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Palmarès des entreprises
Le groupe « Le télégramme » de Brest, vient de publier son premier Palmarès des Entreprises de Bretagne et de Loire-Atlantique. Sur 100 pages, il fournit des références sur 1000 entreprises des 5 départements de la Bretagne intégrale. La plupart des données chiffrées sont de 2003.
Parmi les 162 premières entreprises de Bretagne-Loire-Atlantique, classées en fonction de leur chiffre d’affaires, on trouve en tête Système U (Carquefou), puis Terrena (Ancenis), Peugeot-Citroë n (Chartres de Bretagne), Yves Rocher (La Gacilly) et Chantiers de l’Atlantique (St Nazaire). Aucune entreprise de Châteaubriant ne figure dans ces 100 premières. On note cependant Chaillous (Nantes) en 152e position.
Ouest-France est 49e, Gâtine-Viandes (La Guerche) est 70e
Viol en tête
Sur 106 entreprises principales de Loire-Atlantique,
la société Viol Frères est classée 76e, avec un chiffre d’affaires de 58,3 M€ (M€ = millions d’euros), une progression de 7,9 % de ce chiffre d’affaires et 200 salariés.
Kuhn-Huard (charrues) est classée 84e avec un chiffre d’affaires de 54,1 M€, une baisse de 0,1 % de ce chiffre d’affaires, et 297 salariés.
On retrouve Viol Frères à la 69e place (sur 108) dans le domaine agro-alimentaire et Kuhn-Huard 13e sur 104 dans l’industrie automobile. Le garage SADAC est 83e sur 108 (avec chiffre d’affaires de 15,8 M€, en baisse de 18,3 %, et 44 salariés).
En Bâtiment Travaux Publics, l’entreprise Hervé est 52e sur 54 (avec chiffre d’affaires de 22,8 M€, en baisse de 4,1 %, et 198 salariés)
En Commerce Grande Distribution, le magasin Hyper U (léa Distribution) est 75e sur 76 (avec chiffre d’affaires de 36,1 M€, en hausse de 19,2 % et 99 salariés)
Dans le secteur Industrie, la FMGC (Soudan) est 46e sur 54 (avec chiffre d’affaires de 37,1 M€, en hausse de 10,4 % et 274 salariés)
En Services/Informatique/Conseil on trouve le groupe Zéphir de Châteaubriant (avec chiffre d’affaires de 10,2 M€, en hausse de 18 % et 42 salariés)
Ainsi, sur 1000, seulement 7 entreprises sont dans la région de Châteaubriant. Cela ne fait pas beaucoup.
(*) M€ = millions d’euros
Communauté de communes du Castelbriantais
SOS entreprises
Lassée d’entendre dire que l’économie est le parent pauvre de la Communauté de Communes du Castelbriantais, celle-ci a consacré son dernier bulletin (décembre 2004) à la « volonté de mobiliser les énergies du territoire castelbriantais ». Un bel exemple de trompe l’Å“il.
Le leit-motiv : la taxe professionnelle unique dont « le taux moyen pondéré baisse chaque année ». On oublie de dire qu’il baisse effectivement pour les entreprises de Châteaubriant mais qu’il augmente pour la plupart des petites communes environnantes.
Les implantations d’entreprises : il y a eu des déplacements d’entreprises mais les réelles implantations nouvelles se comptent sur les doigts d’une main : SOS jardin (combien de salariés ?), Comptoir de l’encre (2 créateurs sans salariés).
Des promesses ont été faites : l’implantation, sur la zone de la bergerie, de MM. Bouju (carrelage, St Aubin) et Diais (arrosage irrigation à Louisfert). Pas de nouvelles. « Castel carrelage » devait ouvrir en avril 2004. Pas de nouvelles.
Des entreprises ont disparu : la CIC (confection), France-Autruches et bientôt le magasin Rivoli. Le bulletin de la Communauté de Communes du Castelbriantais les passe soigneusement sous silence.
