(écrit le 2 janvier 2002)
Ce que disent les élus socialistes
Conseiller général : c’est l’élu d’un canton.
Mais ça se rencontre où, un Conseiller Général ? Dans quelque cérémonie officielle, pour ceux qui y sont invités. Mais à part ça ?
Et ça dit quoi, un Conseiller Général ? A lire les compte-rendus de presse, il n’y a guère que quelques-uns qui parlent. La presse en la matière n’est d’ailleurs pas très fidèle, elle ne reprend que les propos des ténors et oublie les autres. Quant aux compte-rendus officiels, ils ne sont publiés que longtemps après les séances ; Le Conseil Général fait donc partie des structures que les citoyens ignorent. C’est sans doute pour cela que le Conseil Général de Loire-Atlantique a lancé une grosse (et onéreuse) campagne de communication, d’abord en publiant un journal régulier, ensuite en achetant des espaces dans toute la presse hebdomadaire du département (il n’y a guère que La Mée qui reste indépendante à ce sujet) : c’est pour cela qu’on voit, chaque semaine, dans l’hebdomadaire local, une information sur le Conseil Général. C’est le Conseil Général qui paie (avec nos impôts)
préférant le contact direct, deux conseillers généraux locaux Xavier Amossé (Nort sur Erdre) et Yves Daniel (Derval), sont venus à Châteaubriant avec Patrick Mareschal (président du groupe des socialistes) pour une conférence de presse « décentralisée », pour apporter le point de vue des élus de gauche sur la politique du Conseil Général et en particulier sur ce qui concerne le Nord de la Loire-Atlantique.
Ils ont rappelé qu’ils sont d’accord sur beaucoup de choses (80 % des dossiers environ) et qu’ils ont quelques succès à leur actif, comme la mise en place d’une commission « aménagement du territoire »
Au Conseil Général de Loire-Atlantique, il y a 59 conseillers : 31 de droite, 27 de gauche et un non-inscrit. Chacun a été élu individuellement au suffrage universel, « ce qui fait qu’il y a une reconnaissance réelle de chacun, il n’y a pas un climat de guerre entre majorité et minorité, comme cela se passe dans certains Conseils Municipaux »
Pour autant, il n’y a pas de « consensus mou ». Les dossiers techniques, ceux qui s’appuient sur des critères précis (attribution de subventions, par exemple), ne prêtent pas à opposition. En revanche, les dossiers plus « politiques » sont plus sensibles.
Communication
Par exemple, les conseillers généraux de Gauche dénoncent la volonté de la majorité du Conseil Général de « communiquer à tout crin » en se demandant si cette volonté de communication ne remplace pas la politique . Par exemple, une « carte routière » a été dessinée autour de Nantes, à grands coups de crayon, sans qu’on se demande si la route ne va pas passer sur des zones habitées (ce qui pose des problèmes ensuite avec les populations). La rapidité qui caractérise toute communication, s’accorde mal avec la lenteur nécessaire d’une réflexion approfondie sur le terrain.
Il ne s’agit pas non plus de communiquer sur n’importe quoi. Exemple, l’Allocation personnalisée d’autonomie (qui entre en vigueur au 1er janvier 2002 et qui va apporter des avantages appréciables aux personnes âgées), ne doit pas servir à justifier la hausse des impôts locaux prélevés par le Conseil Général (+ 5,95 %).
Contre
Les conseillers généraux de gauche sont résolument contre la façon dont le Conseil Général se désintéresse de l’intercommunalité et continue à jouer sur l’aide aux petits communes (= clientélisme)
Ils reprochent aussi vivement à la majorité départementale de manquer de vision globale par rapport aux routes : notamment par rapport à la Nationale 171 Laval St Nazaire.
Paperasse
Dans les préoccupations locales, Xavier Amossé s’inquiète du mauvais état de l’Erdre, avec la présence de « jussie » (herbe sauvage parasite) et de la politique au coup par coup menée par le Conseil Général en ce qui concerne les déchets ménagers et les terrains d’accueil pour gens du voyage. Il estime en outre que le Conseil Général n’a aucune politique sérieuse pour les 13-18 ans.
Xavier Amossé met aussi en cause le fonctionnement trop administratif, paperassier, de la DDISS (direction des interventions sanitaires et sociales). « Que les personnels soient libérés des procédures, compte-rendus et rapports divers pour qu’ils puissent davantage sortir sur le terrain » dit-il.
Yves Daniel dénonce le blocage que connaît le nord de la Loire-Atlantique en matière d’intercommunalité. Il note par ailleurs qu’il existe au Conseil Général une commission « Agriculture et environnement », mais pas une commission « Industrie et environnement ». A croire que seuls les agriculteurs polluent !
En matière culturelle, Yves Daniel suggère que le Conseil Général prenne en charge des animateurs pour la culture dans le monde rural (il en existe bien pour le sport !).
Globalement, en matière de transports, les conseillers généraux de gauche constatent que la majorité ne songe qu’Ã renforcer le réseau radial qui concentre l’essentiel des trafics vers Nantes « Ce qui ne peut qu’asphyxier la métropole et appauvrir les autres territoires, alors qu’il faudrait une politique de développement et de liaison des villes moyennes du département ». De plus, selon Yves Daniel, « la déviation de Châteaubriant se fait attendre et n’a pas été prise en compte dans les prévisions budgétaires »
Lu dans le budget du Conseil Général pour 2002.
