Ecrit le 22 septembre 2017
Le Nil dénigré
Lexpress.fr du 15/11 : pour avoir critiqué le Nil, la chanteuse égyptienne Sherine Abdel Wahab a été renvoyée devant la justice de son pays pour avoir insinué lors d’un concert à l’étranger que boire l’eau du Nil pouvait être dangereux pour la santé.
Lors d’un concert, partagé sur les réseaux sociaux, un fan demande à la chanteuse de chanter « Avez-vous bu l’eau du Nil ? », l’un de ses succès. « Tu attraperais la bilharziose », répond-elle. Cette maladie, provoquée par des vers parasites présents dans certaines eaux douces, est combattue par les autorités égyptiennes depuis des années. « Bois de l’Évian, c’est mieux ! », ajoute-t-elle, en plaisantant. Ses commentaires, a dit le syndicat des musiciens dans un communiqué, ont tourné en dérision, « de façon injustifiée notre chère Égypte ».
La chanteuse charismatique était régulièrement en tête du hit-parade égyptien avant d’annoncer l’année dernière qu’elle mettait fin à sa carrière. Elle est depuis revenue sur sa décision.
Mensonges de Trump
Lexpress.fr du 15/11 : Un moyenne de 5,5. C’est, depuis son arrivée au pouvoir fin janvier, le nombre de déclarations trompeuses proférées par Donald Trump au quotidien. « Le président est en passe d’atteindre 1999 avant la fin de sa première année de mandat », selon le Washington Post qui publie ce bilan chiffré. Soit pas moins de 8000 mensonges d’ici 2021 si le président américain poursuivait ainsi d’ici la fin de son mandat.
Et encore, cela pourrait dépasser ce nombre si le rythme des mensonges continue de s’accélérer : au cours des 35 derniers jours, il est passé à la bagatelle de neuf mensonges par jour !
Au hit-parade des mensonges, la déclaration préférée du président concerne l’Obamacare, un système « pratiquement mort » selon Trump. Or, l’assurance-santé pour tous, mise en place par le prédécesseur de Trump, fonctionne plutôt bien, selon l’office du Budget du Congrès américain lui-même.
Autre tendance au cœur du président américain, s’attribuer des succès -des signatures de contrats notamment- qui étaient déjà annoncés avant même son arrivée à la Maison-Blanche, et pouvaient facilement être retrouvées par une recherche sur internet.
La situation économique est aussi l’un des sujets sur lesquels il tient souvent un discours confus, voire trompeur. « Nous préparons la plus grande baisse d’impôts de l’histoire », « les États-Unis sont parmi les pays qui taxent le plus ». Deux affirmations fausses, répétées chacune plus de 30 fois. Le Washington Post profite de son décompte pour regretter que le président ne soit guère mis face à ses contradictions.
Un cadeau pour le pape
LePoint.fr du 15/11 : ce mercredi 15 , le pape François a reçu en cadeau une Lamborghini blanche. Ce modèle unique n’est pas destiné à remplacer sa célèbre papamobile, mais sera mis aux enchères pour financer quatre projets caritatifs. L’argent de la vente financera en particulier un projet de reconstruction d’habitations, de lieux de culte et de structures publiques dans la plaine de Ninive, en Irak, pour aider les chrétiens chassés par la guerre à « retrouver leurs racines et leur dignité », selon le Saint-Siège.
Le souverain pontife a béni la voiture de sport et a apposé sa signature sur le capot, en présence de dirigeants du constructeur automobile. Le bolide sera confié à la maison de ventes Sotheby’s, pour des enchères prometteuses. Une Lamborghini Huracan se vend autour de 200 000 euros sur le marché, mais celle du pape devrait monter plus haut.
La Lamborghini papale subventionnera aussi une association italienne venant en aide aux victimes des réseaux de prostitution ainsi que deux associations italiennes actives en Afrique. Le pape, habitué aux cadeaux insolites, s’est déjà vu offrir par le passé une Harley Davidson, qu’il avait également mise aux enchères au profit d’œuvres caritatives.
SMIC quatari
Latribune.fr du16/11 : Le Qatar a fixé à 750 riyals par mois (166 euros) le salaire minimum pour les travailleurs immigrés. Ce salaire ne comprend pas le logement, la nourriture et les soins à la charge des employeurs. Le salaire minimum faisait partie d’un ensemble de réformes de la loi du travail annoncées par Doha, qui était sous le feu des critiques au sujet des conditions de quelque 2 millions de travailleurs migrants, employés notamment sur les chantiers du Mondial-2022.
Après l’annonce de ces réformes, l’Organisation internationale du travail (OIT) a jugé le 8 novembre que le Qatar ne violait pas les droits des travailleurs et a décidé de clore la plainte qui visait l’émirat.
Moustafa Qadri, directeur exécutif de l’organisation Equidem de recherches sur les droits de l’Homme, a estimé que « le montant de 750 riyals paraît plutôt bas du fait que le coût de la vie est élevé au Qatar et que de nombreux travailleurs paient des frais de recrutement importants à un taux d’intérêt élevé ».
Le mariage des enfants aux USA
LeFigaro.fr du 17/11 : Lorsqu’elle s’est mariée en 1971, Sherry Yvonne Johnson n’avait pas tout à fait 12 ans. « Ma mère avait l’habitude de se rendre dans une église chrétienne évangélique appelée ’La maison de la prière’. J’ai été violée la première fois à huit ans par l’évêque de la paroisse . Puis par mon beau-père. Et enfin par le diacre de cette même église. Je suis tombée enceinte de ce dernier à l’âge de neuf ans et j’ai accouché à dix. Je croyais pouvoir cacher le viol ». La mère de Sherry, à l’époque très croyante, la force à épouser son violeur âgé de 20 ans, pour sauver l’honneur et pour des raisons religieuses. Les autorités de sa ville ont refusé le mariage, mais la commune voisine a accepté. « J’ai divorcé à l’âge de 17 ans. Pendant notre relation, j’ai donné naissance à six enfants. » L’histoire de Sherry est connue et a été relayée dans de nombreux médias anglo-saxons. Difficile d’imaginer que marier une enfant de 11 ans puisse encore être possible. Pourtant, 46 années plus tard, la législation de cet État n’a aucunement été modifiée.
Tout comme Sherry, 248.000 enfants et adolescents ont été mariés aux États-Unis entre 2000 et 2010, selon l’association Unchained at last. Ces chiffres ne différencient pas les mariages forcés après un viol ou dus à l’emprise d’une religion. Alors que des pays comme le Zimbabwe, le Malawi ou El Salvador ont récemment banni le mariage des enfants, les États-Unis gardent une législation particulière à ce sujet. Certains, comme le New-Hampshire et la Caroline du Nord, permettent le mariage à partir de 13 et 14 ans. Dans 25 États, la loi ne prévoit aucun âge minimum. Des enfants peuvent se marier à condition d’avoir la bénédiction de leurs parents et le consentement d’un juge. L’âge minimum instauré dans la loi est d’ailleurs rarement définitif : la totalité des États accordent des exceptions.
Une étude de 2016 du cabinet Pew Research a révélé que les mariages de mineurs entre 15 et 18 ans étaient plus fréquents dans les États du Sud, particulièrement en Virginie-Occidentale et au Texas.
Ce phénomène touche toutes les classes sociales, aussi bien dans les États plus pauvres que dans les États riches. Dans 77% des cas, les jeunes victimes sont unies à des hommes adultes. Parmi les enfants mariés de force, les jeunes garçons représentent 15%, les filles 85%.