Ecrit le 9 mai 2012
La droite s’est emparée d’un article du cercle « Carnegie Europe » selon lequel le coût du travail est trop élevé en France.
Et les « grands » de ce monde, ceux qui gagnent des mille et des cents, se scandalisent : « voyez comme les petits sont payés trop cher ! ».
Oui mais voilà voilà qu’un économiste de l’université de Poitiers est allé regarder les nombreuses statistiques de l’OCDE (Organisation de Coopération et de développement Economiques). Puis il a construit le même graphique que ci-dessus mais pour la France, l’allemagne, les pays de l’OCDE, hors Europe et OCDE total, et il obtient ça :
Conclusion : la France est exactement dans la moyenne des pays européens. La réalité : c’est l’allemagne qui est atypique ! Selon l’INSEE (Emplois et salaires, 2012) le coût du travail en France et en Allemagne est le même dans l’industrie, mais avec de fortes disparités : le coût français est supérieur de 26 % dans l’industrie alimentaire mais inférieur de 29 % dans l’automobile. En revanche, l’Allemagne est près de 5 euros moins chère dans les services ce qui fait que la moyenne allemande est plus basse. Explication : l’Allemagne a fait une forte pression à la baisse sur le coût du travail en recourant massivement aux « mini-jobs, mini-salaires » et en appliquant (Ã petites doses) la TVA sociale.
Mais on ne peut pas généraliser la politique allemande : elle ne peut fonctionner que si les autres pays européens ne la mènent pas. Si tous la mènent, elle aboutit à une déflation généralisée de l’économie européenne, faute de demande globale. Le choix n’est donc pas entre les 35 heures et sortir de la zone euro. Mais entre la politique allemande de déflation et la mort de la zone euro.
Documents à lire à ce sujet :
Ecrit le 9 mai 2012
Services privés : Tout fout le camp !
Les commerçants de la région d’Ancenis (Bonœuvre, La Roche Blanche, Anetz, Maumusson, Le Pin, Pannecé et d’autres) et de la région de Blain sont inquiets : ils ont appris que, à partir du 21 mai, ils ne pourraient plus disposer ni de la presse magazine ni des quotidiens nationaux. Motif : la distribution de ces journaux n’est pas rentable ! Si cela entre en application, cela veut dire que les populations rurales ne pourront lire que des journaux locaux (encore heureux d’avoir un journal de bonne qualité comme Ouest-France) ! Les populations rurales, de plus en plus privées de services publics, vont-elles aussi perdre les services privés ?
Un bouclier rural, vite !