Ecrit le 4 décembre 2019
La fabrique des crétins
Amis de l’impertinence et des tartes aux pommes réunis, bonjour !
O>> Sus au black friday ! c’est le nouveau dada de certains activistes écologistes de vouloir interdire cet épisode de soldes au nom et qui dénoncent une « braderie de la planète ». Si on a le droit de critiquer et d’alerter sur la surconsommation, de quel droit des gens empêchent-ils, physiquement parfois, d’autres personnes de faire leurs courses ? L’écologie est pratiquement une religion pour ces activistes ! Les mécréants et autres hérétiques doivent être convertis ou punis par tous les moyens Ce n’est pas avec de telles méthodes qu’ils feront avancer la cause écologiste !
O>> Attention écrans, poisons lents ! c’est le cri d’alarme que lance M Desmurget, directeur de recherche à l’Inserm et spécialisé en neurosciences cognitives. Il est l’auteur de « La Fabrique du crétin digital », un livre qui fait la synthèse des travaux scientifiques sur les effets réels des écrans.
« La consommation du numérique sous toutes ses formes : smartphones, tablettes, télévision, etc. : par les nouvelles générations est astronomique. Dès 2 ans, les enfants des pays occidentaux cumulent chaque jour presque 3 heures d’écran. Entre 8 et 12 ans, ils passent à près de 4 h 45. Entre 13 et 18 ans, ils frôlent les 6 h 45. »
Contrairement à certaines idées reçues, cette profusion d’écrans est loin d’améliorer les aptitudes de nos enfants. Bien au contraire, elle a de lourdes conséquen- ces : sur la santé (obésité, développement cardio-vasculaire, espérance de vie réduite), sur le comportement (agressivité, dépression, conduites à risques) et sur les capacités intellectuelles (langage, concentration, mémorisation). Autant d’atteintes qui affectent fortement la réussite scolaire des jeunes.
Il y a une immense confusion qui est faite entre compétences, connaissances et utilisation d’outils avec plus ou moins d’utilité. L’utilisation des réseaux sociaux ne développe aucune compétence chez nos enfants. La présence d’écran, le fait d’être « à l’aise » avec tous ces appareils connectés ne fait en aucun cas de vous un développeur, un codeur, ou un type talentueux. Vous n’êtes qu’un utilisateur parmi des milliards d’autres. Un ordinateur ne transforme pas un crétin en prix Nobel !
Ceux qui conçoivent un jeu, une application ou n’importe quel autre outil informatique, doivent le concevoir pour que même un abruti mâtiné d’un crétin puisse s’en servir. Et faire simple est très compliqué !
Le temps passé en tant que simple utilisateur, c’est du temps en moins passé à devenir un « concepteur » ! Pour acquérir des compétences, et des connaissances, il faut travailler, or l’utilisation intensive de tous ces écrans, pousse en réalité les enfants à nettement moins travailler.
« Ce que nous faisons subir à nos enfants est inexcusable. c’est une entreprise de décérébration à grande échelle ! », estime M Desmurget.
Philou
Ecrit le 11 décembre 2019
Faut-il battre en retraite ?
Amis de la vie active et des tartes aux pommes réunis, bonjour !
O>> Avec le projet de réforme des retraites dont on ne connaît pas encore le contenu, le gouvernement a réussi le tour de force de mettre dans la rue presque 900 000 personnes. Quand on veut faire une réforme d’ampleur comme rassembler 42 régimes de retraites dans un seul, le minimum est de mettre toutes les cartes sur la table et ne pas entretenir le flou ! Flou qui est exploité par ceux qui pensent que la réforme ne peut être que mauvaise. Cela permet aussi de lancer des affirmations fantaisistes annonçant des baisses importantes des niveaux de pension avec des simulateurs de retraite farfelus orientés pour inquiéter et mobiliser les troupes
d’autres affirment que le système par points ne peut qu’entraîner une baisse généralisée des pensions voire que c’est de la capitalisation : il faut rappeler que c’est la CGT qui a « inventé » le premier système de calcul par points pour les retraites complémentaires de l’aGIRC en 1947, système repris pour le régime ARCCO sous la houlette de FO en 1961. Tous les régimes qui se sont mis en place par la suite, y compris pour les fonctionnaires fonctionnent aussi par points. Pourquoi combattent-ils aujourd’hui ce qu’ils ont mis en place avec succès hier et qui fonctionne très bien ?
O>> Le système actuel est profondément injuste, il pénalise les plus pauvres. Il a été créé quand les salariés restaient dans la même entreprise toute leur carrière. Cela n’est plus vrai. Alors, faut-il ne rien changer, comme le préconisent certains ? Il faut garantir que l’âge de départ à la retraite ne changera pas et que cette réforme soit juste et équitable.
