Ecrit le 11 juillet 2018
Lors de sa réunion du 2 juillet 2018, le SMCNA (1) a délibéré sur le projet de centre de tri interrégional, un projet d’envergure puisqu’il concerne : 12 collectivités réparties sur 4 départements (Loire-Atlantique, Maine-et-Loire, Deux-Sèvres et Vienne), 944 000 habitants (1 million en 2025), 400 000 en Nouvelle Aquitaine et 550 000 en Pays de Loire, dont la Com’Com’ de Nozay. Ces 12 collectivités produisent plus de 30 000 tonnes de déchets par an.
Centre de tri
Le projet permettrait de faire baisser les coûts de tri :
– Entre 134 et 166 €/T pour Multimatériaux (MM), coût actuel = 190 €/T
– Entre 182 et 219 €/T pour Emballages (DEM), coût actuel = 240 €/T
y compris les refus de tri.
Après avoir étudié les barycentres géographiques, le site retenu a été celui de Loublande-La Tessouale, à proximité immédiate de la R.N. 249, à 10 km de Cholet et 35 km de Bressuire.
Les 12 collectivités vont se regrouper au sein d’une S.P.L. (société publique locale) avec un actionnariat totalement et exclusivement public.
Le centre de tri pourra gérer différents flux de collectes sélectives (multimatériaux, emballages), le coût de tri de chaque flux étant différencié ;
Le projet concerne aussi la mutualisation des coûts de transfert et de transport et recherche de solutions de transports plus « propres » , permettant à chaque collectivité de bénéficier d’un tarif unique, quel que soit son éloignement par rapport au centre de tri ;
Ce projet entraîne la fermeture des centres de tri existants (Treffieux, St Laurent des Autels, Cholet, Bressuire).
Quai de transfert
Considérant les distances importantes à parcourir pour certaines collectivités pour aller vider les déchets sur les exutoires de tri et de traitement situé à Treffieux, le SMCNA a étudié la possibilité de créer des quais de transfert. Plusieurs scénarii ont été envisagés, celui qui a été retenu est :
– un quai de transfert à Bouvron,
– et un autre à Grandchamp des Fontaines
Zone de dons
Constat : malgré l’installation de 12 caissons recyclerie dans les 17 déchèteries du territoire, de nombreux déchets sont jetés alors qu’ils pourraient encore être utilisés : vaisselle, livres, jouets, petit électroménager, meubles, matériaux de construction, etc. Face à ce constat, certaines collectivités se sont organisées pour mettre en place des zones de dons, de façon pérenne ou ponctuelle. c’est le cas pour CAP ATLANTIQUE qui a installé une zone de gratuité au sein de la déchèterie de Kéraline du 20 au 25 novembre 2017, à l’occasion de la Semaine Européenne de Réduction des déchets.
Ainsi, pendant une semaine les usagers ont pu déposer leurs objets encore utilisables : 500 usagers ont déposé 1 500 kg d’objets dont 900 kg ont été détournés vers les filières du réemploi.
Dans le cadre de ce test, le SMCNA projette ainsi de récupérer : tout objet pouvant aller à la Recyclerie et tous les matériaux réutilisables, dans le cadre d’une « MatériaDes pailles dans la soupeuthèque » (peintures, vernis, carrelages, ardoises, planche de bois ) et tous les vêtements et accessoires textiles et maroquineries.
Tous ces objets déposés seront pesés afin de pouvoir estimer la quantité récupérée chaque jour. Ils seront ensuite mis à disposition des usagers en libre service. Un barnum sera installé et replié chaque jour pour éviter le vol ou les dégradations. Les objets de la « Matériauthèque » seront mis sur palettes et une balance sera louée.
Le SMCNA espère ainsi constater une diminution de tonnage dans le tout-venant ainsi qu’une diminution du coût de traitement pour les déchets spéciaux, Bois et Gravats. Ces événements seront également l’occasion de communiquer sur la location de broyeur, la visite du site des Brieulles, et l’existence des Recycleries.
