Ecrit le 22 février 2012
Drôle de cuisine
Les enseignants du Lycée Professionnel Etienne Lenoir, qui ont été reçus au Rectorat, pour parler de la fermeture d’une classe de 3e (alors même que les effectifs ne baissent pas), ont appris que cette classe était supprimée pour permettre l’ouverture d’une classe de CAP Cuisine. Quel rapport ? Aucun, sinon qu’il faut faire des économies. Et qu’est-ce qu’on va faire des 24 élèves qui n’auront plus de place ? On va les renvoyer vers les collèges. Mais pour autant la classe de 3e n’est pas supprimée. Elle est seulement fermée et les autorités ont dit que si dans quelques années il y avait . enfin bon quoi, qu’on pourrait rouvrir cette classe. En somme, l’intérêt des élèves on s’en f.... Il n’y a que la logique budgétaire qui compte.
Ecrit le 15 mars 2012
Lettre ouverte du 15 mars 2012.
Nous, enseignants du Lycée Polyvalent Môquet-Lenoir de Châteaubriant, tenons à porter à la connaissance du
public l’injustice dont sont victimes les élèves du pays de Châteaubriant.
Le Rectorat de Nantes supprime une des deux classes de 3e Professionnelle. Les jeunes concernés viennent des
collèges alentour. A la sortie de 4e , avec parfois des difficultés scolaires importantes et/ou une idée d’orientation
professionnelle, ils demandent à intégrer une classe de 3e de notre lycée.
Ils découvrent alors quantité de métiers :
cuisine, mécanique, soudure, transport de marchandise etc. Ils retrouvent souvent une motivation. d’ailleurs les
familles ne s’y trompent pas : les demandes pour intégrer ces classes sont, tous les ans, supérieures aux 48 places
offertes. En somme, le système fonctionne.
Seulement voilà : le rectorat ferme une de ces classes.
Interrogé sur cette fermeture, notre Proviseur prétend qu’il n’est pas décisionnaire. Suite à nos différentes actions,
nous avons obtenu en février une audience au rectorat. L’explication est simple : il faut faire des économies.
Mais pourquoi, alors que la section professionnelle de notre établissement connaît une forte hausse de ses
effectifs ? De 470 élèves, il y a 10 ans, le lycée compte aujourd’hui 630 élèves, soit une augmentation de 34% des
effectifs, quand les moyens attribués ont augmenté d’environ 2%.
Afin d’économiser des postes, le rectorat a tout bonnement décidé de supprimer une classe de 3e.
Que va-t-il se passer pour les élèves qui ne pourront intégrer notre seule classe de 3 ème professionnelle ?
La réponse est simple : ils resteront désemparés au collège. L’Education Nationale les maintient donc sur une voie,
sans prise en compte de leur désir d’orientation.
Une fois de plus, des familles, souvent en proie aux difficultés économiques, vont subir les conséquences des coupes
budgétaires. Loin de les défendre, notre hiérarchie est principalement préoccupée d’éviter toute publicité. Nous
estimons au contraire qu’il est de notre devoir d’informer le public.
Nous ne jugeons pas la politique de suppression d’enseignants dans l’Education Nationale. Les familles au printemps
prochain s’exprimeront sur ce sujet au niveau national.
Enseignants et citoyens responsables, nous vous alertons sur une situation injuste, dans un pays dont les
fondements républicains sont l’égalité des droits et l’accès équitable POUR TOUs à la meilleure Education.
Représentants élus des enseignants du lycée polyvalent Môquet-Lenoir de Châteaubriant, M. LLAVORI, F. BIET, A. PAILLASSE, N. LERAY, JP BIARDEAU, C. BARNOLA, P. SECHER, C. GASNIER, R. FLANET, N.
MARSAC GALIPIENSO, M. BIDET, J. BROSSEAU