Ecrit le 7 août 2002
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CCC 9 juillet 2002
Le Conseil Communautaire de la Communauté de Communes du Castelbriantais s’est tenu le 9 juillet 2002 à La Chapelle Glain. De nombreux dossiers techniques étaient à l’ordre du jour, si techniques que les non-initiés n’y comprennent pas grand chose et qu’il n’est pas fait d’efforts pour les leur expliquer...
Parmi les choses plus concrètes :
– La médiathèque : c’est parti
– Les voies ferrées, c’est cher
– Une ZAC à Louisfert
– Subventions attribuées ... ou refusées
médiathèque
Après avoir pris du retard, à la suite des élections municipales, le dossier médiathèque est enfin lancé et le Cabinet ARJUNA a établi un programme d’utilisation de l’ex-immeuble Monoprix à Châteaubriant pour y caser :
1.- la médiathèque 1980 m2
2.- le cybercentre 80 m2
3.- la bibliothèque départementale de prêt : 200 m2
4.- la maison de département : 780 m2
5.- locaux communs 270 m2
Total 3310 m2 utiles
Le coût est estimé à 7 161 749 € hors taxes*, pour 4820 m2 SHON (surface hors œuvre nette) ce qui fait 47 000 000,00 F soit environ 9 700 F du m2 de SHON. Multipliez donc par le nombre de mètres-carrés de votre logement ... et vous verrez que ce n’est pas donné. Curieusement le maire-conseiller-général de Noyal, et le maire de Rougé (MM. Francis Martin et Jacques Lemaître) qui, lorsque Martine Buron présidait la Communauté de Communes du Castelbriantais, trouvaient que cet équipement était bien onéreux, ne disent plus rien tout-Ã -coup !
(*) un document dit 7 161 749 €, un autre dit 6 910 558 €. Alors c’est lequel ? Aucune explication n’a été fournie
Le montant ci-dessus indiqué comprend la réhabilitation du bâtiment, et son aménagement, la surélévation d’un étage place St Nicolas, les réseaux, les honoraires de l’architecte et frais divers. Sur la somme totale le Conseil Général devrait payer 20 000 000,00 F environ. Des subventions diverses se monteraient à 80 % du reste, ce qui fait que l’équipement coûterait environ 9 millions de francs (soit 1 300 000 €).
La bibliothèque centrale de prêt, assurera aux 18 communes de moins de 10 000 habitants, des services complémentaires de ceux de la médiathèque : 10 000 documents seront disponibles en rayon, permettant aux bibliothèques du réseau local de venir choisir sur place les livres qu’ils prêtent aux habitants.
Un concours d’architectes a été lancé le 19 juillet 2002, trois cabinets seront retenus et habilités à présenter un projet d’agencement du bâtiment (voir plus loin, en bas de page). démarrage des travaux : été 2003 si tout va bien.
D’ores et déjà le cabinet Arjuna a prévu que le cybercentre et la Maison du département ouvriraient directement sur la place St Nicolas. En revanche la médiathèque ouvrirait plutôt sur la rue de Couë ré (une galerie permettrait quand même de communiquer avec la place St Nicolas). La médiathèque se trouverait au premier étage, des façades vitrées sont prévues ainsi qu’un ascenseur pour y accéder.
Au second étage devraient se trouver les bureaux. Le sous-sol pourrait être utilisé par du stockage, et des salles de réunion et de conférence.
La Maison du département sera la « vitrine » du Conseil Général dans le nord de la Loire-Atlantique, on devrait y trouver les mêmes informations qu’Ã Nantes, avec un espace d’accueil, des salles d’exposition et de réunion, les services de la direction des interventions sanitaires et sociales (DISS), des bureaux pour les conseillers généraux, les animateurs sportifs, la direction de l’informatique (qui s’occupe de l’équipement informatique et de la maintenance des collèges et maisons de retraite). Un délégué territorial sera recruté sur Châteaubriant et 25-30 personnes y travailleront.
Attendons maintenant le projet exact des architectes.
Voies ferrées : C’est pas donné !
La Communauté de Communes du Castelbriantais a décidé d’acquérir les 13,863 km de la voie ferrée Châteaubriant-Rougé et a fait procéder à une étude financière.
Le coût d’acquisition est de 87 921 € ce qui fait quasiment 42 000,00 F du km. A ce prix-là , ne partez pas en vacances.
