Ecrit le 21 novembre 2018
EDF gagne du terrain
Le Canard enchaîné du 14/11 : c’est en catimini qu’EDF est en train d’acquérir des terrains aux abords de ses centrales nucléaires : 140 ha près de celle de Belleville, 116 ha à Saint-Laurent-des-Eaux, 120 ha à Chinon
Pourquoi cette frénésie foncière (relevée par le Réseau Sortir du Nucléaire) ?
Pour préparer le démantèlement des réacteurs, des opérations exceptionnelles de grand carénage et le « développement des nouveaux moyens de production décarbonnée » explique EDF.
En clair, pour accueillir les six EPR que l’électricien rêve de construire avant 2050. d’ici là , l’EPR de Flamanville, dont la construction a commencé en 2007 et dont le chantier n’en finit pas de ne pas finir, aura peut-être produit son premier kilowatt-heure
prévenir avant de mourir
Le Café pédagogique du 13/11 : Destiné aux enseignants, ce formulaire de l’académie de Créteil fait le buzz sur les réseaux. Il leur demande d’expédier, 15 jours avant la date d’absence, une autorisation d’absence pour enterrer son enfant ou son conjoint si jamais ils avaient la mauvaise idée de ne pas décéder durant les vacances scolaires.
Contactée par le Café pédagogique, l’académie de Créteil répond que le formulaire ne fait qu’appliquer le statut des fonctionnaires de 1950 et que la hiérarchie accorde souvent le congé. Dont acte.
Quel autre employeur traiterait ses salariés de façon aussi déshumanisée ?.
20 000 dollarspour l’artiste
Lexpress.fr du 16/11 : Record battu, et de loin. Une toile du peintre britannique David Hockney a été vendue pour 90,3 millions de dollars lors d’enchères chez Christie’s, à New York, soit bien plus cher que le précédent record pour un artiste vivant, établi en 2013.
Les enchères ont démarré à 18 millions de dollars La toile a finalement été adjugée 80 millions de dollars au bout d’un peu plus de neuf minutes lors de cette vente, la dernière des grandes ventes d’automne à New York.
Rien de cette somme n’ira au peintre lui-même, qui a vendu le tableau en 1972 pour environ 20 000 dollars. « J’espère qu’il est heureux », a commenté Alex Rotter, co-président de l’Après-guerre et de l’art contemporain chez Christie’s. « J’espère qu’il n’est pas fâché que nous l’ayons vendu pour autant d’argent. »
« Nous pouvons rarement dire : c’est l’occasion d’acheter le meilleur tableau de l’artiste. Cette fois, c’est le cas », avait estimé Ana Maria Celis, vice-présidente du département Après-guerre et art contemporain chez Christie’s, lors de la présentation de la toile.
Une fausse belle histoire
Lexpress.fr du 16/11 : Tout a commencé le 10 novembre dernier, lorsqu’un couple avait lancé une page sur un site de financement participatif appelant à aider un ex-militaire devenu sans-abri, Johnny Bobbitt Jr. Le couple, Katelyn McClure et son petit ami Mark D’Amico, expliquait que le SDF avait donné son dernier billet de 20 dollars à McClure, alors tombée en panne sur l’autoroute, pour qu’elle achète de l’essence.
La page annonçait un objectif de levée de fonds de 10 000 dollars afin d’aider l’ancien Marines à louer un appartement, trouver une voiture, et faire face à ses dépenses quotidiennes pendant six mois. L’histoire avait été reprise par de nombreux médias, dont CNN et ABC News, et des milliers de personnes avaient mis la main au portefeuille. Jusqu’Ã ce que le vernis commence à craquer.
En août, Johnny Bobbitt Jr. a en effet assigné en justice ses deux anges gardiens : il affirmait n’avoir vu la couleur que d’une partie des fonds collectés en son nom, soit 75 000 dollars, et accusait le couple d’avoir détourné la générosité de milliers d’Américains à leur profit, s’offrant des voyages et même une BMW, saisie au domicile du couple en septembre.
Jeudi, le procureur du comté de Burlington a révélé que les trois protagonistes de l’affaire étaient de mèche depuis le départ. : « Toute la campagne de levée de fonds reposait sur un mensonge » et avait été « concoctée pour pousser des individus au grand cœur à contribuer à la cause ».
Le fait que Johnny Bobbitt Jr. était sans-abri, était un ancien militaire et avait fait face à des problèmes de drogue n’est en revanche pas contesté, précise ABC News. Tous les trois ont été arrêtés et inculpés de conspiration et vol par tromperie.
Cybersécurité
Le Monde du15/11 : Yoshitaka Sakurada, ne risque pas d’être victime d’une attaque informatique. Interrogé à la Chambre basse, mercredi 14 novembre, le chef adjoint de l’unité de stratégie de sécurité informatique du gouvernement japonais, équivalent d’un secrétaire d’Etat, a dû avouer : « Depuis que j’ai 25 ans , j’ai toujours donné des instructions à mes équipes et secrétaires. Je n’ai jamais utilisé un ordinateur de ma vie. »
Le député indépendant, Masato Imai, qui venait de poser une question sur ses compétences en la matière, en est resté étourdi et a commenté : « Je trouve incroyable que quelqu’un qui est responsable des mesures de cybersécurité n’ait jamais utilisé un ordinateur. »
Lorsqu’un autre député a voulu savoir quels étaient les mécanismes en place pour éviter les intrusions dans le réseau électrique et les systèmes des centrales nucléaires, et notamment si des clés USB étaient utilisées par les employés, il a semblé ne pas savoir de quoi il s’agissait et a déclaré : « Je ne connais pas les détails précis » et « pourquoi pas demander qu’un expert vous réponde ? ».
Il a ajouté que la cybersécurité était importante pour le gouvernement nippon et que les politiques étaient établies par des experts de son administration.
Viande de laboratoire
Lexpress.fr du 17/11 : Bientôt de la « viande de laboratoire » dans les assiettes ? Plusieurs start-up se sont lancées ces dernières années sur ce créneau.
Mais le coût de production est encore très élevé et aucun produit n’est pour l’instant prêt à être vendu. L’administration américaine a dévoilé un cadre réglementaire ouvrant la voie à la commercialisation d’aliments conçus à partir de cellules animales.
Les avancées, toutefois, sont rapides. La société californienne Just, aussi connue pour sa mayonnaise sans œuf, a plusieurs fois fait part de son intention de commercialiser un produit à base de cellules animales capables de se reproduire d’ici la fin de l’année. D’autres comme Memphis Meats aux Etats-Unis, Mosa Meat aux Pays-Bas ou Aleph Farms en Israë l, s’activent pour abaisser les coûts de production, avec le soutien financier de géants de l’industrie agro-alimentaire.
Selon ses partisans, la « viande de laboratoire » permettra de limiter les gaz à effets de serre et l’utilisation de ressources naturelles, et d’éviter la souffrance des animaux.
Tout cela en nourrissant une population de plus en plus nombreuse et gourmande en protéines.