Ecrit le 19 septembre 2012
Le déficit du régime général de la sécurité sociale pour 2012 est estimé à 14,7 milliards d’euros....
Un médicament, sur deux, est inutile
et en même temps, deux médecins viennent de publier un livre explosif intitulé : « Guide des 4.000 médicaments utiles, inutiles ou dangereux », écrit par Philippe Even, directeur de l’Institut Necker, et Bernard Debré, député UMP de Paris. On y apprend qu’un médicament sur deux est inutile, un gaspillage qui coûte 10 à 15 milliards d’euros à la sécu. Un an après un rapport au vitriol sur le Mediator, les deux médecins lancent ainsi une nouvelle charge contre l’industrie pharmaceutique.
L’information, en soi, n’est pas nouvelle : ceux qui lisent la revue Prescrire, sont au courant depuis longtemps. Le mérite du livre est d’être destiné au grand public, en espérant que nos dirigeants sauront en tirer les conséquences ce qui risque de ne pas faire plaisir aux puissants laboratoires pharmaceutiques qui n’hésitent pas, pour un profit maximum, à développer le commerce de la poudre de Perlimpinpin.
Choisir d’attendre
D’autres remises en cause seront sûrement nécessaires. La Revue Prescrire, par exemple, revient sur le dépistage du cancer de la prostate et des cancers en général : « En 2012, il n’est pas justifié de proposer un dépistage systématique des cancers de la prostate. Même quand ce dépistage est promu par des sociétés de spécialistes. Les données disponibles n’apportent pas de preuve d’un avantage clinique de ce dépistage pour les patients, alors qu’elles en montrent clairement des risques. Or l’objectif d’un dépistage de cancers est d’améliorer l’espérance de vie ou la qualité de vie des patients. Pas de découvrir le maximum de cancers à un stade précoce, au risque de traiter inutilement des patients qui n’auraient jamais souffert de ce cancer si la médecine ne s’était pas intéressée à eux ».
La même démarche s’applique à tout dépistage de cancer. On voit trop, autour de nous, des personnes que des chimiothérapies « de cheval » abattent en une seule fois, les conduisant très rapidement à la mort.
La chimiothérapie anti-cancer peut en effet endommager des cellules saines et les pousser à produire une protéine qui alimente la tumeur et entraîne une résistance au traitement, selon une étude de chercheurs américains, travaillant sur la résistance à la chimiothérapie observée dans des cancers métastasés du sein, de la prostate, du poumon et du colon. Ils ont mis en évidence le rôle important des fibroblastes, (cellules non cancéreuses), dans la cicatrisation des plaies et la production de collagène. Ces fibroplastes, situées à proximité d’un cancer et exposées à la chimiothérapie, subissent des altérations de leur ADN et produisent une protéine dénommée WNT16B qui permet aux cellules cancéreuses de se développer et envahir les tissus environnants en résistant aux traitements.
Placebo ?
Et le pouvoir de l’esprit ? Des malades, à qui l’on avait administré, croyaient-ils, une chimiothérapie, ont perdu leurs cheveux pour 30 % d’entre eux, et ont eu des nausées pour 56 % d’entre eux. Inversement, des enfants sous chimio, à qui on avait donné un médicament qui, croyaient-ils, empêchait de perdre ses cheveux, les ont effectivement gardés. D’où l’importance des « pensées positives » ...
Ecrit le 14 août 2013
France : médicaments sur internet
Depuis le 12 juillet 2013, les pharmaciens établis en France, titulaires d’une pharmacie d’officine ou gérants d’une pharmacie mutualiste ou d’une pharmacie de secours minière, peuvent vendre des médicaments sur Internet : les médicaments non soumis à prescription médicale obligatoire. Cette vente ne peut être réalisée qu’Ã partir du site Internet de l’officine de pharmacie.
La cessation d’activité de l’officine de pharmacie entraîne donc la fermeture de son site Internet. Du moins théoriquement. Mais l’ordre des pharmaciens a recensé 11 sites internet, qui auraient dû disparaître et qui ont été repris par des escrocs ! Ceux-ci les utilisent pour vendre des faux médicaments ! Il faut donc être très vigilant.
L’ordre des pharmaciens publie la liste
des pharmacies autorisées
Ecrit le 13 avril 2016
Cancer et luxe
Une pétition en ligne « Pour la fin des prix exorbitants des médicaments contre le cancer ! » a été lancée le 7 avril. En trois jours elle a recueilli 35 000 signatures.
Le cancer touche chaque jour 1 000 nouvelles personnes, 400 en décèdent chaque jour. Même si nous guérissons de plus en plus du cancer et que nous vivons mieux pendant les traitements, ceux-ci ont un coût quelquefois exorbitant. 100 000 euros, c’est ainsi le prix par an du prochain médicament contre le cancer de la peau ! Ces médicaments bénéficient pour l’heure d’un remboursement intégral mais les prix injustifiés et illégitimes sont insupportables pour notre système de santé. A terme, le risque est bien réel pour les personnes malades de ne plus y avoir accès. Inexplicable et inacceptable, le prix des médicaments innovants en cancérologie est inaccessible à de nombreux malades atteints de cancer, les condamnant à une mort prématurée.
Mobilisons-nous avant les 26 et 27 mai 2016 pour que le sujet du coût exorbitant des médicaments innovants fasse partie, à la demande de la France, de l’ordre du jour du G7
Ecrit le 4 décembre 2019
médicaments à éviter
Pour la huitième année consécutive, la revue Prescrire publie un bilan « des médicaments à écarter pour mieux soigner ». Ce bilan recense des cas de médicaments plus dangereux qu’utiles. L’objectif est d’aider à choisir des soins de qualité, pour d’abord ne pas nuire aux patients et pour éviter des dégâts.
L’évaluation par Prescrire de la balance bénéfices-risques d’un médicament dans une situation donnée repose sur une procédure rigoureuse : recherche documentaire méthodique et vérifiable, détermination de critères d’efficacité qui comptent pour les patients, hiérarchisation des données scientifiques selon la solidité des preuves, prise en compte des effets indésirables et de leur part d’inconnues.
En 2020, le bilan porte sur les médicaments analysés dans Prescrire durant neuf ans, de 2010 Ã 2019. Cette analyse a recensé 105 médicaments (dont 92 commercialisés en France) dont la balance bénéfices-risques est défavorable dans toutes les situations cliniques.
Ces médicaments peuvent paraître bénéfiques à certains patients ; surtout tant que des effets nocifs ne se sont pas encore manifestés chez eux. Ces médicaments plus dangereux qu’utiles sont des causes de mortalité, d’hospitalisations ou d’effets nocifs graves ou très gênants, largement évitables.
A consulter ici :
voir le siteprescrire2019