En réalité, il n’y a pas que les rails, il y a toute une emprise qui fait en moyenne 20 mètres de large ! On en fait quoi, de ces 20 mètres de large ? « des voies vertes destinées aux différents types de randonnées : pédestre, équestre, vélo-loisir, roller, etc ... afin que ce projet constitue une épine dorsale d’un projet de développement touristique » dit le projet de la Communauté de Communes du Castelbriantais
Mais quand on a dit ça, on n’a encore rien fait : la CCC s’est s’adressée à des cabinets spécialisés qui devront définir « les travaux nécessaires : mise au gabarit de la plate-forme, réalisation de la chaussée et revêtement, animation, gestion, promotion des sentiers de randonnée à créer ». Cette étude le Conseil Régional l’estime à 45 000 €.
Le Conseil Régional estime, lui, que le coût d’aménagement d’UN KILOMETRE serait de 60 000 € (ce qui ferait 831 780 € pour les 13, 863 km de la voie)
Faisons donc une addition :
Achat de la voie SNCF : 87 921 € Etude 45 000 € Aménagement 831 780 €
Total 964 701 €
Ce qui fait 6 320 000,00 F soit 456 000,00 francs LE KILOMETRE. Presque le prix d’une maison au kilomètre ! On croit rêver ! Eh bien non, on ne rêve pas. Et les délégués de la Communauté de Communes du Castelbriantais ont décidé, sans broncher, d’acquérir les 13,863 km de la voie ferrée Châteaubriant-Rougé. Pour l’instant !
(note du 17 février 2003 : le coût est monté à 733 235 F du km dont 152 000 F restant à la charge de la CCC )
Parce qu’il y a aussi 7,255 km de voie ferrée Châteaubriant-Soudan. Elle est plus chère à l’achat, celle-là : 106 000,00 F du kilomètre, sans compter les études, l’aménagement et tout et tout. La CCC . a décidé de se prononcer « ultérieurement » sur cet achat.
Un kilomètre à pied, ça use, ça use
Un kilomètre à pied, c’est vraiment pas donné !
Heureusement, il paraît qu’on pourra avoir des subventions, peut-être 80 %, il resterait donc 1 265 000,00 F à la charge des habitants de la Communauté de Communes du Castelbriantais ce qui fait encore plus de 90 000,00 F du kilomètre entre Châteaubriant et Rougé. J’vous dis ! C’est pas donné ! Mais si ça peut faire quelque chose de bien pour le tourisme , et avoir des retombées économiques importantes pour la région, pourquoi pas !
Une ZAC à Louisfert
La CCC . est propriétaire d’un terrain de 11,5 ha situé à « La Bergerie » sur la Commune de Louisfert (le garage Locméca y est déjà implanté). La CCC a décidé, en y englobant un terrain privé voisin de 5,6 ha, d’y créer une ZAC (zone d’aménagement concerté) comportant une trentaine de terrains où pourraient venir s’installer des entreprises. Des espaces verts y seront prévus, ainsi qu’un bassin de collecte des eaux pluviales, et un assainissement autonome regroupé sur le site. Une réunion publique et une enquête publique auront lieu à ce sujet.
Roiné
D’ores et déjà , les établissements Roiné de St Vincent des Landes, sollicitent l’acquisition d’un terrain de 1,2 ha sur cette zone de La Bergerie, pour y implanter deux cuves aériennes pour du fuel et du gasoil, soit 140 000 litres en tout. Il faudra sûrement une autorisation de la DRIRE (direction de l’environnement), au titre des installations classées, car une telle quantité de ces fluides, ça peut créer des dangers en cas d’explosion.
Thermicentre
Par ailleurs l’entreprise Thermicentre, implantée à Châteaubriant depuis 1989 (sous la municipalité Buron), envisage de retenir 3 hectares sur la zone industrielle d’Hochepie (Ã côté de la Fonderie FMGC), pour y créer des bâtiments neufs d’une superficie de 1500 m2 (soit le double de ce dont dispose l’entreprise actuellement). Cette entreprise fait du traitement thermique des métaux, pour en améliorer la résistance à l’usure, au frottement, à la traction. Elle travaille pour la construction automobile, l’aéronautique, la mécanique agricole, les fabricants d’outillage et emploie 60 personnes en France dont une quinzaine à Châteaubriant. Elle réalise 30 % de son chiffre d’affaires global à Châteaubriant et se déclare satisfaite de son personnel (ancienneté moyenne 9 ans). Elle désire quitter la rue de Launay où elle se trouve actuellement en zone pavillonnaire, et veut construire un bâtiment neuf offrant de meilleures conditions de travail au personnel (propreté, environnement, locaux sociaux). Les travaux coûteraient 1 800 000 € (= 12 000 000,00 F) et pourraient entraîner l’embauche d’une dizaine de personnes de plus, dans les 5 ans à venir.
