Ecrit le 16 avril 2008
Le retour aux anciennes méthodes
M. Darcos, ministre de l’Education Nationale, est partisan d’un retour à l’école ancienne, aux bons vieux savoirs de base qui faisaient la gloire de nos arrières grands-parents et l’échec d’un fort pourcentage de jeunes et moins jeunes.
En effet, le saviez-vous : « Notre jeunesse(...) est mal élevée, elle se moque de l’autorité et n’a aucune espèce de respect pour les Anciens. Nos enfants d’aujourd’hui (...) ne se lèvent pas quand un vieillard entre dans une pièce. Ils sont tout simplement mauvais ». c’est Socrate qui le dit.
« Je n’ai aucun espoir pour l’avenir de notre pays si la jeunesse aujourd’hui prend le commandement demain, parce que cette jeunesse est insupportable, sans retenue, simplement terrible » dit Hésiode
« Cette jeunesse est pourrie depuis le fond du cœur. Les jeunes gens sont malfaisants et paresseux. Ils ne seront jamais comme la jeunesse d’autrefois. Ceux d’aujourd’hui ne seront pas capables de maintenir notre culture » est-il écrit sur une poterie d’argile dans les ruines de Babylone datant de quelque 3000 ans.
O vous, les grands-parents, ceux de la vieille école, à quelle époque vivaient Socrate et Hésiode ??
Socrate (470-399 avant J.C), Hésiode (720 avant J.C),
Alors, évidemment, depuis le temps que le niveau baisse, il ne doit plus rien rester ! Le ministre s’en inquiète, il a raison, et montre l’exemple.
Bonnet d’âne
Interrogé par une journaliste, le 3 avril 2008, lors de l’émission « Le grand Journal » qu’on peut revoir ici,
http://www.dailymotion.com/search/darcos/video/x4yjqt_darcosaupiquet_news
lui, l’agrégé de lettres, il butte sur le « passé antérieur », il donne le futur antérieur à la place, en disant « J’avais mal entendu la question », comme le fait un élève qui se trompe ! Il est vrai que le passé antérieur n’est plus guère employé dans le langage courant ! Alors pourquoi le faire apprendre aux enfants à l’école primaire ?
Suite de l’histoire : « Lorsqu’il eut raté cette épreuve, il affronta une Règle de Trois » . Catastrophe !
Si 4 stylos coûtent 2,42 €, combien coûtent 14 stylos ?
Et là M. le Ministre répond nettement : « Je ne sais pas le faire du tout ». La journaliste ne sait d’ailleurs pas non plus puisqu’elle regarde sur son papier !
Le Ministre met en cause « les calculettes » sauf qu’une calculette ne sert à rien si l’on ne sait pas ce qu’il faut multiplier ou diviser.
Le Ministre, dans ses programmes, veut faire enseigner la division en fin de CE1. Houla ! On ne peut pas apprendre n’importe quoi à n’importe quel âge ! La compréhension d’un enfant s’éveille peu à peu, il ne faut pas forcer les étapes !
De la même façon, on ne saurait demander à un petit enfant de chanter juste : sa voix n’est pas encore exercée.
Non et non !
Mercredi 9 avril parents et instituteurs ont manifesté à Châteaubriant, devant l’Inspection départementale, pour protester contre les 5 fermetures de classes envisagées à Châteaubriant (3 dans le public et 2 dans le privé), Fercé et Noyal s/Brutz. Jean Louis Gouraud a présenté les grands points de la réforme (relire La Mée de la semaine dernière).
La FCPE par la voix de Gilles Barracand s’est opposé aux fermetures et a réclamé « des relations franches et constructives avec les élus et une gestion correcte des périmètres scolaires ».
l’amicale laïque, par la voix de Solange Leroy, a demandé de ne pas stigmatiser les enfants en difficulté en leur imposant des stages « particuliers » pendant les vacances.
[Il est d’ailleurs illusoire de croire qu’en un stage d’une quinzaine d’heures il est possible de remédier aux difficultés de compréhension d’un enfant !].
Je t’aime
Et voilà qu’un enfant nous écrit :
" Cela fait 6 ans que je suis à René Guy Cadou, j’aime cette école, les enseignants sont sympas et j’ai plein de copains. Je n’ai pas envie que l’inspection académique décide de fermer une classe car nous serions une trentaine par classe, ce qui veut dire que les instituteurs auront beaucoup plus de travail et seront moins disponibles pour aider les enfants en difficulté.
J’aime bien tous les enseignants de mon école et je ne veux pas que l’un d’eux ne soit plus là l’année prochaine.
Dans mon école, quand les enseignants ne sont pas remplacés, les enfants restent chez eux ou sont dispersés dans les autres classes, ce qui crée du souci dans l’école.
J’ai un très bon copain aux Terrasses et si une classe ferme dans cette école, il n’y aura plus que 2 classes avec plusieurs niveaux et ce sera plus difficile pour apprendre.
Je souhaite que l’inspection académique abandonne ses projets de fermeture pour les écoles de Châteaubriant ".
Gwendal, élève de CM1 , à l’école René Guy Cadou
(son papa qui nous l’a envoyé précise : ce texte, il l’a fait seul, je l’ai juste aidé pour la mise en forme et l’orthographe. Le fait de me voir souvent écrire lui a sans doute donné des idées).
Apprentissage .
Pour comprendre le lent éveil d’un esprit à des connaissances nouvelles, demandez donc aux adultes s’il leur suffit d’un stage d’une quinzaine d’heures pour rattraper leurs difficultés en informatique ? Rien ne vaut une longue pratique quotidienne Pour un enfant qui apprend à lire et compter, c’est du même ordre !
Ecrit le 16 avril 2008
périmètre scolaire
La FCPE (fédération des Conseils de Parents d’Elèves), précise :
En 1989 la municipalité Buron à hérité d’une situation anarchique : des écoles ayant des classes menacées de fermeture avec des salles vides, d’autres n’ayant plus de place avec des possibilités d’ouverture .Cette situation était due à un déséquilibre dans l’aménagement de la ville, d’où la création de périmètres scolaires permettant d’avoir des écoles offrant un encadrement identique et des conditions matérielles satisfaisantes.
De cette façon nos enfants d’une manière générale, ont pu trouver une école publique au plus près de leur domicile avec de bonnes conditions d’enseignement. l’application de ces périmètres s’est faite d’une façon progressive.
Depuis 2001 la municipalité Hunault ne tient plus compte de ces périmètres et a repris une gestion opaque des inscriptions. De fait, les conditions de scolarisation de nos enfants ne sont plus traitées de façon identique, provoquant un déséquilibre des écoles. L’opacité accentue ce déséquilibre en provoquant la fuite des effectifs des petites écoles vers les grosses ! Nous nous interrogeons sur les raisons de telles pratiques ? Nous appelons tous les parents à nous rejoindre et à obliger la municipalité à cesser d’affaiblir le service public !
Et la FCPE explique :
Normalement pour toute ville ayant à cœur de se développer tout en protégeant son patrimoine, l’aménagement doit être pensé d’une façon globale et non au coup par coup, avec tout ce que cela implique : lotissements, logements sociaux, commerces, lieux de détente et de loisirs, écoles, transports ... tout doit être lié pour un développement harmonieux.
M. Padtraka apprend la règle de trois