Ecrit le 5 septembre 2018
Lactalis
Le Canard enchaîné du 29/08 : cet étrange cambriolage pourrait bien remettre le dossier Lactalis en ébullition.
Un secret bien gardé : le 10 mai, un ordinateur recélant des documents confidentiels sur l’affaire des laits infantiles contaminés à la salmonelle a été dérobé. Le larcin a été commis dans les locaux de la répression des fraudes cosaisie de l’enquête avec les gendarmes de l’Office de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique. Chargés par le parquet de Paris de faire la lumière sur la contamination, l’an dernier, d’au moins 38 nourrissons par le premier groupe laitier mondial, les pandores n’ont, bizarrement pas été informés du fric -frac !
La plainte déposée dès le lendemain dans un commissariat de Paris mentionne pourtant la disparition d’un ordinateur contenant « des éléments sensibles liés à l’affaire Lactalis ». L’information est immédiatement remontée au cabinet du préfet de police.
Les cambrioleurs étaient visiblement bien informés. Au cœur d’un labyrinthe de 280 bureaux répartis sur sept étages, ils ont fondu directement sur trois ordinateurs portables délaissant le contenu d’un coffre-fort dont ils avaient pourtant récupéré les clés.
Ils étaient peut-être à la recherche d’une recette secrète de yaourt
Cannabis
LePoint.fr du 30/08 : Bientôt un pastis à base d’une autre plante que l’anis ? Le géant français de l’alcool Pernod Ricard envisage de se lancer dans le business du cannabis. Un virage pris par plusieurs groupes d’alcool dans le monde, mais qui peut étonner en France, où l’usage du cannabis n’est pas légal. Avec de nombreuses marques comme Chivas, Malibu, Absolut Vodka ou Clan Campbell, Pernod Ricard est le numéro deux mondial des alcools. Un de ses concurrents, la bière Corona, vient de racheter un producteur de cannabis au Canada et une filiale de Heineken a lancé en Californie une boisson infusée à la feuille de cannabis.
« Nous regardons de près ce marché, a expliqué Alexandre Ricard. Même si, à ce stade, il est encore difficile de se prononcer. Mais il y a une vraie question à se poser. Est-ce que la légalisation du cannabis peut avoir un impact de cannibalisation de la consommation des spiritueux premium ? Il n’y a pas d’évidence que ce soit le cas. Nous restons prudents et continuons nos analyses. » Ce marché à conquérir est en pleine expansion dans le monde : le cannabis est déjà légal dans neuf États américains, en Uruguay, et le sera au Canada à partir du 17 octobre.
Comme le rappelle Europe 1, ces légalisations ont des retombées plutôt positives. Des études montrent que les jeunes fument moins, car le marché est contrôlé et réservé aux adultes : « Il n’y a plus de petits trafiquants au coin de la rue pour vendre aux adolescents à la sortie du lycée », précise la radio. Selon Le Monde, les deux marchés se ressemblent : les adeptes du cannabis seraient aussi des amateurs d’alcool, ce qui expliquerait l’intérêt des grands groupes de spiritueux. En France, 1,2 million de personnes consomment régulièrement du cannabis, mais illégalement.
Adios, amigos !
Le Canard enchaîné du 29/08 : Quelques jours après le rejet de la légalisation de l’avortement par le sénat, quelque 3000 Argentins ont choisi l’ « apostasie », autrement dit l’annulation de leur baptême.
« c’est une apostasie collective, c’est très important de la faire en public » s’est félicitée la Coalition argentine pour un état laïque, qui milite pour la séparation complète de l’Eglise et de l’Etat au pays du pape François.
Quand ce dernier sera fatigué de s’excuser pour les crimes des prêtres pédophiles, il pourra toujours opter pour l’apostasie.
Un ministre démissionne
Lexpress.fr du 30/08 : Le ministre norvégien des Transports, Ketil Solvik-Olsen, a annoncé sa démission pour privilégier, pendant un an, la carrière de son épouse médecin, un geste salué comme exemplaire pour la parité hommes-femmes.
« Cela a été fantastique d’être ministre des Transports et des Communications et, en fait, j’aurais bien continué toute ma vie », a déclaré Ketil Solvik-Olsen, membre du parti du Progrès (droite anti-immigration) à ce poste depuis 2013.
« Mais je suis maintenant arrivé à un carrefour dans la vie où c’est au tour de ma femme de poursuivre son rêve. C’est un accord que nous avions conclu il y a de nombreuses années », a-t-il expliqué. Sa femme, Tone Solvik-Olsen, a accepté pour un an un poste de médecin dans un hôpital pour enfants aux États-Unis.
Pionnière comme les autres pays nordiques en la matière, la Norvège arrive en deuxième position derrière l’Islande dans le dernier rapport du Forum économique mondial sur l’égalité hommes-femmes.
Selon les médias norvégiens, le ministre du pétrole et de l’Énergie, Terje Søviknes, également issu du parti du Progrès, devrait également céder son portefeuille pour se consacrer à des responsabilités politiques locales.
Les services du Premier ministre ont confirmé qu’un remaniement gouvernemental serait annoncé, sans préciser la nature des changements. Le parti du Progrès siège depuis 2013 aux côtés des conservateurs de la Première ministre Erna Solberg au sein d’une coalition élargie depuis au petit parti libéral (centre-droit). Des formations toutes trois dirigées par des femmes.
Taxe soda
Libération.fr du 29/08 : Depuis cet été, la célèbre boisson gazeuse Coca-Cola est l’objet d’un changement de conditionnement dans les rayons français : les formats de 1,5 litre et 2 litres sont progressivement remplacés par de nouvelles bouteilles, plus petites, de respectivement 1,25 et 1,75 litres.
Dans les hypermarchés Carrefour, qui ont été parmi les premiers à intégrer les nouvelles références de la marque leader des boissons, le coca classique était disponible à 1,19 € le litre pour le conditionnement 1,25 l contre 1,01 € pour la bouteille de 1,5 l.
Cette double opération -de réduction de la taille des bouteilles et de hausse des prix- s’explique en partie par la mise en place de la nouvelle mouture de la taxe soda. Depuis le 1er juillet, la taxe soda, créée en 2012 pour lutter contre les boissons trop sucrées, est désormais calculée en fonction de la teneur en sucre des colas et autres breuvages du genre. d’ou un renchérissement d’une dizaine de centimes par bouteille de Coca.
En prévision de cette taxe, Coca-Cola avait décidé de changer le format des bouteilles : plutôt que d’augmenter le prix facial d’un produit, on donne moins au consommateur pour le même prix, histoire que cela se voie moins.
Au passage, l’industriel en a profité pour grappiller quelques centimes. « La bouteille de 1,5 litre était autour de 1,40 euro. Celle de 1,25 litre est aujourd’hui entre 1,4 et 1,49 euro. Si on regarde le prix au litre, il a progressé de 20 % environ. Pour moitié due à la taxe soda, pour moitié à un effet d’opportunité », estime Olivier Dauvers, expert de la grande distribution.