La CCC . prendra à sa charge les travaux de voirie et de construction d’une dalle, pour un coût de 200 000 € et elle les revendra à Thermicentre pour 166 000 €, lui faisant ainsi un cadeau de 34 000 € (soit 223 000,00 F). Faire des cadeaux aux uns, c’est bien. Il faudra penser à faire d’autres cadeaux « sociaux », au besoin, pour d’autres.
Aménagement de zone industrielle
Thermicentre souhaite 3 ha sur la zone d’Hochepie, mais il n’y a plus que 1,1 ha aménagés. La CCC . a donc décidé d’aménager 5 ha supplémentaires, pour un coût de 408 060 € (soit 2 700 000,00 F environ).
Par ailleurs, un « hôtel d’entreprises » va être créé sur la zone du Bignon à Erbray, c’est-Ã -dire deux ateliers avec bureaux d’environ 300 m2 et un local commun, avec possibilité d’extension pour un troisième atelier. C’est la poursuite de ce qu’avait prévu la Communauté de Communes de l’Est Castelbriantais. coût : environ 300 324 € (soit 1 970 000,00 F). Note du 24 septembre 2003 : rien n’est encore fait
Subventions diverses
La CCC . a renouvelé les subventions qu’elle verse à divers organismes :
– Maison de pays de Moisdon 1 998 € = 13 104 F
– Mission Locale Jeunes 35 047 € = 229 891 F
– Association logement ADIL 5 966 € = 39 133 F
– Ass° développement touristique 29 404 € = 192 876 F
– Association logement des jeunes 17 121 € = 112 308 F
– Association aide aux chômeurs 11 389 € = 74 702 F
Il y a eu à ce moment-là un « incident » au cours de la réunion. En effet, une partie de la subvention versée à l’A.C.P.M. (asso-ciation d’aide aux chômeurs) correspond à 50 % du repas de midi des salariés des chantiers d’insertion. La délibération proposée au Conseil communautaire prévoyait de rembourser cette somme à l’ACPM ANNUELLEMENT et non plus trimestriellement comme avant. Courageusement Yannick Massard et Patrice Etienne ont demandé que la fréquence trimestrielle soit rétablie, conformément à la lettre envoyée par l’ACPM au président Alain Hunault. Celui-ci s’est vexé que d’autres que lui soient au courant de cette lettre !
Dame, la hiérarchie, ça compte !
Les deux pauvres délégués, qui ont eu le courage de parler, se sont donc fait renvoyer dans les roses (ou plutôt dans les épines !). Ainsi donc, même pour les maires, il est risqué de parler ! Quelle démocratie !
« Elle (= l’ACPM ) sera remboursée tous les trois mois, tous les mois, tous les jours si elle veut ! » a dit Alain Hunault qui a annoncé, en fin de réunion, qu’il résiliait le bail que la ville de Châteaubriant a signé avec l’A.C.P.M (association d’aide aux chômeurs).
Encore eût-il fallu qu’on le susse !
La CCC a attribué d’autres subventions, plus ponctuelles : à l’association St Patern, aux activités de théâtre du centre d’Aide par le travail de Châteaubriant, au foyer des jeunes d’Issé, etc. Ce qui n’est pas normal, c’est qu’on est au courant des subventions accordées, mais pas de celles qui ont été refusées. Quelques élus ont posé des questions, heureusement. C’est ainsi qu’on a appris que le RAP (relais accueil proximité) du Grand Auverné a fait une demande en vain, et que les Relais Familles de Moisdon et St Julien ont fait une demande aussi, qui sera peut-être satisfaite en 2003.
Nous savons, par ailleurs, qu’au moins une autre association a fait une demande, mais elle a dû rester bloquée dans les dossiers du président, qui n’en a pas parlé, et comme aucun autre élu n’était semble-t-il au courant, on n’en a pas entendu parler au cours de la réunion ! Ah la démocratie !
Représentants
Une autre passe d’armes a eu lieu à cette réunion, quand il a été question de désigner les représentants de la CCC . à divers organismes. Quand il a été question de représentants au Conseil d’Administration de l’ACPM (association d’aide aux chômeurs), M. Ribéra, le Directeur-président-Général de la CCC . a répondu : « Oh, c’est trop compliqué, on n’y comprend rien à leurs statuts ! ». Faut-il comprendre que l’association d’Aide aux Chômeurs est dans le collimateur ?
