bénéficie de bonnes pluviométries assurant une sécurité alimentaire minimale dans ce pays qui a déjà connu disettes et famines.
Soixante ethnies vivent ensemble sans problème. La plus importante est celle des Mossi. Cependant la situation politique est tendue depuis la mort du journaliste Robert Zongo (directeur de l’Indépendant) en décembre 98 : mécontentement, manifestations, grèves.
Malgré leur extrême pauvreté les Burkinabés sont accueillants. Ils sont fiers de leur pays et travailleurs. Les petits métiers et commerces prolifèrent. Chacun essaie de « se débrouiller » même si comme beaucoup le disent : « c’est dur »
Le pays bouge aussi sur le plan de la création : architecture, mode, cinéma (Fespaco tous les deux ans en février), artisanat (le S.I.A.O salon international artisanal)
Les Burkinabés gardent leur confiance et leur joie de vivre.
(NB. Cette association est désormais devenue "Agric’Oasis, lire ci-dessous)
Afric’Oasis
Il s’agit d’une aide « ciblée » dit Françoise Pineau (de Pouancé). L’association « Afric’Oasis a été créée pour soutenir, exclusivement, le centre Oasis, à Koudougou (Burkina-Faso) ».
Le centre Oasis, lancé à l’origine par le Frère Sylvestre, est actuellement géré par M. Enzo. Hôpital, centre de Soins, école (plusieurs classes), accueil des personnes âgées et des enfants qui ont besoin de soins, il s’occupe plus particulièrement des
orphelins dont les parents sont morts du Sida. « Ici, pas d’orphelinat, les enfants sont confiés à des familles ».
Le Centre Oasis accueille aussi des enfants handicapés. « L’école de couture et économie domestique débutera fin septembre 2004 avec sa première classe. Nous sommes en train de prendre des accords pour que les meilleures élèves deviennent les formatrices de nos filles handicapées » dit M.Enzo.
M.Enzo se bat pour récolter les fonds nécessaires pour payer les instituteurs (23 élèves ont été présentés au Certificat d’Etudes et l’ont obtenu en juin 2004), pour payer les familles accueillant des orphelins, pour assurer des visites médicales gratuites. « Des médecins spécialistes, ophtalmos, chirurgiens, gynécologues, et des infirmiers viendront travailler bénévolement pendant quelques temps et nous pourrons effectuer des interventions gratuites en faveur des démunis. L’objectif est de créer un calendrier pour organiser des périodes d’interventions gratuites et d’autres pour les interventions à paiement. ». Un dentiste assure aussi des prestations.
Le centre Oasis vient aussi de terminer un village pour personnes âgées. Enfin, tout en respectant les traditions, il accueille les femmes qui viennent accoucher : des cases sont mises à leur disposition, avec possibilité de faire la cuisine.
Les personnes qui s’occupent du centre Oasis ont une conception très humaine de la vie en société : « Enzo, rappelle-toi que notre Père ne veut pas que nous vivions comme des malheureux. Mais après avoir satisfait nos besoins, et même de façon abondante, tout ce qui reste ne nous appartient pas. Le surplus appartient aux pauvres » disait le Frère Sylvestre.
Pouancé
11-19 septembre 2004
Une semaine africaine aura lieu du 11 au 19 septembre 2004, notamment pour lancer des parrainages (Ã 2 € par mois).
– . Exposition à l’Espace Legault (place de la République, ouverte de 14 à 17 h sauf mardis et vendredis) : artisanat du Burkina Faso, littérature africaine. Inauguration le 10 septembre à 18 h avec présence de l’Association des Infirmières de l’Ouest.
– . Mercredi 15 septembre : journée des enfants, de 10 h à 18 h (tirage d’un lot à 18h30), sur le thème des Droits de l’Enfant. découvrir l’artisanat, jouer du Djembé, dessiner, écouter une conteuse togolaise. Une femme du Burkina Faso, de son côté, parlera aux mamans.
– . Samedi 18 septembre : marché africain place de la République à Pouancé, avec vide-grenier. Stands d’Artisans du Monde et du Commerce Equitable. Stands de diverses associations, Musique assurée par un groupe africain
Contacts :
– . à Pouancé : Françoise Pineau , 02 41 92 47 33
– . à Koudougou : centre Oasis, BP 34 - Koudougou, Burkina-Faso.
Courriel : centre.oasisjb@fasonet.bf
Le parfum Yves Rocher
Gain de cause pour 117 ouvrières
licenciées par Yves Rocher
117 ouvrières burkinabè ont été licenciées le 1er août 2005, sans préavis et sans explication, par la société « La Gacilienne », au Burkina Faso, détenue par le Groupe de cosmétiques Yves Rocher. Dans cette filiale créée dans le cadre d’un projet de développement, les ouvrières n’ont connu que des conditions de travail déplorables (surexploitation, répression, cadences).
Protestant contre le licenciement, elles ont obtenu des indemnités substantielles, à l’issue de « 4 mois de lutte et de campagne de solidarité internationale » a indiqué leur collectif de soutien.
La CGT-B a annoncé dans un communiqué « la signature jeudi 19 janvier d’un procès verbal de règlement du dossier des travailleuses de la Gacilienne » et a ajouté « considérer cet accord comme une victoire de la solidarité internationale. »
Selon cet accord, chacune des « 117 salariées licenciées » touchera « six mois de salaires, 700.000 francs CFA (environ 1067 euros) pour accompagner des projets éventuels ». Une somme de « 5.850.000 FCFA » (environ 8.500 euros) est également versée pour les "ayants droits des personnes décédées, les démissionnaires
contraints, les sous-traitants, etc."