Ecrit le 17 février 2016
La situation politique en France est bien perturbante car chacun cherche ses repères et ceux-ci sont difficilement repérables !
Remaniement
Du côté du gouvernement, le président Hollande recherche l’équilibre. Le remaniement ministériel porte sa marque et ... une certaine défiance vis-à -vis de Manuel Vals, premier ministre actuel. On peut se demander d’ailleurs si cette histoire de « déchéance » dans laquelle Fr. Hollande s’est embourbé, ne serait pas une idée de Manuel Valls. Ce dernier passe de plus en plus pour un diviseur ! Il a voulu faire passer l’idée qu’on pouvait gouverner un pays par la fermeté. résultat : ça craque de partout ! L’enthousiasme, le projet commun ne sont plus là .
Fr.Hollande a appelé Jean-Marc Ayrault, ancien premier ministre, au poste des Affaires Etrangères sous la direction de l’actuel premier ministre. Frictions en perspective ? Arbitrages ? En tout cas JM Ayrault pèsera de tout son poids POUR l’aéroport de Notre-Dame des Landes.
Fr.Hollande a appelé trois ministres écologistes. Mais alors le parti écologiste renie ses anciens camarades qu’il accuse d’ambitions personnelles. décevant.
référendum
Emmanuelle Cosse, ministre écologiste, ancienne secrétaire générale d’Europe Ecologie Les Verts (EELV), réaffirme son opposition à l’aéroport mais voit dans le référendum local annoncé par François Hollande une « volonté de remettre ce dossier dans le débat public ».
Mais ce référendum pose question. A droite où Bruno Retailleau affirme : « Ce qui l’emportera ce n’est ni le oui, ni le non, mais le flou ». Chez les opposants à l’aéroport on se pose des questions : Qui a légitimité à organiser un référendum sur un projet d’État dont la déclaration d’Utilité Publique a déjà été publiée ? Qui décidera de son périmètre ? Qui décidera de la question qui sera posée ? L’information pourra-t-elle être impartiale et complète ? avec quels moyens ? Les questions de fond de ce dossier basé sur des manipulations et mensonges pourront-elles être présentées à la population ? etc
En même temps Fr.Hollande parle de commencer les travaux en octobre 2016, tout en donnant son accord pour que ségolène Royal, ministre de l’écologie, travaille avec les opposants sur la remise à plat du dossier (étude des alternatives à l’aéroport à Notre Dame des Landes, dont la mise en réseau des aéroports existants). Notamment sur les possibilités liées à l’aéroport existant de Châteauroux ?
La Droite en charpie
Du côté de la Droite (Les Républicains), Sarkozy ne parvient pas à se poser en recours aux yeux des Français. Et, lors du Conseil National de ce parti, le 13 février, il a dû affronter les piques et/ou l’absence des principaux dirigeants de ce parti qui disent ne pas se sentir engagés par le « texte d’orientation » présenté par leur chef. Cela promet pour la prochaine élection ’’primaire’’ prévue en novembre et pour le choix des candidats aux législatives de 2017.
Pendant ce temps-là les Français se débattent comme il peuvent dans leurs difficultés économiques et leur morosité.
Bon, changeons de sujet. Avez-vous entendu le député Jean Lasalle raconter, avé l’assen, son premier enterrement ? désopilant !
Ecrit le 17 février 2016
État d’urgence et déchéance
Le projet de loi sur « la protection de la Nation » a été adopté le mercredi 10 février 2016 par 317 voix (dont celle d’Yves Daniel), 199 contre et 51 abstentions.
Aux termes du nouvel article 36-1 de la Constitution proposé, l’état d’urgence sera « décrété en Conseil des ministres, sur tout ou partie du territoire de la République, soit en cas de péril imminent résultant d’atteintes graves à l’ordre public, soit en cas d’événements présentant, par leur nature et leur gravité, le caractère de calamité publique ».
Comme c’est le cas actuellement, seul le Parlement pourra proroger l’état d’urgence au-delà de douze jours, par une loi en fixant la durée. Avec l’avis favorable du gouvernement, les députés ont ajouté que cette durée ne pourra « excéder quatre mois », toutefois renouvelables.
Pendant toute la durée de l’état d’urgence, le Parlement se réunira de plein droit. Et un contrôle parlementaire des mesures est prévu.
