Ecrit 27 juin 2017
Faux radar
20minutes.fr du 22/06 : Ras-le-bol. Philippe Glorieux n’en peut plus de voir débouler des voitures bien au-dessus de 50 km/h devant chez lui. Cet habitant d’Azur dans les Landes a donc décidé de passer à l’action. Face au refus des gendarmes et de la mairie de construire un ralentisseur près de sa maison, il a installé un radar fictif au niveau de son portail.
L’objectif est de faire ralentir les automobilistes. Ce radar, qui n’est pas signalé en amont, ne flashe pas bien sûr, mais il est équipé d’ampoules grillées avec des miroirs à l’arrière qui réfléchissent la luminosité des phares. A en croire Philippe Glorieux, ça marche et surtout, il n’y a aucun danger de se faire surprendre.
Si aucune loi n’interdit l’installation d’un radar fictif sur une propriété privée, la responsabilité pénale de son propriétaire peut être engagée en cas d’accident provoqué par celui-ci. L’Etat peut aussi demander le retrait de ce radar s’il prête à confusion avec les vrais. En cas de refus de le retirer, le particulier peut recevoir une amende.
CDD d’une journée
Les Echos du 22/06 : De plus en plus d’embauches concernent des contrats courts et ceux-ci sont de plus en plus courts, en particulier dans les secteurs médico-sociaux, de la restauration ou de l’audiovisuel, constate une étude publiée le 21 juin par la Dares, le service statistiques du ministère du Travail.
Si la part des salariés travaillant en contrat à durée indéterminé (CDI) reste ultra-majoritaire, - 88 % hors intérim contre 12 % de contrat à durée déterminée (CDD) - la plupart des embauches se font désormais en CDD.
Au cours des 25 dernières années, la part des embauches en CDD a progressé, passant de 76 % en 1993 à 87 % en 2017. Dans les entreprises de plus de 50 salariés, le taux d’entrée en CDD a été multiplié par plus de quatre depuis 1993.
Les contrats signés sont de plus en plus courts. Ainsi en 2017, 40 % des salariés en CDD ont un contrat de moins d’un mois et un tiers des CDD ne dure qu’une journée.
Entre 2001 et 2017, la durée moyenne d’un CDD en France a été divisée par plus de deux, passant de 112 à 46 jours. Les contrats de moins d’un mois, qui représentaient 57 % des CDD en 1998, en représentent 83 % en 2017.
Melania « s’en fout »
NouvelObs du 22/06 : Le message n’est pas passé inaperçu. Pour se rendre dans un camp de rétention d’enfants séparés de leurs parents migrants au Texas, jeudi 21 juin, Melania Trump a porté une veste sur laquelle est inscrit le message « I really don’t care, do u ? », qui peut se traduire par « Je m’en fous complètement, et vous ? »
Devant le tollé provoqué aux Etats-Unis par ce choix vestimentaire, Donald Trump est monté au créneau en affirmant qu’elle visait les médias diffusant des « fake news » à son encontre
Scandale sexuel à MSF
l’Express du 22/06 : Ce sont d’anciennes employées de l’ONG médecins sans frontières qui ont lancé l’alerte. L’une d’entre elles rapporte qu’un collègue lui a confié qu’il était possible lors de leurs missions en Afrique de troquer des médicaments en échange de relations sexuelles. Des prestations avec de jeunes prostituées sont également dénoncées, selon des témoignages réunis par la BBC.
Ces accusations concerneraient le personnel logistique et non les médecins ou les infirmiers en poste au Kenya, au Liberia et en Afrique centrale. A la suite de ces révélations, MSF a publié un communiqué dans lequel ils assurent ne pas tolérer « l’abus, le harcèlement ou l’exploitation ». Le règlement de l’ONG interdit d’ailleurs le recours à la prostitution.
Une ancienne employée a déclaré avoir vu un membre du personnel de haut rang ramener des jeunes filles à MSF. « Les filles étaient très jeunes et on disait qu’elles étaient des prostituées », témoigne-t-elle. Ces pratiques étaient régulières selon plusieurs témoignages.
Interrogée par l’AFP, l’ONG a dit prendre « au sérieux » ces accusations, qu’elle n’a toutefois pas été en mesure de confirmer, et appelé « quiconque ayant des inquiétudes à les signaler via les mécanismes de signalement confidentiel de MSF de manière à ce que nous puissions agir ».
Piscine hors-sol
Huffington Post du 21/06 : Le souhait du couple présidentiel de faire installer une piscine hors-sol dans les jardins du fort de Brégançon, où ils passeront leurs vacances d’été, a sans surprise été accueilli par des commentaires grinçants de la part de l’opposition. D’autant que cette initiative intervient après une série de polémiques touchant à la politique sociale d’Emmanuel Macron et au train de vie du président de la République.
déjà désigné comme le « président des riches » par ses détracteurs, le chef de l’Etat a récemment défrayé la chronique en qualifiant le montant des aides sociales de « pognon de dingue ».
Dans le même temps, le gouvernement a été contraint de se justifier sur une baisse mécanique de la valeur des aides au logement (APL), qui ne sont plus indexées sur l’inflation.
Dans ce contexte, l’installation d’une piscine a immédiatement suscité des critiques, à gauche comme à droite.
On y perd son latin
Le Monde.fr du 23/06 : « c’est une galéjade ! » Les poissonniers du Vieux-Port de Marseille ne décolèrent pas après la verbalisation de plusieurs d’entre eux il y a une semaine pour ne pas avoir inscrit le nom latin des poissons sur leurs étals. « Les clients ne font même pas la différence entre la rascasse et le rouget, qu’est-ce qu’on vient nous demander de mettre le nom en latin ! », s’agace Marie qui a été verbalisée pour la première fois en vingt-cinq ans de métier.
Comme elle, une dizaine de poissonniers vendant chaque matin leur marchandise sur le célèbre Vieux-Port ont été sanctionnés le 14 juin à l’occasion d’une opération de contrôle, mobilisant une vingtaine d’agents des services de l’État (direction départementale des territoires et de la mer, de la protection des populations et de la Direccte ).
Il leur est notamment reproché de ne pas avoir affiché le nom scientifique des poissons comme le veut la réglementation européenne et, pour d’autres, ne pas avoir affiché les prix.
Patrick, revendeur de poisson, a, lui, vu toute sa marchandise saisie pour être détruite par les contrôleurs, car il ne pouvait pas justifier la zone dans laquelle son poisson avait été pêché. « J’ai voulu appeler le pêcheur, mais ils ne m’ont pas laissé faire. c’est une honte, ils auraient au moins pu donner tout ça aux pauvres », s’emporte le commerçant qui risque entre 400 et 1 500 euros d’amende et attendait sa convocation au tribunal.
« Emmanuel Macron m’a garanti, après avoir éclaté de rire quand je le lui ai appris, que les poissonnières du Vieux-Port n’auraient désormais plus à écrire, en latin, le nom des poissons qu’elles vendent », a fait savoir, pour sa part, dans un communiqué le maire, Jean-Claude Gaudin, qui a déjeuné vendredi avec le président de la République.
A propos, un apolectus est un Thon de moins d’un an et zeus est un Saint-Pierre.