Ecrit le 15 février 2017
L’obésité, qui touche davantage les personnes de faible niveau socioéconomique, a des conséquences néfastes sur la santé. Pour aider les consommateurs à choisir parmi les aliments et inciter les industriels à améliorer leurs produits, un code à 5 couleurs (jaune, vert, orange, rose, rouge), a été testé dans deux études, chez plus de 10 000 personnes chacune. Il a montré sa supériorité sur d’autres codes et a été recommandé par le Haut conseil de la santé publique.
Pas de rouge !
Mais dès le départ, les secteurs de l’agroalimentaire et de la distribution se sont opposés à ce code, notamment parce qu’il comportait la couleur rouge, et ont proposé diverses alternatives moins explicites.
Sur l’insistance du ministre de l’Agriculture, la ministre de la Santé a accepté de tout remettre à zéro en lançant une évaluation de divers codes. Sous le patronage et avec le financement des firmes et distributeurs du secteur, très présents aussi dans le comité scientifique. Et pour parachever le tout, le lobby agroalimentaire a écrit au ministre de l’Agriculture pour demander l’arrêt des travaux de l’Inserm sur les codes couleurs
La santé publique attendra ! Source : la revue « Prescrire ».