Ecrit le 7 avril 2010
La bombe sociale n’a pas encore explosé
Les élections régionales sont passées.. Pour ne pas effrayer le peuple, nous avons connu une pause dans les suppressions d’emploi. Mais tout est reparti. Par exemple :
– L’entreprise Leduc (Ã Ligné) : baisse du chiffre d’affaires de 12 % en 2008, 71 % l’année suivante et déjà 55 % cette année. 374 emplois en jeu.
– La fédération française du bâtiment a déclaré, le 31 mars, que ce secteur pourrait perdre 30 000 emplois en 2010, s’ajoutant aux 50 000 de 2009
– Le groupe pharmaceutique Sanofi, qui a récolté un bénéfice net de 8,4 milliards d’euros en 2009 (en hausse de près de 13 %), prévoit d’investir 150 millions d’euros dans les biotechnologies et les vaccins et de supprimer 900 postes dans la chimie pure.
– Alcan Aviatube licencierait 46 personnes à Carquefou et Montreuil-Juigné
– France-Champignons ferme à Beaufort en Vallée (Maine et Loire) : 150 personnes licenciées
– L’usine Panadi de Mondeville (Calvados) fermera en 2012 : 93 emplois menacés
– Le fabricant de soutien-gorge, Lejaby, délocalise et supprime 197 postes
– régie pub France TV : 150 licenciements
– Entremont Alliance : 60 à 80 licenciements
carrossier-constructeur Durisotti (dans le Nord) : 90 ou 100 licenciements
– Chez l’équipementier automobile Delphi : 60 licenciements
Pour les usines Lonza de Viège, 193 suppressions de postes de travail
– Fiat (Italie) : 5000 emplois
– Siemens (Allemagne) : 4200 emplois à supprimer dans le monde
– Valeo : 600 emplois à supprimer
– Chez Davezieux/industrie, 157 emplois
– En Suisse, le groupe chimique Clariant a annoncé en février la suppression de 400 postes à son siège de Muttenz près de Bâle, trois mois après avoir annoncé la fermeture courant 2011 de son usine de Huningue (Haut-Rhin) où travaillent 262 salariés.
– La banque Lugano (Genève) prévoit de supprimer 30 de ses 38 emplois.
– En Roumanie, les chemins de fer de Roumanie vont supprimer 10 301 emplois pour faire face à la baisse du trafic de marchandises et de passagers
Et ça n’en finit pas ! Selon l’INSEE, en 2009, l’industrie française a subi une perte nette de 173 000 postes, soit près de 5 % de ses effectifs. L’hémorragie des emplois industriels continue donc, et la crise financière en a encore accéléré le débit
Une bonne nouvelle quand même : un centre d’appel va être créé à Laval : 15 emplois.
Les employeurs désirant déposer une offre d’emploi pourront le faire désormais au 39 95.
Ceux qui trinquent
Dans son numéro d’avril 2010, la revue Alternatives Economiques écrit : " Les conséquences sociales de la crise se diffusent surtout à travers les failles du marché du travail. Perdre son emploi, c’est perdre les revenus d’activité qui lui étaient associés. Et même si le système de protection sociale français prévoit des filets de sécurité, ces revenus de remplacement ne permettent pas de garder le même niveau de vie. Sans compter qu’ils ne sont pas éternels. Or, depuis le début de la crise, 600 000 emplois ont été détruits, principalement dans l’industrie, même si la construction et les
services ont également été touchés ".
Source : http://www.alternatives-economiques.fr/la-bombe-sociale_fr_art_916_48631.html
Ecrit le 7 avril 2010
Faire le ménage, le jour !
Lu dans la revue de l’UDAF 44 : « Michel Plassart, directeur de la société nantaise ADC propreté, souhaite développer les prestations de nettoyage en journée » - Les salariés travailleraient en moyenne 32 heures par semaine, et n’embaucheraient pas à 6 heures ou à 20 heures. Ce dispositif permettrait de lutter contre les horaires décalés, fractionnés et les temps partiels subis. Les avantages pour le client : se rendre compte du travail effectué. " Nous voulons changer le regard des gens et donner une valeur à ce métier.
En juin 2009, huit donneurs d’ordre ont signé une charte en ce sens. Dix-huit autres les ont rejoints en janvier 2010 : Conseil Général, Conseil Régional, Ville de Nantes, UDAF, etc. La ville de Nantes a lancé un appel d’offres auprès des entreprises de nettoyage, avec la condition de répondre aux critères de la charte.
A partir de 2012, l’Etat a pour objectif d’atteindre 40 % des horaires de travail en journée dans les marchés de prestations de nettoyage de ses établissements publics.
Pour Jean-Yves Le Magueresse, président de l’UDAF 44, « concilier une activité professionnelle et sa vie personnelle et familiale, reste un objectif impératif d’équilibre L’entreprise ne doit pas entraver les décisions familiales ou contraindre l’exercice de la fonction parentale ».