Ecrit le 20 mai 2009
Une nouvelle plaquette : Terre de Schiste
De juin 2007 à janvier 2008, le Château de Châteaubriant a été le théâtre d’une exposition du Conseil Général baptisée « Terre de Schiste » . On pouvait admirer, en ce haut lieu du patrimoine local, la richesse et la diversité de l’utilisation de cette pierre au cours du temps.
Cet évènement a été le déclencheur d’une réflexion plus globale sur le territoire autour de la valorisation et de l’identification de ce trait du patrimoine castelbriantais. c’est le point de naissance d’un groupe de travail regroupant acteurs du tourisme et du patrimoine autour d’une problématique commune : la mise en valeur du schiste sur le territoire.
Le service Culture du Conseil Général, l’association pour la Sauvegarde du Patrimoine Historique et Artistique de la région de Nozay (ASPHAN ), l’office de tourisme de la région de Nozay, l’office de tourisme de la Région de Derval, l’association de développement Touristique du Pays de Châteaubriant et des Marches de Bretagne (ADT ), autant de structures qui durant plusieurs années ont uni leurs forces et leurs idées pour faire naître ce projet.
De par sa qualité esthétique, qui en fait un parfait matériau pour la construction des manoirs et des églises, et par son abondance et son caractère délitable, essentiel dans la confection de séparation et autres barrières dans un cadre domestique, le schiste a été employé sur le territoire de multiples façons.
De là est née l’idée d’une « itinérance » dans la campagne castelbriantaise, une balade orientée vers l’observation de ce matériau proposant des utilisations tellement variées qu’il impacte très fortement la structuration de nos paysages.
Trois boucles
Les partenaires de ce projet ont donc présenté, le 12 mai, leur route du schiste, une route en trois boucles de 50 à 80 km.
« Chacun de ces circuits a été bâti pour permettre au cours de l’itinérance de pénétrer un peu plus le Pays au travers de cet élément de sa constitution » explique Yannick Goinard.
L’un met en avant l’utilisation noble du schiste (construction de manoirs, de châteaux,...),
l’autre est plus orienté sur l’utilisation domestique du schiste (palis, abreuvoirs,...),
le dernier circuit a une vocation plus paysagère, avec l’identification dans le paysage rural de cette forte présence (calvaires, affleurement,...).
« Nous attirons votre attention sur le particularisme de telle ou telle construction, nous vous arrêtons pour observer tel ou tel point de vue, nous vous faisons pousser la porte de ce lieu, nous vous faisons noter la présence de ces affleurements, tel est notre rôle au travers de ce travail. » dit Luc Gourin.
Ces routes du schiste sont dimensionnées pour accueillir à la journée, les différents types de clientèles itinérantes, voitures, motos, cyclos.
Le document n’a pas la vocation de remplacer les initiatives de mise en valeur de la pierre bleue, mais bien de les relier entre elles, de donner aux visiteurs les clés de la découverte du schiste sur le Pays.
En espérant que les gens du pays pourront s’approprier ces itinéraires au travers des différentes manifestations organisées.
Ce travail, largement dû à Anne Baileul, entre dans le contexte de valorisation, de mise en tourisme professionnel de notre patrimoine. Il servira de support aux travaux des associations d’animation et aux prestataires touristiques locaux, privés ou publics.