Le budget a été voté et de grandes lignes adoptées pour 2002, allons-y voir :
Le château de Châteaubriant : rien de bien nouveau. On nous annonce une politique d’animation en direction des scolaires, et trois expositions grand public. Les travaux concerneront la restauration de la courtine nord du château, et une première tranche de ce qui est nécessaire pour rendre accessible au public l’ancien chemin de ronde du château médiéval. La restauration des salles du Rez de Chaussée du Bâtiment des Gardes pourrait être entreprises en 2002 avec mise en place d’un ascenseur pour atteindre la Salle Verte et répondre ainsi aux exigences d’accessibilité du public handicapé.
Le contournement de Châteaubriant, par l’Ouest : rien n’est mentionné dans le chapitre « Commission des travaux publics ». En revanche il est question de la déviation Est de Nort-sur-Erdre, de la déviation Ouest d’Ancenis et de la desserte de la zone industrielle du Bignon à Erbray. Quant au giratoire prévu à l’entrée Est de Derval, au lieu-dit « L’hospice » il devrait être achevé en 2002. Mais, rien, rien de rien, pour le contournement Ouest de Châteaubriant, rien non plus sur la ligne SNCF Nantes-Châteaubriant (sauf une vague mention d’un cabinet d’étude « chargé d’une mission d’expertise sur la situation et les perspectives d’évolution du réseau ferroviaire desservant la Loire-Atlantique »)
En ce qui concerne la fiscalité, le vote majoritaire du Conseil Général a retenu une augmentation de 5,95 % (base + taux). Les élus de Gauche au Conseil Général ont proposé un « contre-budget » avec maintien des taux d’imposition, car la hausse de ceux-ci " est injuste pour les contribuables et anti-économique au moment où la conjoncture nécessite de soutenir le pouvoir d’achat et l’emploi.
(écrit le 8 janvier 2003)
Dans les dossiers du Conseil Général
En examinant le rapport du président du Conseil Général, pour le budget primitif de l’année 2003, on relève des choses intéressantes.
De 0 % à 74 %
La fédération des Maisons Familiales (formation par alternance) demandait une augmentation de 5 % de sa subvention de fonctionnement. Elle obtient 0 %. C’est la Maison Familiale de la Rue Pierre Blays à Châteaubriant qui va être contente !
En revanche, le soutien aux sociétés de courses hippiques est revalorisé puisque le plafond de subvention qui est actuellement de 23 000 € par an, va passer à 40 000 € (soit + 74 %). Cela bénéficiera peut-être à la société des courses de Châteaubriant ?
La formation des jeunes ? Ou les petits ch’vaux ? C’est une question de choix ....
Environnement
A la demande des conseils municipaux de Sion-les-Mines et St-Aubin-des-Châteaux, le Conseil Général va créer une zone de préemption autour de l’étang de la Hunaudière dans un objectif de protection et de mise en valeur du milieu naturel et du paysage.
Le Conseil Général va poursuivre ses actions de soutien à la filière viande bovine : on constate en effet une baisse de consommation de l’ordre de 7 % par rapport au niveau antérieur, et une dépréciation des cours des vaches allaitantes (- 10 %). L’aide du Conseil Général portera sur
– la commercialisation et notamment la vente directe
– l’accompagnement des éleveurs (vers une démarche de qualité)
– la communication
En ce qui concerne l’emploi, le Conseil Général veut mieux repérer les obstacles spécifiques à l’accès des femmes à l’emploi, notamment sur les territoires de Châteaubriant et du Pays de Retz avec un volet « action sociale » et un volet « ouverture à de nouvelles perspectives professionnelles ». Mais le plus difficile sera de convaincre les patrons d’employer des femmes sur des postes qui ne sont pas traditionnellement « féminins ».
Dans le domaine du Tourisme , le Conseil Général continue à subventionner la restauration du patrimoine de proximité « souvent menacé par la méconnaissance, le désintérêt ou la perte de sens et d’usage ». Le taux de subvention peut aller de 20 % à 60 %. Les personnes intéressées peuvent s’adresser à Châteaubriant à l’Association pour le Tourisme (21 rue Basse, 02 40 81 40 82) ou à la Fondation du Patrimoine.
ZPP ... rien ?
Des communes comme Piriac, Le Croisic, le Fresne sur Loire ont obtenu le label « petite cité de caractère ». Châteaubriant pourrait y prétendre mais il faudrait pour cela entrer dans une ZPPAUP (zone de protection du patrimoine Architectural, Urbain et Paysager). démarche rêvée par la municipalité précédente et différée pour cause d’endettement excessif de la ville. démarche promise par la municipalité actuelle mais qui semble différée aussi ...
Heureusement, les travaux au Château se poursuivent. Le mur de la courtine nord devrait être terminé d’ici juin 2003. Les travaux de la courtine du château médiéval pourraient commencer dans les prochains mois. Des expositions intéressantes sont prévues :
– Victor Hugo en février-mai 2003, à travers des extraits de discours et d’œuvres majeures, en redécouvrant les grandes causes défendues par l’écrivain : l’instruction publique, la République, la lutte contre la peine de mort, etc...
– Histoire de l’acquisition du château de Châteaubriant par le département depuis 1853
– L’architecture en schiste à l’automne 2003
Enfin, en ce qui concerne les collèges, le collège Robert Schuman doit être complètement reconstruit, le collège de la Ville aux Roses doit bénéficier de la réfection d’un préau et des clôtures extérieures.