Ecrit le 19 septembre 2017
Le Theil de Bretagne, vitraux patriotiques
Le Theil de Bretagne, à 30 minutes de Châteaubriant, au cours de la seconde guerre mondiale, a subi les conséquences d’un bombardement visant la ligne de chemin de fer Retiers-Janzé-Rennes où se trouvait un poste de ravitaillement en eau. Les vitraux de l’église ont été soufflés. Après la guerre, Edouard Mahé, peintre originaire de Retiers, a réalisé de nouveaux vitraux en l’église Saint Maimbœuf, suite à une délibération datant du 20 janvier 1946. Ces vitraux dits « patriotiques » s’intitulent : Le Sacrifice, Laissez-venir, l’Offrande, Communion , Action de grâce et Notre Dame veille.
Le sacrifice : on y voit un soldat mort, un ange l’accompagne, c’est un peu comme une descente de croix. Jésus et le soldat, tous les deux, ont sacrifié leur vie.
Laissez venir : quatre femmes, deux enfants, un seul homme, sans doute un ange sans ailes. Les hommes sont à la guerre, l’église apporte le réconfort.
L’offrande : on y voit une femme offrant la chapelle Notre Dame de Beauvais, et un homme : c’est un vieillard, il n’est pas à la guerre.
Communion : un prisonnier derrière des barbelés, un jésus enchaîné attaché à une colonne, des baraquements. Communion de destinées.
Action de grâce : il n’y a pas d’homme : ils sont à la guerre, une femme prie, une femme pleure
Notre Dame veille : on y voit l’entrée de la commune du Theil, l’église, la chapelle ND de Beauvais, une vierge à l’enfant, et, au-dessus, deux avions de bombardement, en piqué, cependant que la vierge étend son manteau pour protéger le village.
Les « cartons » ayant servi à la préparation de ces vitraux figurent au Musée Edouard Mahé de Retiers. Les vitraux de l’église sont visibles lors des journées du patrimoine.
La chapelle Notre-Dame de Beauvais
La petite chapelle est située à la sortie sud du bourg du Thiel-de-Bretagne, sur la route départementale 99 en direction de Coë smes. Dès le XIIIe siècle, il existait une chapelle à cet endroit. détruite, reconstruite, cette chapelle de Beauvais jouissait, au XVIIe siècle, d’une renommée exceptionnelle, attestée par les nombreux ex-votos apposés sur les murs et aussi par les testaments des personnes qui demandaient que soient célébrées des messes à perpétuité pour le salut de leur âme.
« Comme il y eut un grand nombre de mourants à réclamer ainsi la protection de la Mère de Dieu, le clergé du Theil se vit dans l’impossibilité de satisfaire aux différentes demandes. d’autre part, les familles, voulant accomplir au plus tôt la volonté des défunts et aussi des malades qui réclamaient la santé, amenèrent des prêtres des environs pour satisfaire leur dévotion et il s’ensuivit de graves abus. On vit des foules et des bandes, conduites par des prêtres inconnus, ou par des individus se disant prêtres, envahir la chapelle et molester ceux qui y priaient. Pour arrêter ces désordres on fit appel à l’autorité épiscopale » qui y mit bon ordre le 31 août 1705.