« Comenius » au lycée G. Môquet
En mars 1998, sous l’impulsion de Mme THEILLAUD (proviseur-adjoint), le lycée Guy Môquet s’est lancé dans un projet « Comenius » avec quatre autres établissements d’Europe :
– deux en Irlande : Woodford et Omagh
– un en Allemagne : Bayreuth
– un en Italie : Modène
Ce travail à cinq est rare : le lycée Guy Môquet est le seul dans ce cas dans les 5 départements des Pays de Loire. La plupart des autres projets (comme celui qui se monte au Collège de la Ville aux Roses), tournent avec 3 établissements.
Au lycée Guy Môquet, il concerne cinq professeurs : Rémi Bidau en Français, Marie Paule Massip en Arts Plastiques, Rémy Flanet en Histoire-géographie, Marie-Hélène Godart en Allemand et Jean-Marie Loutrel en génie Electrique, sous la direction du Proviseur Jean Pierre Monlaurent et du Proviseur-Adjoint Brigitte Broustal
Travailler ensemble
Un projet Comenius, c’est l’occasion de travailler ensemble sur un même thème, sans qu’il y ait déplacement des élèves. Autour du projet Comenius du Lycée Guy Môquet, le thème retenu a été « Ces voyageurs, clercs et pèlerins, qui ont fait l’Europe ». Dans chaque établissement concerné, les élèves ont travaillé sur le thème, en fonction de leurs programmes scolaires et de leur âge. Tous les travaux ont été transmis au lycée Guy Môquet qui a réalisé un site internet :
« Pour coordonner les travaux, les directions et enseignants des cinq lycées se concertent chaque année. Les deux pre-mières fois ce fut à Châteaubriant, cette année, les 23-24 octobre 1999, nous sommes allés à Modène » dit Jean Pierre Monlaurent. « Nous avons établi une relation de complicité avec nos partenaires européens. A Modène nous avons eu des trombes d’eau, mais beaucoup de soleil dans les cœurs. Je suis revenu rajeuni de 10 ans »
« Ce qui est bien dans ce projet, c’est que chaque établissement a pu travailler de façon indépendante pour enrichir le thème retenu »
Le Tro Breiz
Le lycée Guy Môquet s’est passionné pour les migrations des bretons en Armorique et plus particulièrement pour le « Tro Breiz » ce « tour de Bretagne » institué en souvenir des sept saints bretons. Dans ce cadre, les élèves ont écrit des nouvelles :
« Ami, apprends que tes nuits resteront hantées par le fantôme de la Dame Blanche de Kervrilus Breiz ; tu seras pris de vertige par Changement de cap, délire romanesque d’un jeune marié ; comme tout valeureux pèlerin, tu devras poursuivre ton chemin initiatique, et le Mystère du Tro Breiz te propose d’autres expériences hallucinatoires ; demande alors secours à saint Corentin dans Pèlerinage salvateur ; dans l’affrontement imaginaire, tu seras au cœur d’un terrible combat ; tu vas également découvrir les miracles de Saint Malo ; tu poursuivras cette pérégrination littéraire avec Le rêve d’Antoine où un châtiment terrible punit la désobéissance, rêve ou réalité, qui sait ? Et c’est mort ou vif que tu termineras la lecture de cette anthologie. » peut-on lire sur le site internet (qui n’est malheureusement plus disponible mais pourra être obtenu sur CD-Rom)
La route est longue ...
Les Italiens se sont intéressés aux routes des pèlerins, et à la plus importante d’entre elles : la voie Francigena. « A son apparition elle était connue sous le nom de Voie du Mont Bardone et elle était la voie des Lombards. Avec l’arrivée des Francs elle continue à être importante mais elle change de nom. Le nom Francigena viserait, donc, à indiquer une route ayant son origine en France. On peut aussi l’appeler voie Romea, puisqu’elle unissait Rome à la Mer du Nord selon le trajet le plus bref. D’autres routes furent appelées de ces mêmes noms parce que leur fonction routière était analogue : conduire les pèlerins à Rome (voie Romea) jusqu’Ã la tombe de Saint-Pierre, ou bien les conduire vers la France (voie Francigena), d’où partaient les itinéraires vers Saint-Jacques de Compostelle, en Galice, ou vers l’Europe de l’Est ou les pays scandinaves » lit-on sur la partie italienne du site internet.
Les deux établissements irlandais se sont penchés sur l’histoire de St Patrick, et sur la place de l’Irlande dans l’Europe médiévale, sans oublier les pèlerinages actuels (notamment celui de Clonmacnoise et celui de St Patrick dans le Connemara).
Enfin le lycée de Bayreuth a mené des recherches sur St Martin, Thomas Becket et d’autres.
« De temps en temps, nous tenons des visio-conférences avec l’un de nos partenaires : nos élèves se relaient devant une caméra pour faire un exposé sur un thème commun pendant 30 minutes, et les élèves partenaires prennent la suite pendant 30 minutes aussi. Nous avons fait de telles visio-conférences avec l’Allemagne, l’Irlande et l’Italie »
Ce partenariat au sein du dispositif Comenius, a débouché sur un appariement avec le lycée de Bayreuth, un voyage d’histoire de l’art en Italie, et un projet de voyage en Irlande. Il en résulte des échanges de courriers entre les élèves, des Italiens sont même venus cet été à Châteaubriant. « La dynamique est forte » a dit J.P. Monlaurent.
Les jeunes et l’engagement
Dans le cadre du projet européen « Comenius », quatre lycées ont décidé de travailler en commun sur le thème « s’engager en Europe » . Il s’agit des lycées de Gouda (Pays-Bas), Pápa (Hongrie) et Sobota (Slovaquie) avec le lycée Guy Môquet de Châteaubriant. Ils se sont retrouvés à Châteaubriant du 9 au 13 octobre 2006 pour une réunion de coordination.
Le projet est double : faire découvrir aux élèves comment on peut s’engager en Europe, à partir d’exemples historiques et actuels, et leur permettre de s’engager eux aussi.
Engagement humanitaire, ou politique, engagement professionnel ou religieux, écologique ou social : chaque groupe d’élèves devra réaliser une action concrète ou un travail de recherche. En France le travail ainsi réalisé comptera pour le baccalauréat.
Les activités seront mises en commun sur le site internet de l’établissement coordinateur. (Dommage que celles des années précédentes ne soient plus disponibles !).
En avril 2007 un rassemblement de tous les élèves participants permettra de présenter l’ensemble des travaux et des actions.