A part ça, la CCChbt présente avec fierté des entreprises qui fonctionnent bien mais qui sont déjà implantées depuis longtemps : elles ne doivent rien à l’action de la CCChbt depuis 2001,
Alors, bien sûr, la CCChbt sort des chiffres montrant que la zone de Châteaubriant a un taux de chômage inférieur à celui de Nantes. C’est normal mais pas réjouissant : c’est tout simplement que les jeunes sont partis chercher du travail ailleurs et que les plus vieux sont en retraite ou dispensés d’inscription à l’ASSEDIC. Entre les plus jeunes et les plus vieux, les salariés sans boulot se désolent et les entreprises ne manquent pas vraiment de main d’œuvre sinon elles feraient l’effort d’embaucher et de former des salariés.
Ecrit le 15 décembre 2004
Pas terrible !
La situation dans les entreprises de Châteaubriant n’est pas au beau fixe.
Dans telle entreprise de sous-traitance, un client a exigé des tarifs inférieurs de 30 % aux tarifs antérieurs. Le patron a imposé une baisse de 500 € par mois à ses cadres. « travaillez plus » qu’il dit Sarko. LÃ c’est « travaillez autant, et gagnez moins ! »
Dans une autre entreprise, où la charge de travail est faible, tout le monde est prié d’utiliser tous les crédits-temps possibles (congés, RTT et tous espaces temps récupérables). L’entreprise terminera sa semaine le jeudi midi (32 h / semaine). Une partie des salariés sont priés d’aller travailler dans une autre usine du groupe, dans le Nord. Il y avait quelques intérimaires qui devaient être embauchés. On verra l’année prochaine... Quatre ou cinq emplois seront créés ? On ne dit pas que c’est pour remplacer des départs en retraite. Pour la communication, créer c’est mieux que remplacer. C’est plus tendance. Cette entreprise, pourtant, va de l’avant. Elle a été citée en mars 2004 par l’ANVAR, comme un exemple d’innovation.
La proximité ... à voir de loin
« Et si on s’investissait dans un Fonds de Proximité » s’est dit la Jeune Chambre Economique de Châteaubriant, désireuse de lever des fonds pour financer les entreprises locales.
Première tâche : savoir ce qu’est un FIP (Fonds d’investissement de Proximité). réponse : c’est une « caisse » dans laquelle on place de l’argent (s’il en reste à la fin du mois). Cet argent est destiné à soutenir une PME (petite et moyenne entreprise) non cotée en Bourse. La personne qui place de l’agent peut obtenir une réduction d’impôt de 25 % des placements effectués. Exemple : si vous avez 10 000 € à placer pendant au moins 5 ans, vous pouvez obtenir une réduction d’impôt de 2500 €. Il est évident que ce genre d’investissement ne s’adresse pas aux citoyens de base !
Deuxième tâche : savoir s’il y a des entreprises intéressées, d’une part pour recevoir de l’argent, d’autre part pour en placer. La JCE a contacté 150 entreprises de la région castelbriantaise, de plus de 10 salariés. Seules 15 entreprises ont répondu, signalant qu’elles ont des projets d’investissement et/ou de transmission et que, éventuellement, elles seraient prêtes à mettre de l’argent dans un FIP (fonds d’investissement de proximité).
Patatras :
un grand Flop pour les petits FIP
Les initiateurs du projet confondaient proche et local. Dans leur idée il serait bon de mobiliser des capitaux locaux pour aider des entreprises locales. hélas, selon les termes de la loi Dutreil du 6 août 2003, la « proximité » concerne au minimum une Région voire trois Régions voisines, par exemple, pour nous, Bretagne, Pays de Loire, Poitou-Charentes.
De plus, pour qu’un FIP soit viable, il faut qu’il soit piloté par une « société de gestion » agréée par l’Autorité des Marchés Financiers. Selon les spécialistes, un FIP de moins de 5 000 000 € n’est pas viable et il n’est pas raisonnable de développer un FIP sur un territoire trop étroit....
Bref, le flop : « il apparaît que le FIP tel qu’il a été défini par le législateur, ne semble pas adapté à un territoire de la taille du Pays de Châteaubriant ». déception. Les entrepreneurs locaux savent bien que le développement de leur entreprise dépend étroitement du développement des autres entreprises du territoire. Alors que faire ? Comment faire ? La question reste posée .... Sans réponse pour l’instant
Les chiffres du chômage en novembre 2004 : toujours autant de sanctions, toujours plus de précarité et de chômeurs de longue durée
Comme chaque fin de mois, le ministère du travail publie les chiffres du chômage en France : 2 448 900 demandeurs d’emploi de catégorie 1 (immédiatement disponibles) *
Sur un an, le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie 1 est en hausse de 0,5 % (- 0,2 % pour les hommes et +1,3 % pour les femmes).