On comprend bien que ceux qui bénéficient de régimes spéciaux permettant de partir plus vite en retraite que les salariés du privé aient peur de perdre leurs avantages. On ne peut pas, d’un revers de main, balayer ce contrat social. Il faut négocier des transitions longues et adaptées. c’est le rôle des syndicats.
O>> Il y a une dizaine de régimes spéciaux suivant la définition du Code du travail. Ils comptent 418.776 cotisants, soit 1,4 % de la population active, pour 930.277 bénéficiaires de pensions de retraite, selon les estimations de la Commission des comptes de la sécurité sociale pour 2019. La majorité de ces régimes sont déficitaires. La raison principale : une démographie défavorable, le contingent des cotisants est moins nombreux que celui des retraités. Les caisses bénéficient alors de transferts permettant d’équilibrer leur compte. Certains transferts sont réalisés par l’État, d’autres par le régime général.
O>> Les « révolutionnaires » écolos d’Extinction rébellion se sont distingués le 5 décembre en sabotant et détruisant plus de 3 000 trottinettes électriques. Sans nul doute un symbole du capitalisme sauvage et des inégalités à moins que ce n’était pour supprimer des moyens de locomotion briseurs de grève ! Des frustrés de la trottinette quand ils étaient enfants ?
Philou
Ecrit le 18 décembre 2019
La gauche contre ses idées
Amis de la vérité historique et de la lotte en papillote réunis, bonjour !
O>> L’idée de la retraite universelle calculée par points n’est pas sortie des cerveaux de la droite libérale (celle-ci n’a rien à proposer) mais bien de ceux d’une gauche solidaire, progressiste et socialiste. Eh oui ! Avant l’élection de 2017, l’économiste Thomas Piketty était allé voir Jean-Pisani Ferry, chargé de l’élaboration du programme d’Emmanuel Macron, pour plaider la cause de la retraite à points. Parmi ceux qui ont planché sur cette réforme on retrouve aussi Antoine Bozio, directeur de l’Institut des politiques publiques, qui avait co-écrit un livre avec Thomas Piketty en 2008 : « Pour un nouveau système de retraites ». Partant du constat que seule une remise à plat générale peut permettre de rétablir la confiance dans l’avenir du système public d’assurance vieillesse par répartition, ils proposent une refonte complète des régimes actuels et la création d’un système unifié de comptes individuels de cotisations offrant les mêmes droits et les mêmes règles à tous les travailleurs (public, privé, non salariés). Ce nouveau système facilite la mobilité professionnelle et garantit l’équilibre financier, grâce à une prise en compte progressive de l’augmentation de l’espérance de vie Il avantage les plus modestes et permet de mieux cibler la solidarité vers ceux dont la carrière a subi des aléas. La CFDT s’est d’ailleurs fortement inspirée de ces propositions. Mais aujourd’hui, T Piketty ne semble plus d’accord avec ce qu’il a écrit !
Cette réforme propulsée par des économistes de gauche, semble subitement moins intéressante une fois qu’il faut la mettre en place et que ceux qui vont devoir faire des efforts se rebellent !
O>> Comme avec les gilets jaunes, la mobilisation actuelle revêt l’allure d’un face à face avec le pouvoir politique et se passe peu au sein des entreprises.
La tension est grande entre la radicalisation de ceux qui ne veulent rien négocier (en espérant se refaire une santé près des salariés après leurs échecs...) et le réformisme négociateur de la CFDT. Ce qui ne facilitera pas d’éventuelles négociations : ne pas être dans le « tout ou rien » est suspect aux yeux de tous ceux qui sont portés par des logiques de rupture, de désespoir ou de colère.
O>> R Reichstadt, fondateur du site Conspiracy Watch, vient de publier « L’Opium des imbéciles » où il fustige les théories et théoriciens du complot. Il en a assez de voir ceux-ci bénéficier d’une oreille compatissante, voire complaisante dans les médias. « Le complotisme ne relève pas de la psychiatrie. Il est avant tout mis au service d’une lutte politique ». Il développe l’idée que derrière toute théorie du complot se cache le spectre d’une idéologie qui avance masquée. L’important n’est pas tant d’établir un récit concluant, mais de faire en sorte que l’on ne puisse s’empêcher de douter. La théorie du complot falsifie l’histoire () Elle nécessite que chacun : médias comme simples citoyens prenne ses responsabilités. Car les imbéciles ne manquent pas !
Philou