Ecrit le 18 avril 2012
You and me, together
Planet.fr du 13/04 : La scène se passe dans une salle aménagée de l’Elysée, jeudi 12 avril, où le président-candidat s’entretient par visioconférence avec le président des États-Unis. Chose rare, c’est la première fois que des journalistes sont invités à assister à ce type de discussion diplomatique. Étaient présents pour couvrir l’événement, une journaliste et un photographe de l’AFP, accompagnés d’un caméraman de France télévisions.
Barack Obama a d’abord présenté ses condoléances au président français suite au décès de Richard Descoing, le directeur de Sciences-po, retrouvé mort à New-York le 3 avril dernier. Ce à quoi Nicolas Sarkozy a répondu : « Merci Barack, comme toujours, tu as toujours une pensée amicale pour la France, et tu suis les affaires de très près. »
La discussion s’est ensuite poursuivie d’un mot sur les élections - « We will win, Mister Obama. You and me together » (« Nous allons gagner, toi et moi, M. Obama, ensemble »), lance Nicolas Sarkozy dans un anglais niveau collège au président américain -, puis la situation en Syrie, les prix du pétrole et l’Afghanistan
Ndlr : si après ça Obama n’est pas réélu !
Prêts à payer plus d’impôts
latribune.fr du 11/04 : Sur 2.000 Canadiens interrogés, quelque 64% consentiraient à payer davantage d’impôts pour lutter contre les inégalités. C’est ce que révèle un sondage réalisé par l’Institut Broadbent. Dans le détail, près d’un quart (23%) se disent « tout à fait prêts » à accepter d’augmenter légèrement leur imposition pour protéger de prestations sociales telles que l’assurance maladie, les retraites et l’accès aux études supérieures, tandis que 41% se déclarent « plutôt prêts » à faire ce sacrifice.
Les électeurs votant pour le parti libéral et pour le Nouveau Parti démocratique (NPD, gauche) sont les plus nombreux à adopter cette position, mais 58% de ceux du parti conservateur au pouvoir - qui a fait de la baisse des impôts un des axes de sa politique - suivent leur exemple.
Presque tous les Canadiens (83%), y compris les riches, estiment que les catégories les plus aisées devraient payer plus d’impôts, tandis que 73% souhaiteraient que la taxation des entreprises remonte au niveau de 2008, celui d’avant la série de baisses décrétées par les conservateurs, qui jugent cette politique favorable à l’emploi.
Enfin, toujours selon ce sondage, 69% des Canadiens sont favorables à l’introduction d’une taxe d’héritage de 35% sur tout bien dont la valeur dépasse 5 millions de dollars.
Ndlr : ils sont bizarres ces Canadiens !
Patients britanniques aux urgences
leMonde.fr du 14/04 : Malgré les réformes en cascade, le service national de santé britannique demeure une cour des miracles. Pas une semaine ne se passe sans que ne soit révélé un scandale ou autre défaillance aux conséquences dramatiques. Pour libérer des places à l’hôpital, quelque 400 000 patients, en majorité des personnes âgées, seraient, chaque année, renvoyés sans vergogne chez eux entre 23 heures et le petit matin.
Ainsi, sur l’île de Wight, un patient âgé conduit en ambulance quelques heures plus tôt est obligé, en pleine nuit, de rentrer chez lui en pyjama et pieds nus, et à ses frais. A Derby, un homme de 94 ans se plaignant de troubles respiratoires est contraint de regagner seul son logement situé au 10e étage d’une tour. A Grimsby, une femme de 92 ans, qui s’est cassé le poignet et vient d’être plâtrée, est priée de réintégrer son domicile par ses propres moyens sans la moindre aide. []
Le Times a invoqué la loi sur la liberté de l’information pour interroger les 170 hôpitaux du Royaume-Uni sur cette méthode consistant de facto à rationner les soins aux personnes âgées. Se fondant sur les réponses d’une centaine d’unités de soins, le journal a estimé à 8 000 le nombre de renvois par semaine. Les pratiques varient d’une région à l’autre. La palme du plus grand nombre de cas revient aux services de soins intensifs du centre de l’Angleterre et de Londres.
Dans un extraordinaire exercice de langue de bois administrative, l’association des directeurs d’hôpitaux a défendu cette stratégie en affirmant qu’il s’agissait pour l’essentiel de « départs volontaires ».
Les Britanniques sont viscéralement attachés à leur système de santé gratuit et universel. Après la période noire de sous-investissement chronique par les conservateurs lors des années 1980 et 1990, l’équipe travailliste au pouvoir entre 1997 et 2010 avait lancé un vaste programme d’investissements, gelé aujourd’hui par la coalition tory-libérale-démocrate au nom de la politique d’austérité.
Ndlr : rassurez-vous ; c’est en Angleterre que ça se passe !
Contrôles au faciès
leMonde.fr du 11/04 : Le constat est connu. En France, lorsqu’on est noir ou arabe, on risque respectivement 6 et 7,8 fois plus de se faire contrôler par la police que lorsqu’on est blanc. L’enquête menée en 2009 par deux chercheurs du CNRS avait fait grand bruit. Elle venait confirmer de manière scientifique ce que les associations et collectifs de droits de l’homme dénoncent depuis des années : la police en France discrimine et contrôle à la tête du client.
Avec le dépôt de quinze recours, le 11 avril, l’ONG Open Society entend dénoncer une « discrimination institutionnelle ». Mercredi 11 avril, quinze personnes, conseillées par Mes Slim Ben Achour et Félix de Belloy, ont assigné le ministère de l’intérieur en justice et demandent à l’Etat 10 000 euros de dommages et intérêts en réparation du préjudice subi. []
Leur stratégie ne consiste pas à contester la légalité des contrôles subis par leurs clients, mais de dénoncer leur caractère discriminatoire. Le ministère de l’intérieur, qui nie l’existence de tout contrôle au faciès, laisse « la justice dire s’il y a lieu de poursuivre et de s’exprimer sur le sujet ». En mai 2011, la Direction générale de la police nationale avait concédé au Monde que la police « n’était pas parfaite » et que, « sensible à cette question », elle « essayait de s’améliorer ». []
Un décret qui tombe à pic
Le Canard enchaîné du 11/04 : en dépit des vives critiques du Conseil national des barreaux, qui représente 54 000 avocats, l’encore Premier ministre a veillé avec un soin méticuleux pour qu’un décret soit pris avant l’élection présidentielle.
Ce décret va permettre aux anciens ministres et parlementaires de devenir avocats sans formation spécifique « dispensant de la formation théorique et pratique ainsi que du certificat d’aptitude à la profession d’avocat (Capa) les personnes ayant exercé des responsabilités publiques les faisant directement participer à l’élaboration de la loi pendant huit ans ».
Après trente et un ans de politique, Fillon, fort de son carnet d’adresses, envisage d’embrasser la profession d’avocat.
Baluchon
Paris Match du 07/04 interviewe Françoise Hardy : « la plupart des gens ne se rendent pas compte du drame que l’ISF cause aux gens de ma catégorie. Si Hollande passe, je ne suis pas certaine que mon revenu suffira à payer mes impôts.[] Je comprends les gens qui quittent le pays à cause des impôts ». Drôle de drame pour cette artiste qui déclare payer « 40 000 euros d’Impôt sur la fortune par an ».
C’est vrai que les gens au SMIC ou au RSA ne peuvent pas comprendre !