Pour le mois de novembre 2004 : 355 155 personnes sont sorties des fichiers de l’ANPE.
– . 23,9% des personnes (83 893 personnes) déclarent avoir retrouvé un emploi. (en données brutes)
– . 45,7 % sont des radiations (voire sanctions) : (166 224 personnes) :
– Absence au contrôle : 127 135
– Radiation administrative :35 089
Les autres sorties se répartissent ainsi :
â–º- Entrée en stage : 44 488
â–º- Arrêt de recherche (maternité, maladie, retraite.....) : 28 373
â–º- Autres motifs : 32 177 (on aimerait bien connaître les motifs...)
On retiendra aussi que l’ANPE a reçu pour l’ensemble du mois de novembre 268 000 offres d’emploi dont 59 % représentaient des emplois considérés comme « non durables » par l’ANPe à savoir qu’ils proposaient une embauche de moins de six mois. Les offres d’emplois déposées à l’ANPE représentent donc à peine plus de 10 % des demandeurs d’emploi de catégorie 1, c’est dire la faiblesse de l’offre.
La forte augmentation sur les 12 derniers mois des catégories 6, c’est à dire des demandeurs d’emploi ayant une activité de plus de 78 heures dans le mois écoulé est, elle aussi, révélatrice de la précarisation et balaie tous les discours culpabilisant les chômeurs.
A noter aussi que sur l’ensemble des 12 derniers mois, les chômeurs de longue durée (plus d’un an d’inscription sur les listes) ont augmenté de 2,6 %
Et dire qu’il y en a encore qui veulent nous faire croire au plein emploi. Et d’autres qui nous serinent, avec leur dialectique à trois balles, que s’il y a du chômage c’est parce qu’ils ne peuvent pas licencier.
D’après Ludovic Prieur, HNS-info
En ce qui concerne La Loire-Atlantique, et plus particulièrement la zone d’emploi de Châteaubriant, voici les chiffres du chômage en novembre 2004 :
Zone d’emploi de Châteaubriant, nov. 2004
– 2981 demandes d’emploi de catégorie 1 (au lieu de 2894 en fin octobre, soit une hausse de 3 % en un mois)
– Hausse de 3,1 % sur un an
– Taux de chômage 8,3 % en septembre 2004
– On peut y ajouter 917 demandeurs de catégorie 6 *
Taux de chômage en septembre 2004 :
Châteaubriant | 8,3 |
Nantes | 9,0 |
St Nazaire | 10,5 |
Angers | 9,3 |
Pays de Loire | 8,3 |
France | 9,9 |
Châteaubriant est au 7e rang sur 16, en commençant par les taux les plus hauts.
Evolution du chômage de nov. 2003 à nov. 2004 :
Châteaubriant | + 3,1 % |
Nantes | + 0,1 % |
St Nazaire | - 6,5 % |
Angers | - 3,3 % |
Pays de Loire | - 0,5 % |
Evolution du taux de chômage
Zone de Châteaubriant :
Juin 2000 : | 7,3 % |
Septembre 2000 : | 7,0 % |
décembre 2000 : | 6,7 % |
(puis élection d’Alain Hunault en mars 2001)
Juin 2001 : | 6,7 % |
Septembre 2001 : | 7,2 % |
Juin 2002 : | 7,4 % |
Septembre 2002 : | 7,4 % |
décembre 2002 : | 7,6 % |
Mars 2003 : | 7,7 % |
Juin 2003 : | 7,8 % |
Septembre 2003 : | 8,1 % |
décembre 2003 : | 8,5 % |
Mars 2004 : | 8,4 % |
Juin 2004 : | 8,4 % |
Septembre 2004 : | 8,3 % |
Encore une fois le maire de Châteaubriant n’est pas responsable du chômage mais il a tort de le nier.
Notes :
– la zone d’emploi de Châteaubriant comprend la ville de Châteaubriant et un territoire tout autour.
– Chômeurs catégorie 1 : immédiatement disponibles, et cherchant un contrat à durée indéterminée et à temps plein
– Chômeurs catégorie 6 : à la recherche d’un emploi à temps plein mais ayant travaillé plus de 78 h dans le mois
Chômage, Janvier 2005
Ca vient de sortir
Voici les chiffres du chômage sur la zone de Châteaubriant (qui n’est pas la même zone que celle de l’ANPE de Châteaubriant !)