DÉCHÉANCE (article 2) :
Une personne pourra « être déchue de la nationalité française ou des droits attachés à celle-ci lorsqu’elle est condamnée pour un crime ou un délit constituant une atteinte grave à la vie de la Nation ».
Groupe socialiste : 165 pour - 83 contre
Les Républicains : 111 pour : 74 contre
UDI : 25 pour : 4 contre
Groupe radical : 10 pour : 5 contre
Gauche démocrate : 1 pour : 12 contre
Non-inscrits : 1 pour : 8 contre
Voir les votes ici.
Ecrit le 02 mars 2016
C’est pas terrible
« C’est pas terrible » dit-on quand le situation est médiocre. Mais en ce moment on pourrait dire que « C’est terrible ». La gauche au pouvoir déçoit de plus en plus, enfin la gauche non, mais les hommes qui la représentent et on a du mal à accepter les décisions prises qui relèvent plus du régime autoritaire que de la démocratie. Que faire en face de cela ? Se taire ? En sachant que, avec les autres, ce serait pire ? Martine Aubry, et d’autres, a décidé de parler, de dire que « Trop c’est trop » au point de diviser un peu plus une gauche déjà divisée. On peut lire ce texte ici : http://sortirdelimpasse.fr/
Le PS rêve d’une ’’alliance populaire’’, en fait une alliance avec d’autres partis comme EuropeEcologie et le Parti Communiste mais aucun de ces deux partis n’y participera et ce n’est pas à la base que l’alliance se fera : les Français sont dégoûtés. Ils ont le sentiment de faire des sacrifices et, en même temps, d’assister à la régression de leurs droits.
La loi sur l’État d’Urgence a même attiré une réflexion du défenseur des Droits, Jacques Toubon « Nous avons besoin de retrouver de la raison dans nos comportements », dit-il sur la base des 73 réclamations qu’il a reçues, en formulant plusieurs recommandations. Par exemple :
« adapter les modalités de perquisition à la dangerosité réelle des personnes visées ». « Est-il nécessaire d’intervenir de nuit, de forcer les portes, d’être cagoulé ou à treize ? », a interrogé M. Toubon, alors que des saisines ont fait état de « comportements non déontologiques des forces de l’ordre » : « Cris, insultes, propos déplacés sur la pratique religieuse des perquisitionnés, manque d’attention à l’égard des enfants présents », ou encore « braquages inappropriés et menottages, dégradations volontaires ».
La pétition lancée contre le projet de loi sur la réforme du Code du Travail, ne cesse de recueillir des signatures. Au point qu’on n’arrive pas à suivre le rythme ! En ce moment : 750 000 signatures. A signer ici
Il existe une autre pétition ici
pétition Drôle
En face, le patron du Medef a lancé sa propre pétition. Elle s’intitule : ’’non au chômage’’. Et dit que la réforme du Code du Travail va « juguler le fléau national » qu’est le chômage. A défaut d’être efficace, cette pétition est au moins drôle ! Et les commentaires qui l’accompagnent aussi : ’’Je signe parce qu’il est urgent de revenir au XIXe siècle. Il est évident que cette loi ne va pas assez loin mais l’effort du gouvernement Valls pour faire progresser les droits des patrons opprimés est louable’’
Car, qui crée l’embauche ? Sinon les patrons ? Avec des aides considérables car tous les gouvernements, toutes les Régions, multiplient les aides. On se souvient que le patronat avait lutté contre l’autorisation administrative de licenciement. Et promis d’embaucher s’il obtenait sa suppression. Elle fut supprimée. Et alors ? Alors rien ! Le patronat vient de bénéficier d’un ’’pacte de responsabilité’’ attribuant 41 milliards aux entreprises. Et alors ? Alors rien.
Comme dit la pétition CQFD : ’’Le respect des droits des salarié-es est un choix politique concernant toute la société, il doit donc faire l’objet de décisions s’appliquant à toutes les entreprises. La négociation collective est nécessaire pour prendre en compte les situations diverses. Elle doit rester un complément au service des salarié-es et non pas se substituer à la loi. Le droit du travail, hélas, est le moins enseigné, le moins connu, le plus dénigré, le plus fraudé, alors qu’il est le plus essentiel, le plus vital pour 18 millions de salarié-e-s. Réduire les droits des salarié-e-s, c’est aussi par contre coup s’attaquer aux chômeurs-euses, aux retraité-e-s, aux jeunes qui débutent une activité professionnelle’’.