(1) SMCNA : syndicat mixte centre nord atlantique, qui s’occupe de collecte et traitement des déchets recyclables, notamment au centre de tri des Brieulles à Treffieux.
Ecrit le 11 juillet 2018
Chiffres
Chaque seconde, dans le monde, 200 kilos de déchets sont déversés dans les océans. Nous produisons, en France, près de 300 millions de tonnes de déchets par an, ce qui coûte à la collectivité plus de 17 milliards d’euros chaque année. résultat, la France est équipée de 126 incinérateurs et 236 décharges à ciel ouvert. Nos poubelles cachent nos modes de vie. A l’abri des regards elles sont débarrassées à l’aube pour être stockées, incinérées, recyclées (un peu)bref elles sont « gérées » tant bien que mal, mais problème, ça déborde...
Des pailles dans la soupe
Alors que la production de plastique dépasse les 320 millions de tonnes par an, une partie de ces sacs, bouteilles, emballages, filets de pêche abandonnés et microparticules dégradées s’agglutinent dans plusieurs zones des océans, sous l’effet de tourbillons géants formés par les courants marins, et forment une sorte de ’soupe’ menaçant animaux et écosystèmes. Les auteurs de l’étude Scientific Reports évaluent sa taille à environ 1,6 million de km2, soit trois fois la France continentale, même s’il ne s’agit pas d’une masse compacte : 1 800 milliards de morceaux de plastique, pesant quelque 80 000 tonnes, flottent dans ce magma qui « augmente de façon exponentielle ». En cause : principalement notre mode de vie et de consommation, les plastiques à usage unique, la société du tout-jetable. Par exemple chaque jour, 9 millions de pailles sont rejetées, rien qu’en France.
La Commission européenne a présenté, fin mai, une proposition de directive visant à bannir les objets en plastique à usage unique. La France veut donc s’y conformer, en ciblant les produits qui contribuent le plus à la pollution des océans : assiettes et couverts jetables, pailles, touillettes, cotons-tiges ou autres ballons de baudruche.
Mais il n’y a pas que les océans ! d’autres dispositifs sont prévus. Les agriculteurs pourront ainsi être rémunérés pour les « services environnementaux », tels que la préservation de prairies, le rétablissement de haies dans les plaines céréalières ou la restauration de mares et de zones humides, qui constituent autant de refuges pour la faune.
Oiseaux
Une étude récente du CNRS le confirme : dans les milieux ruraux à dominante agricole. toutes les espèces d’oiseaux sont entrées en déclin. Les effectifs des chauve-souris ont diminué de 40 % en 10 ans, et, globalement, près d’une espèce vivante sur trois est en danger. Il y a une diminution de 76 % de la bio-masse en insectes volants. Le recours aux pesticides dans les pratiques agricoles constitue l’une des principales menaces pour les populations d’oiseaux et d’insectes.
Autre menace pour la biodiversité : l’artificialisation du territoire qui continue de progresser à un rythme élevé. Entre 2006 et 2015. la France métropolitaine a perdu 590 000 hectares de terres agricoles et d’espaces naturels [l’équivalent de 86 % du département de Loire-Atlantique]. principalement sous la forme de surfaces goudronnées [48 % des surfaces artificialisées entre 2014 et 2015]. pelouses et bâtiments.
Confrontés à ces menaces. et bien d’autres, les milieux naturels sont en mauvais état : 73 % des habitats naturels et 91 % des habitats humides sont dans un état de conservation défavorable. Il est temps de sauver la biodiversité.
Ecrit le 15 janvier 2020
Les demandes d’autorisation d’exploitation commerciale doivent désormais comporter une analyse d’impact réalisée par un organisme indépendant habilité par le préfet.
Les bouteilles d’eau plate en plastique doivent être supprimées dans les restaurants scolaires, excepté dans certains cas (restriction de l’eau, absence de réseau d’eau potable). Les gobelets et assiettes en plastique à usage unique vont devoir disparaitre également : ils sont interdits à la vente depuis le 1er janvier, avant les couverts de même type l’année prochaine.