Ecrit le 11 juillet 2007
Jeudi 5 juillet 2007 au Grand Auverné : 10 conseillers municipaux présents, (+ deux absents qui ont donné pouvoir) et la secrétaire de mairie. Soit en tout, 11 personnes. Dans la salle 11 personnes aussi, dont 3 journalistes .
Premier sujet, exposé très clairement : un projet d’extraction de sable, au sud de la commune, entre la petite route qui dessert les villages de Villechoux et Villeneuve, et la Forêt d’Ancenis, à proximité du chemin de la Mulonnière. Non loin de là existent une carrière en exploitation à Lambrun, et le village de La Sablonnière. Toponymie révélatrice.
Deux sociétés ont fait des propositions : la société Lafarge et la Société de Dragage du Val de Loire (groupe Brangeon). Chacune d’elles souhaitait extraire 300 000 tonnes de sable par an pendant 30 ans. Ce qui a fait hucher les riverains qui avaient calculé qu’il passerait un camion toutes les deux minutes, sur la route D14 (Grand-Auverné-Riaillé). L’association de défense qui s’est créée a poussé la commune à demander une limitation du tonnage. Finalement ce sera 250 000 tonnes (par an) pour Lafarge et 175 000 tonnes pour Brangeon. Ce n’est pas pour demain : il faut d’abord une révision du PLU (plan local d’urbanisme) pour inscrire une cinquantaine d’hectares en zone d’extraction. Il faudra ensuite une étude d’impact, une enquête publique avant la décision finale du préfet.
Ce qui inquiète les habitants : la rotation des engins. Malgré la réduction du tonnage il est prévu un camion toutes les 6 minutes. Bien sûril ne sera pas question de traverser les villages de Villechoux et de Villneuve, il faudra faire un réseau routier adapté, mais quand même ... Autre inquiétude : comment se fera l’indemnisation des agriculteurs ?
En effet, la quasi-totalité des terrains concernés par la future carrière appartiennent à M. le Comte de Durfort, qui est aussi propriétaire de la Forêt d’Ancenis. Le Conseil Municipal a obtenu l’assurance que l’accord des exploitants sera demandé et pas seulement l’accord du propriétaire. Mais pour l’instant aucun exploitant n’a signé.
Finalement le Conseil Municipal accepte le projet, par vote à bulletin secret : 6 oui, 4 non et deux bulletins blancs. « Faudra assumer les conséquences » dit un élu. Les habitants, eux, disent qu’une municipalité en fin de mandat ne devrait pas se prononcer sur un tel projet qui engage l’avenir pour 30 ans.
Aux anges
Le sujet suivant concerne le contrat d’association à signer avec l’école privée Notre Dame des Anges.
Le maire indique que cette signature permettrait à l’école d’avoir la certitude d’un financement par la commune. Actuellement, selon le maire, la commune verse 390 € par enfant et par an (la moyenne est de 652 € dans le département et 478 euros dans le Pays de Châteaubriant).
A ce moment, Franck Bellahcène, qui milite pour une école publique, sort une feuille de papier.qui porte écrit en gros : « Et si on parlait d’une école publique ». Mais il ne dit pas un mot. Le maire, en face de lui, s’emporte « Vous n’avez pas le droit d’intervenir. L’école publique, ce n’est pas à l’ordre du jour ». Le contrat d’association pour l’école privée est voté à bulletin secrets : 12 voix sur 12.
Le maire reviendra cependant sur l’école publique un peu plus tard en disant « le Sous-préfet m’a convoqué et m’a dit qu’il n’était pas possible d’investir en ce moment ».
Contacté, le Sous-préfet précise qu’il a rappelé au maire que le principe veut qu’il y ait une école publique dans chaque commune. Il a conseillé de prendre le temps d’évaluer les besoins et les demandes et de monter un dossier en recherchant tous les financements possibles. C’est ce qui s’est fait dans les communes de Rougé et Moisdon qui, au départ, disaient aussi qu’elles n’avaient pas les moyens.
En effet, fin 2005, la situation financière de la commune du Grand Auverné n’était pas bonne : le taux d’endettement était de 1110 € par habitant, alors que les communes de la même importance étaient à 574 €. Le maire a donc été alerté sur cette situation. La situation, liée sans doute au projet de lotissement, s’est heureusement améliorée en 2006 et est en bonne voie en 2007.
« Nous allons demander une étude au Trésorier » a dit le maire. Les partisans d’une école publique demandent qu’il engage aussi une étude sur les besoins.
Cantine
La participation demandée aux enfants de l’école privée est de 3,20 €. Il y a eu 4584 repas servis en 2006-2007 et cela a occasionné un coût de 10 455 € pour la commune. Celle-ci augmente donc le tarif de la cantine et passe à 3,40 € (soit une augmentation de 6,25 %). A noter qu’Ã Châteaubriant le ticket de cantine est à 2,58 €
A part ça, pour les fournitures scolaires, la commune a versé 26 € à chaque élève en 2006-2007. Elle n’augmente pas pour l’année prochaine.
Skate
La Communauté de Communes du Castelbriantais envisage d’aménager un skate-parc au Grand Auverné et un autre à Rougé. Elle achèterait le terrain et paierait l’installation. coût : 40 000 € les deux.
De trop !
Après quelques points sur le rechargement des chaussées, la toiture de la salle municipale et les sentiers de randonnée, le maire aborde un dossier privé qui lui semble délicat. Au lieu de dire, gentiment, aux personnes présentes « Mesdames et Messieurs, la séance publique est terminée. Veuillez vous retirer », il utilise une formule détournée : « pour ce dossier nous en parlerons quand il n’y aura pas de public ». Le public présent, après un temps d’hésitation, comprend qu’il est de trop et se retire silencieusement. Cela aurait quand même été mieux de lui dire les choses franchement ...
Ecrit le 16 septembre 2009
Accueil périscolaire au Petit Auverné
Ouvert depuis septembre 2009 avant et après l’école de 7h45 à 17h30
Renseignements et inscriptions à la Mairie du Petit Auverné au 02 40 55 50 03
Ainsi toutes les communes de la Com’Com’ du Castelbriantais sont désormais dotées d’un accueil périscolaire.