En décembre 2004, le nombre de chômeurs était en baisse (catégorie 1) avec forte augmentation du travail précaire (catégorie 6).
En janvier 2005, les choses ne s’arrangent pas !
Date | catégorie 1 | catégorie 6 |
déc.2003 | 2953 | 837 |
déc.2004 | 2855 | 1005 |
Date | catégorie 1 | catégorie 6 |
janv.2003 | 2782 | 903 |
janv.2004 | 3058 | 726 |
janv.2005 | 3066 | 831 |
Marché du travail
Région de Châteaubriant
Le conseil de développement vient de publier sa septième « lettre du marché du travail », fruit d’un travail commun avec différentes structures comme la Mission Locale, l’ANPE, la Chambre de Commerce, le Centre d’Orientation, l’AFPA , etc. Elle est téléchargeable sur le site www.paysdechateaubriant.com dans la rubriques « les études »
Cette lettre est un outil d’analyse qui débouche notamment sur la mise en place de formations adaptées au public local
L’évolution des demandeurs d’emploi dans la zone de Châteaubriant montre une augmentation des chômeurs en 2002 et en 2003, particulièrement en fin d’année. L’augmentation s’est poursuivie en 2004, mais la période septembre-décembre 2004 manifeste une baisse (intérim non pris en compte)
Les femmes représentent 48,9% des demandeurs d’emploi. Ce taux passe à 56% chez les jeunes. La baisse du nombre de demandeurs d’emploi est moins prononcée chez les femmes (-1,8%) que chez les hommes (-2,7%).
ï€ Le chômage des jeunes augmente sur le territoire. A fin février 2005, on comptait 403 jeunes de moins de 25 ans inscrits en catégorie 1, soit une hausse de 2,5% sur un an.
La part des jeunes est elle aussi en augmentation (+ 1 point). Ils représentent aujourd’hui 21,1% des demandeurs d’emploi de l’agence de Châteaubriant. Ce taux est largement supérieur au taux national (16,9%) ainsi qu’aux taux régionaux et départementaux (respectivement de 20% et 18,6%).
ï€ Entre février 2004 et février 2005, les demandeurs d’emploi de longue durée ont augmenté de 10,7% (contre 6,5% pour l’ensemble des Pays de la Loire). Cet accroissement est particulièrement important chez les demandeurs inscrits depuis plus de 2 ans (+33,6%).
Offres d’emploi :
ï€ L’agence ANPE de Châteaubriant a enregistré 1 836 offres d’emploi entre avril 2004 et mars 2005. On assiste à une légère hausse (+3,6%) par rapport à la période avril 2003 à mars 2004.
Les contrats de 1 à 6 mois restent majoritaires (53%) dans les offres enregistrées, ce qui illustre bien la précarité de la situation sociale.
ï€ Le nombre de contrats de « 6 mois et moins » diminue cependant au profit des emplois en CDI traduisant une augmentation de la durée des contrats proposés.
Le nombre de CDI est en forte croissance entre les 2 périodes : + 32% soit 140 offres de plus. Mais des propositions de CDI à 10 heures par semaine ont été faites ! On vit comment avec ça ?
« Nous avons des difficultés à pourvoir les offres du bâtiment » dit l’ANPE.
Mais ce n’est pas lié au refus des salariés ! : les employeurs ont de fortes exigences sans promesse d’un salaire suffisant. D’ailleurs le taux de salaire assez faible dans notre région pousse les salariés les plus qualifiés à aller chercher du travail ailleurs.
Emplois aidés
Le Conseil de développement publie ensuite un panorama des « emplois aidés » : Adoptée le 18 janvier 2005, la loi de programmation pour la cohésion sociale (dite loi BORLOO) a profondément modifié le paysage des contrats aidés : contrat de professionnalisation, contrat d’apprentissage, contrat jeune en entreprise, contrat initiative emploi, contrat d’accompagnement dans l’emploi, contrat d’insertion CI-RMA, contrat d’avenir ......
Ce ne sont pas les contrats qui manquent, ce ne sont pas les salariés qui manquent ... ce sont les employeurs qui ne sont pas au rendez-vous.
