Ecrit le 30 janvier 2019
Aloe vera
L’Obs du 24/01 : « Chers clients, à la suite des récentes remarques sur nos rouleaux de papier toilette à l’aloe vera, nous avons définitivement retiré ces produits de la vente » : voilà le communiqué officiel de la marque franco-britannique Marks & Spencer, accusée par certains membres de la communauté musulmane d’avoir mis sur le marché du papier toilette « honteux ». La feuille d’aloe vera dessinée sur le papier cacherait, selon certains, rien moins que le nom d’« Allah » en arabe.
La polémique a débuté le 18 janvier au Royaume-Uni : un membre de la communauté musulmane a posté sur YouTube une vidéo où il montre des rouleaux « blasphèmes » et appelle ses « frères » et ses « soeurs » à ne pas les acheter.
Le scandale s’est ensuite propagé en France, où, dans un Marks & Spencer de la défense à Paris, une cliente a dénoncé les mêmes rouleaux de papier toilette. Selon un responsable du magasin : « Cette cliente a parlé à des vendeurs, disant qu’il y avait écrit ’Allah’ sur le papier toilette. Elle avait l’air pas bien, fatiguée comme si elle n’avait pas dormi de la nuit. Ça a fait tout un scandale. On lui a expliqué que c’était des feuilles d’aloe vera sur le papier toilette, elle est repartie sans l’acheter, et il n’y a pas eu de suite. »
Une pétition a été lancée sur change.org, pour retirer de la vente ce produit jugé comme « une tentative très insensée et pathétique d’insulter l’islam ». Jeudi à la mi-journée, la pétition avait récolté plus de 3.000 signatures.
La décision de Marks & Spencer de retirer les rouleaux de papier toilette à l’aloe vera n’a pas été bien accueillie par certains internautes, qui l’ont interprétée comme un signe de faiblesse.
Garde à vue
LEXPRESS.fr du 24/01 : Le plus jeune maire de France, Stéphane Sieczkowski-Samier a été placé en garde à vue, avec sa mère Christiane Samier, conseillère municipale, dans le cadre d’une enquête pour « détournement de fonds publics ».
Âgé de 26 ans et surnommé « petit Sarko », l’élu divers droite d’Hesdin, une petite ville du Pas-de-Calais, connaît un mandat tumultueux depuis son élection en 2014 à la tête de cette commune de 2 200 habitants. Il est notamment visé par des enquêtes pour « acquisition d’armes de troisième catégorie », « prise illégale d’intérêt » et « complicité de faux et usage de faux en écriture publique ». Dans cette dernière affaire, le maire a été mis en examen, tout comme sa mère, conseillère municipale, et l’ancien chef de la police municipale.
L’édile est soupçonné d’avoir envoyé en avril 2016 en sous-préfecture une fausse délibération du conseil municipal qui décidait de confier la gestion des logements communaux à l’agence immobilière appartenant à sa mère.
Il est par ailleurs soupçonné d’avoir acheté avec l’argent de la mairie deux revolvers « soft gomm » pour une raison inconnue, la police municipale n’étant pas habilitée à les porter.
En outre, Stéphane Sieczkowski-Samier a été déclaré inéligible pour trois ans en 2018 par le Conseil constitutionnel à cause du rejet de ses comptes de campagne lors des législatives de 2017.
Radars dégradés
LEXPRESS.fr du 23/01 : La facture risque d’être salée. Il manquera au moins un demi-milliard d’euros dans les caisses de l’État sur un an, à cause de la dégradation de centaines de radars en France depuis le début de la crise des gilets jaunes.
Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a déclaré la semaine dernière que « près de 60 % des radars ont été neutralisés, attaqués, détruits par celles et ceux qui se revendiquent de ce mouvement ». Soit près de 2000 des 3200 radars fixes déployés sur les routes (dont 2500 ont pour mission de contrôler la vitesse).
Le gouvernement attendait une recette record en 2018. Avec le passage aux 80 km/h, les radars devaient rapporter 1,23 milliard d’euros à l’État. Mais le compte sera certainement loin du milliard...
« Lors du mouvement de protestation des bonnets rouges bretons, à l’automne 2013, il avait fallu plus de six mois pour restaurer tous les radars », a rappelé le député LREM Romain Grau.
Et, cette fois, les dégradations ne concernent pas que la Bretagne.
Shutdown : le FBI paralysé
LEXPRESS.fr du 23/01 : Le plus long « shutdown » de l’histoire des États-Unis a des conséquences inattendues. La paralysie partielle des administrations affecte les activités de la police fédérale, désormais incapable de payer ses informateurs ou de financer ses opérations. « Les difficultés opérationnelles créées par le ’shutdown’ empirent et affectent nos opérations antiterroristes et de contre-espionnage à travers le monde », a affirmé Thomas O’Connor, président du syndicat des agents du FBI (FBIAA).
Environ 800 000 fonctionnaires fédéraux sont contraints au chômage forcé ou doivent travailler sans être payés, comme les 13 000 agents spéciaux du FBI, considérés comme « essentiels ».
Mais l’absence de fonds a aussi des conséquences sur leurs missions. « En étant incapables de rémunérer des sources humaines confidentielles, nous risquons de les perdre et de perdre leurs informations pour toujours », a assuré un agent basé dans le centre du pays.
Un autre policier a expliqué ne pas avoir obtenu de documents nécessaires pour poursuivre son enquête, en l’absence de juristes du ministère mis en congé sans solde.
Certaines enquêtes sont interrompues faute d’argent pour payer les frais de voyages des policiers qui doivent se déplacer dans le pays.
Le « Bureau » ne peut plus acheter de kits de prélèvement ADN, de pneus pour ses véhicules ou du papier pour photocopie. Les agents à l’étranger ne sont pas remboursés de leurs frais, en l’absence de personnel du service comptabilité.
Ivres, ils vont aider la police américaine
Le Point.fr du 22/01 : Outre-Atlantique, les forces de l’ordre ont pris les réseaux sociaux à bras le corps. Mais le message publié par la police de Kutztown Borough est sans doute unique en son genre.
Sur sa page Facebook, elle annonce chercher des volontaires qui devront s’enivrer pour la bonne cause. Les autorités aimeraient trois volontaires pour les aider à s’entraîner pour des « tests de sobriété » sur le terrain. Une expérience qui obligera donc les volontaires à s’enivrer pour la bonne cause.
Une bonne nouvelle : l’alcool est fourni par les forces de l’ordre. Mais elles exigent quelques conditions particulières. Les volontaires doivent avoir entre 25 et 40 ans et n’avoir pas de passif d’abus de drogue ou d’alcool, avoir un casier judiciaire vierge et signer une décharge. Sans surprise, ils doivent aussi avoir quelqu’un pour prendre soin d’eux (et les ramener) après le test.
Enfin, et c’est le critère le plus exigeant, il faut être prêt à boire de l’alcool fort jusqu’Ã l’ébriété. Malgré l’absence de compensation financière, les forces de l’ordre ont très vite reçu de nombreuses candidatures et ont expliqué ne plus avoir besoin de volontaires.
Reste désormais à voir si cela inspire leurs collègues dans l’Hexagone
La liste des alcools forts proposés aux volontaires n’a pas été précisée par la police.