Ecrit le 24 septembre 2008
Que fait-on des enfants ?
Sur le Pays de Châteaubriant (trois Com’Com’) on comptait 9435 enfants de 0 à 12 ans (source : CAF 2007). Se pose alors le problème de lleur garde. L’Observatoire du Conseil de développement (avec cécile Jeanne et Claire Gasnier) a mené une enquête à ce sujet :
l’assistante maternelle est le mode de garde privilégié pour les enfants de 0 à 6 ans. Quel que soit son âge, plus d’un enfant sur cinq est gardé régulièrement par la famille ou les amis, ou par le parent au foyer : 15 % des enfants sont gardés par leur(s) parent(s)). Pour les enfants scolarisés, l’accueil périscolaire est privilégié à plus de 30 %.
Les haltes-garderies quant à elles sont surchargées entre mars et juin pour préparer la scolarisation des 2-3 ans.
A noter que l’accueil de loisirs est utilisé comme mode de garde régulier : près de 20 % des familles l’utilisent pour les 3-12 ans. Cet accueil est néanmoins peu adapté aux préadolescents (10-12 ans) en termes d’activités proposées.
Pour l’accueil occasionnel (principalement les imprévus liés au travail ou à l’enfant malade) les familles font appel à 84 % à la famille ou aux amis.
Flexibilité
Une famille sur 3 est peu satisfaite du mode d’accueil actuel de ses enfants. Par ailleurs, 38 % des familles ont rencontré des problèmes pour trouver un mode d’accueil régulier pour leur enfant.
Le besoin et le souhait principal des familles est d’élargir les horaires et jours de garde. l’amplitude horaire qui ressort le plus est 7h-20h. Le mercredi (en 1er lieu) puis le samedi, sont les deux jours sur lesquels les besoins sont les plus importants.
Le manque de places chez une assistante maternelle et en structure collective arrivent en 2e et 3e position des difficultés rencontrées par les familles.
A noter que 42 familles ont cité « l’amélioration et le développement des structures d’accueil pour enfant handicapé » dans les mesures à privilégier pour faciliter la garde d’enfants.
Les familles monoparentales ont, quant à elles, plus de difficultés pour faire garder leurs enfants que les couples. Le coût du mode de garde semble être un frein un peu plus important pour cette population.
Par ailleurs, 36 % des familles estiment qu’un effort doit être fait en matière d’information sur toutes les possibilités de garde existantes.
L’emploi des femmes
La garde des enfants est un frein au retour à l’emploi des femmes. Le coût trop élevé des services et l’absence de solutions immédiates (pour se rendre à un entretien ou pour prendre un emploi rapidement) ressortent comme difficultés principales pour ces familles.
Le point de vue des entreprises
Un questionnaire mené en parallèle auprès des entreprises a fait ressortir que les problèmes de garde d’enfants des salariés ont une incidence pour l’entreprise (retard ou absence des salariées). Par ailleurs les horaires des services de garde sont un frein au recrutement, car peu compatibles avec un travail en horaire décalé.
Une partie des entreprises enquêtées seraient intéressées pour s’investir dans un projet de crèche collective.
Quelques pistes d’actions
Travailler sur la communication : mieux informer et orienter les parents sur toutes les possibilités de garde (régulière, occasionnelle et d’urgence)
Proposer une offre complémentaire entre l’accueil individuel et l’accueil collectif
développer des solutions pour les familles en situation de recherche d’emploi (garde d’urgence, accompagnement suite au congé parental, etc.)
Inventer, expérimenter des lieux passerelles, entre le multi-accueil et l’école pour préparer la scolarisation de l’enfant - Et pour les 10/12 ans qui n’ont pas de solution adaptée
L’intégralité de l’étude est téléchargeable sur www.paysdechateaubriant.com, rubrique « observatoire »
Notes
Les structures d’accueil des enfants, dans la région de Châteaubriant réservent 10 % des places aux accueils d’urgence. c’est semble-t-il mal connu. Renseignements au 02 40 81 83 51
Un projet de crèche inter-entreprises avait été initié, en 2005, par l’aDIC (association des industriels). Il est en sommeil !
Les Com’Com’, qui savent aider les entreprises pour leur immobilier (terrains et bâtiments), pourraient songer à rediriger leur aide dans d’autres directions, elles aussi favorables à l’emploi : les crèches et les systèmes de co-voiturage.
On ne sait pas ce que va faire la suppression du samedi matin : les assistantes maternelles craignent d’être sollicitées par les familles et de ne pas pouvoir, moralement, refuser la garde des plus grands frères et soeurs des petits enfants qu’elles gardent.
La garde des enfants à Abbaretz
Voir ici : http://expressions-citoyennes-abbaretz.over-blog.fr/article-22488323.html