Ecrit le 12 août 2020
Agressions sexuelles
LEXPRESS.fr du 16/07 : A l’initiative du pape François, le Vatican a publié des directives à destination des ecclésiastiques sur la procédure à suivre pour enquêter sur des soupçons d’agressions sexuelles sur mineurs au sein de l’Eglise.
De fait les documents publiés ne proposent pas de nouvelles normes, ni n’ont vocation à substituer la justice de l’Eglise catholique à la procédure judiciaire, souligne le Vatican.
Le Vatican a notamment rédigé un formulaire de signalement de délit. Le responsable alerté doit renseigner l’identité du prêtre soupçonné, ses différents ministères, la date des faits et le nom de la ou des victimes présumées, les mesures prises par l’autorité ecclésiastique ainsi que, en cas de procédure pénale, le nom du procureur et des avocats saisis.
L’Eglise est depuis plusieurs années en pleine tourmente avec les révélations successives sur des scandales massifs d’agressions à caractère pédophile commises pendant des décennies par des prêtres ou des religieux et souvent couverts par leur hiérarchie dans plusieurs pays, notamment aux Etats-Unis, au Chili ou en Allemagne.
En France, le cardinal Philippe Barbarin a été condamné en 2019 pour ses silences sur les agissements d’un ancien prêtre de son diocèse lyonnais, Bernard Preynat, lui-même condamné pour agressions sexuelles sur mineurs. Mais Mgr Barbarin a ensuite été relaxé en appel en janvier dernier avant de démissionner de ses fonctions d’archevêque en mars.
Le pape François, selon qui ces dérives font du clergé « un instrument de Satan », avait fait un pas de plus en décembre dernier en levant le secret pontifical, tout en maintenant un minimum de confidentialité.
Doigt d’honneur
Le Point.fr du 07/08 : L’Allemagne est connue pour être le pays des longues portions d’autoroutes où les automobilistes sont autorisés à dépasser allègre-ment les limitations de vitesse habituelles. Mais cette entorse au règlement unique en Europe n’empêche par les policiers allemands d’être intransigeants avec ceux qui jouent les chauffards sur les routes normales. Et quand l’automobiliste les nargue, la sanction est plus que triplée.
Un Allemand, flashé par un radar sur une route près de la ville de Kulmbach, a eu la mauvaise idée d’adresser un doigt d’honneur à l’appareil.
Ce geste lui a valu une amende 75 fois plus élevée que la normale. Au volant de sa BMW X5, le conducteur avait pourtant dépassé la limite autorisée de seulement 11 km/h, sur une portion de route limitée à 70 km/h.
Après avoir découvert le cliché, les agents ont décidé de saisir le Tribunal qui a condamné l’automobiliste pour injures envers des services de police. Alors qu’il aurait dû s’acquitter d’une simple amende de 20 euros, il a finalement dû régler 1 500 euros et s’est vu retirer son permis pendant un mois.
En Italie, une conductrice d’une Ford Focus a été flashée à 703 km/h alors que la vitesse était limitée à 70 km/h. Elle a été sanctionnée d’une amende de 847 euros et d’un retrait immédiat de permis. Sauf que le radar était défectueux... L’automobiliste, qui a contesté l’amende et le retrait de points, n’a pour l’instant pas obtenu gain de cause.
Ile de glace
le Figaro.fr du 07/08 : Le service canadien des glaces de l’ECCC (Environnement et Changement climatique Canada) a annoncé que le plateau de glace de Milne venait de se briser, laissant une île de glace de 79 km2 dériver dans l’océan arctique. A titre de comparaison, l’île de Manhattan à New York mesure 60 km2 et Paris intramuros 105 km2.
« Les températures au-dessus des normales, les vents du large et l’eau libre près du plateau de glace font tous partie de la recette de rupture », écrivaient-ils alors sur le réseau social. Il fait 5°C de plus cet été en Arctique que la moyenne des 30 dernières années.
Le même service des glaces canadien a diffusé le lendemain, une animation montrant comment cette gigantesque plate-forme gelée s’est brisée entre le 30 juillet et le 4 août, perdant brutalement 40% de sa surface.
« C’était le dernier plateau de glace intact (de l’arctique canadien, et il s’est complètement disloqué », constate avec tristesse Luke Copland, glaciologue à l’université d’Ottawa.
NDLR : en Suisse Une partie du glacier de Tourtemagne s’est effondré jeudi 6 août. En Italie un glacier de 500 000 m³ menace de s e détacher du Mont Blanc.
Accusations de sexisme
LePoint.fr du 06/08 : Le 15 juillet, quelques jours après le remaniement, le secrétaire général du gouvernement Marc Guillaume a été évincé. Un fait rare dans l’histoire de la République. A chaque changement de gouvernement, le titulaire de ce poste stratégique n’était que très rarement remplacé. Plusieurs rumeurs avaient circulé pour expliquer ce départ express.
L’une d’elles mettait en avant la place trop importante qu’avait prise ce haut fonctionnaire. Mais une toute autre raison pourrait en partie expliquer les circonstances de cette disgrâce. D’après Le Monde, Marc Guillaume aurait fait l’objet, sans être nommé, d’une note groupée rédigée à plusieurs mains par les collaboratrices de l’Élysée, dénonçant des paroles sexistes.
Marc Guillaume n’en serait pas à son premier coup d’essai et il traînerait derrière lui une réputation bien connue dans les couloirs de l’Élysée. « déjà , lorsqu’il était directeur des affaires civiles et du sceau au ministère de la justice, ses blagues salaces étaient pénibles », glisse un fonctionnaire au Monde.
S’il n’y a pas eu de sanction, une mise au point a néanmoins eu lieu. Marc Guillaume aurait calmé le jeu. Une misogynie, dont il se défend auprès du quotidien d’informations, mais qui pourrait ne pas être étrangère à son départ.
Frais de justice
LePoint.fr du 07/08 : Analyser les dépenses de la présidence de la République permet d’avoir des surprises. Dans le rapport de la Cour des comptes sur le budget de l’Élysée, un poste de dépense a particulièrement augmenté : les « dépenses de protection juridique » réglées par le palais de la rue du Faubourg-Saint-Honoré. Ainsi, ces dépenses ont représenté 159 766 euros en 2019 contre 2 352 euros en 2018.
Conformément à la loi, « la présidence prend en charge des frais d’avocats liés à la protection juridique des fonctionnaires ou contractuels qui en font la demande, en raison de leur mise en cause dans le cadre de leurs fonctions », rappelle le rapport de la Cour des comptes.
Ainsi, 14 affaires font l’objet de ces dépenses, « les trois plus importantes, représentant 63 % du montant provisionné, relèvent de mandatures précédentes », note la Cour.
Et c’est le cas notamment de l’affaire dite des « sondages de l’Élysée », dans laquelle est incriminé Claude Guéant, alors secrétaire général de l’Élysée au moment des faits. Cette affaire s’est déroulée durant la présidence de Nicolas Sarkozy : des sondages, payés par de l’argent public, auraient été commandés dans des conditions irrégulières.
Claude Guéant a confirmé à France Inter bénéficier de cette enveloppe pour 100 % de ses frais judiciaires dans cette affaire, « comme la loi le prévoit », dont le procès devrait avoir lieu en 2021.
Patrick Buisson, proche conseiller de Nicolas Sarkozy, du ministère de l’Intérieur à l’Elysée. est aussi mis en cause dans cette affaire.