Quand il a été question de représentants au Conseil de développement, Marcelle Durand, maire d’Issé, ancienne présidente de ce Conseil de développement, a constaté que le bureau l’avait éliminée de la liste proposée au vote. Elle a pourtant une forte expérience du maniement des fonds européens Leader et aurait pu apporter son concours. Mais, bon, vous comprenez, elle n’a pas la bonne couleur politique. Alors, ouste, point n’en voulons ! Ont donc été désignés les vice-présidents de la CCC . (six titulaires, six suppléants) « pour dynamiser le Conseil de développement » a-t-il été dit. Sauf que, à la réunion suivante du Conseil de développement, sur les 12 désignés, combien y avait-il de présents ? Eh bien, ZERO, tout simplement. Dîtes donc, ils ont dit « dynamiser » ou « dynamiter » ?.
Les temps sont durs
Et quand il a été question de désigner un membre à la Mission Locale Jeunes, Yannick Massard, maire de Fercé, qui était précédemment vice-président de cette structure, et en a suivi assidûment le travail, a été éliminé aussi, parce qu’il n’a pas la bonne couleur politique !
Ah la belle démocratie que voilà ! On choisit les gens en fonction de leur couleur politique et non pas en fonction de leurs compétences. Martine Buron, de son temps, faisait preuve de plus de largeur d’esprit. Mais les temps ont changé, et les temps sont durs !
Mais il n’y a pas grand monde qui s’en rend compte : les citoyens ne viennent pas aux réunions de la Communauté de Communes du Castelbriantais (dom-mage ! Venez donc voir !) et ils ne sont pas informés de ce qui se trame en dessous ! Ah ! démocratie, que de crimes on commet derrière ton dos !
Les départs continuent
Il n’y a finalement que les « initiés » qui soient au courant (et ceux qui lisent La Mée de la première à la dernière ligne).
Tous les coups bas qui se produisent, par en dessous, ne laissent pas d’écœurer le personnel.
C’est pourquoi les départs de salariés continuent, aussi bien à la CCC qu’Ã la mairie de Châteaubriant.
(écrit le 16 septembre 2002) :
médiathèque
Jeudi 12 septembre 2002 a eu lieu le jury de choix des architectes autorisés à proposer un projet architectural pour la transformation du Monoprix de Châteaubriant en médiathèque. Une quarantaine de dossiers présentés. Aucun architecte castelbriantais n’a été retenu.
(écrit le 16 octobre 2002) :
Ca traîne ...
La ludothèque qui devait déménager début octobre est toujours rue Henry Dunant, vu que la Communauté de Communes n’a pas fait, à temps, les démarches nécessaires pour retenir le local qu’elle avait prévu.... De l’art d’amuser la galerie !
De même, la communauté de communes a traîné pour acheter un terrain, situé sur la commune d’Erbray, qui touchait le rond point de la rue d’Angers et qui aurait pu donner un accès facile à la zone industrielle du Bignon. Ce terrain était à vendre au prix de terrain agricole et la Communauté de Communes du Castelbriantais a tardé à l’acheter. Du coup le propriétaire n’est plus vendeur car il a réalisé qu’il pourrait le vendre à un prix plus intéressant pour lui. On le comprend.
Une maison de l’environnement serait en projet à Châteaubriant, comme il en existe une à Martigné-Ferchaud, ce qui représente un attrait touristique supplémentaire. Oui mais, Ribéra a dit qu’il n’en était pas question ! Est-il donc le maître de ce pays ? Nous croyons pourtant savoir que les présidents des Communautés de Communes de Derval et de Nozay ont fait savoir au président de la Communauté de Communes du Castelbriantais que c’est lui qu’ils voulaient rencontrer pour délibérer, et pas M. Ribéra !
Inter-mag, le journal de la Communauté de Communes du Castelbriantais est paru . On y trouve des choses intéressantes comme la liste des communes qui composent cette Communauté de Communes, les noms des délégués, les photos des maires, etc. On y trouve aussi des informations partielles. Par exemple il y est dit que la voie ferrée Châteaubriant-Rougé sera acquise pour 87 921,92 €. C’est exact mais cela ne concerne que 13,863 km (sur 19 mètres de large). Et le coût d’aménagement des voies est de 60 000 € du kilomètre ! En déduisant les subventions éventuelles du Conseil Général et du Conseil Général, il resterait une dépense de 17 450 € du km environ (soit environ 115 000,00 F du kilomètre)