Ecrit le 20 mai 2020
Aide aux migrants
LEXPRESS.fr du 13/05 : cédric Herrou était de nouveau devant la justice mercredi. L’un des symboles de l’aide aux migrants a finalement été « renvoyé de toutes les poursuites » à son encontre, par la cour d’appel de Lyon, qui le rejugeait après la consécration du « principe de fraternité » par le Conseil constitu-tionnel.
L’agriculteur militant de la vallée de la Roya avait saisi le Conseil constitutionnel après avoir été condamné en août 2017 à quatre mois de prison avec sursis par la cour d’appel d’Aix-en-Provence pour avoir convoyé quelque 200 migrants, principa-lement érythréens et soudanais, de la frontière italienne jusque chez lui, puis d’avoir organisé un camp d’accueil.
Le 6 juillet 2018, les Sages estimaient qu’« une aide désintéressée aux migrants, qu’elle soit individuelle ou ’militante’ et organisée, ne doit pas être poursuivie ». En découlait « la liberté d’aider autrui, dans un but humanitaire, sans considération de la régularité de son séjour sur le territoire national ».
La Cour de cassation a retenu ce « principe de fraternité » et annulé en décembre 2018 la condamnation de cédric Verrou, renvoyant l’affaire devant la cour d’appel de Lyon, qui l’a relaxé.
Traitement fatal
franceinfo du 09/05 : Ils espéraient mettre au point un remède. Il s’est avéré fatal. Un pharmacien indien de 47 ans est mort et son patron a été hospitalisé après avoir bu une décoction de leur fabrication, dont ils espéraient qu’elle puisse guérir du Covid-19, a annoncé la police indienne, samedi 9 mai.
Les deux hommes travaillaient pour une entreprise spécialisée en phytothérapie et essayaient sur eux-mêmes le supposé traitement (un mélange d’oxyde nitrique et de nitrate de sodium) dans une maison située à Chennai, dans le sud-est du pays. K. Sivanesan, 47 ans, avait développé sa formule en effectuant des recherches sur internet et acheté les ingrédients sur un marché local.
Pour l’instant, il n’existe pas de médi-cament ou de vaccin contre le Covid-19, ce qui a conduit à une course mondiale pour trouver un remède à cette maladie qui a tué au moins 300 000 personnes à travers le monde. En Inde, près de 60 000 cas ont été recensés et un strict confinement a été imposé pour tenter de contenir la propagation du coronavirus.
Disney World
Le Point.fr du 03/05 : En plein confinement, un Américain a été arrêté par la police sur l’île Discovery, située dans le parc Disney World, le 30 avril dernier. Richard McGuire, 42 ans, avait décidé de se confiner dans cet endroit de plus de quatre hectares localisé près d’Orlando, en Floride, aux États-Unis. Une île fermée au public depuis 1999.
L’homme a précisé aux enquêteurs être arrivé le 27 ou 28 avril sur l’île dans le but d’y rester confiné une semaine. Afin d’être à son aise, Richard McGuire avait installé un petit camping.
Sa présence avait été remarquée par une employée de la sécurité du parc. Il avait été vu en train d’utiliser un bateau de l’entreprise le 30 avril, jour de son arrestation. Avant l’arrivée de la police, plusieurs appels sonores avaient retenti, ne donnant lieu à aucune réaction de la part de Richard McGuire qui ne souhaitait pas quitter ce qu’il appelle son « paradis tropical » composé d’une faune et flore riche. Jadis, cette île était un parc zoologique ouvert aux visiteurs du parc Walt Disney World. Aujourd’hui, les lieux sont laissés à l’abandon. Ou presque.
Mise à la porte
Ouest-France du 14/05 : Pour entamer le déconfinement, lundi 11 mai, une octogénaire originaire de Biarritz ne s’attendait certainement pas à ça. Après être sortie pour faire quelques courses, la retraitée a découvert sur le palier de son appartement du quartier Beaurivage des effets personnels, des vêtements et des sacs contenant la nourriture de son frigo. Son logeur a profité de son absence pour vider le petit meublé que la vieille dame louait depuis le mois de novembre.
Le propriétaire des lieux a ainsi indiqué à la locataire de 83 ans qu’il souhaitait récupérer son bien au plus vite. Il avait même fait changer les serrures de l’appartement lorsque l’octogénaire était partie. Il souhaitait visiblement proposer son logement pour la prochaine saison estivale alors que l’occupante reconnaît de son côté quelques retards dans les loyers. Mais ces derniers seraient dus, selon elle, au dysfonctionnement de La Poste pendant le confinement.
Face aux policiers, le bailleur a expliqué que c’est la retraitée elle-même qui a entrepris de déménager. Une version contestée par l’intéressée et son avocate qui précise également qu’aucune procédure d’expulsion n’a été entamée et qu’avec la crise sanitaire, la trêve hivernale a été prolongée jusqu’au 10 juillet.
Une procédure de référé auprès d’un juge des contentieux et de la protection a été lancée pour trouver au plus vite une solution. Et ne pas laisser l’octogénaire sans toit. En attendant, elle a été prise en charge par des proches.
L’amour à la plage
France.tvinfo du 08/05 : Vers 18h30, la police municipale de La Grande Motte a reçu un appel de riverains du bord de mer : ceux-ci avaient repéré un couple en train de s’ébattre chaleureusement entre les dunes. Et ce malgré l’interdiction d’aller sur la plage dans le cadre du confinement et des restrictions de fréquentations de certains espaces pour éviter la propagation du coronavirus.
Rapidement, police municipale et gendarmerie sont intervenues conjoin-tement. Arrivées trop tard pour prendre le couple en flagrant délit, même si celui-ci n’en était qu’Ã une mise en bouche préliminaire, il a été constaté un défaut d’attestation dérogatoire de déplace-ment, même pour une simple sortie de pratique sportive à moins d’un kilomètre de leur résidence. L’homme, pantalon baissé, n’a pas eu le temps de prendre ses jambes à son cou.
Nous leur avons dressé une contravention de 135 euros à chacun pour accès sur un lieu interdit par arrêté préfectoral. « Nous n’avons pas retenu l’exhibitionnisme, nous avons été gentils »... explique le responsable de la Police Municipale de la Grande-Motte.
Label familial
Le Point.fr du 09/05 : Alejandrina Guzman, la fille d’El Chapo, le plus célèbre narcotrafiquant de la planète, n’engage rien à moitié. Lorsqu’elle se consacre à ses actions caritatives, elle prend soin de fournir un masque noir « anti-coronavirus » portant en lettres dorées l’inscription « El Chapo 701 ».
En 2009, Joaquin Guzman, alias El Chapo, figurait au 701e rang dans le classement des grandes fortunes du magazine américain Forbes. Avec un pactole évalué à un milliard de dollars. Condamné à perpétuité en 2019,il est placé à l’isolement 23 heures sur 24 dans la prison la plus sécurisée des États-Unis.
Alejandrina, 36 ans, l’une des onze enfants du mafieux, a le sens des affaires. En pleine épidémie, elle assure la promotion de sa compagnie baptisée « El Chapo 701 » en multipliant les dons.
Face aux trafiquants, le président mexi-cain Andres Manuel Lopez Obrador se révèle impuissant. En mars 2020, 2 585 personnes ont été tuées dans le pays. Soit le pire bilan mensuel depuis dix ans. Alors les gestes humanitaires des organisations criminelles l’agacent. Les intéressés s’en moquent. Mieux, à l’heure où la pandémie ampute leurs revenus, ils entendent séduire la population. En apportant une assistance que l’État se montre incapable de fournir.