Le Conseil de développement souhaite populariser son action et travailler à l’échelon du Pays de Châteaubriant dans trois domaines :
– la mobilité*
– l’insertion professionnelle des femmes
– la vie associative
Contact : Conseil de développement,
14 rue des Vauzelles à Châteaubriant -
02 40 28 36 64
647 emplois à pourvoir en 2006 ?
Voici une initiative de Communauté de Communes du Castelbriantais qui aurait pu être excellente si elle ne s’était pas résumée à un « coup de publicité » : jeudi 13 avril 2006 l’ANPE, l’ASSEDIC et « C3 consultants » ont été conviés à une réu-nion sur l’emploi. Les chefs d’entreprise n’ont été invités que le 10 avril. Ils avaient été oubliés !
Il y avait du beau monde,
– des institutions (Mission locale, atelier pédagogique personnalisé, ADIC, Pays-de-Châteaubriant-Initiative , centre d’information et d’orientation, GRETA , etc) souvent invités au dernier moment
– des chefs d’entreprise : ABRFI, Sauvager, Hervé, RBL, Cardinal Health, Viol, Malgogne, Barbazanges, intérim, etc
– Et le directeur de l’ASSEDIC et le directeur de l’ANPE.
En revanche on n’a vu personne du côté du Conseil Général (qui s’occupe pourtant d’emploi) ni du côté du Conseil de développement, ni du côté de l’ACPM . Sans doute pas invités.
Le directeur régional de l’ASSEDIC, M. Dubrunfaut, a expliqué que, en dehors de ses tâches traditionnelles (versement d’allocation chômage, aides à la formation), cet organisme fait chaque année des études statistiques. Voici le nombre d’emplois :
Sur le site : http://www.assedic.fr on trouve un certain nombre d’indications sur le bassin d’emploi de Châteaubriant :
Jusqu’Ã 2001, le nombre d’emplois a augmenté, comme au niveau des Pays de Loire, mais il a diminué en 2002, a remonté un peu en 2003, puis a baissé encore en 2004. Par rapport à 2001, la baisse est de 2,6 %.
Ce qui est étonnant : entre 2003 et 2004, il y a eu :
– Augmentation de 46 emplois hommes
– Diminution de 207 emplois femmes
Dans ces chiffres ne sont compris que les emplois salariés industrie, construction, commerce, services. La fonction publique et l’agriculture n’y figurent pas.
Structure
On peut noter une évolution dans le bassin d’emploi de Châteaubriant :L’industrie a perdu 7 % de ses emplois en un an, mais le secteur de la construction a continué à progresser, de même que les services.
Si l’on compare le bassin d’emploi de Châteaubriant avec la Région Pays-de-Loire, on s’aperçoit que la structure des emplois est différente. L’industrie est encore importante dans la région de Châteaubriant ... mais attention : ce qui autrefois était une richesse (l’industrie) est devenu un risque (délocalisations), tandis que les services aux personnes et aux entreprises sont moins sujets à délocalisation.
Des embauches
Pour le bassin d’emploi de Châteaubriant, l’ASSEDIC estime que 647 embauches sont à prévoir en 2006, sur les 1306 entreprises de la région.
45 maçons qualifiés 44 animateurs 36 aide-soignantes 25 plâtriers-charpentiers 23 ouvriers TP (travaux publics) 22 conducteurs d'engins TP 17 ouvriers qualifiés industrie 17 coiffeuses esthéticiennes 17 bouchers ou boulangers 17 secrétaires
Ce sont des chiffres bruts. Il n’y a aucune comparaison possible entre les 45 maçons qualifiés (qui sont sûrement à temps plein) et les 44 animateurs de centres de loisir qui seront presque tous saisonniers.
La moitié des 647 emplois sont jugés « difficiles » : pas assez de candidats pour les postes proposés. Pour autant les employeurs continuent à privilégier l’intérim, les contrats précaires et les salaires au SMIC.
Selon l’ASSEDIC il existe des formations conventionnées, de 4 à 12 mois, permettant d’acquérir les qualifications nécessaires. « A la suite de quoi, plus des deux-tiers sont en situation d’emploi de plus de 3 mois ».
témoignages d’employeurs
« Depuis 10 ans nous faisons une dizaine d’embauches par an » ont dit les ABRFI en reconnaissant « un ralentissement actuellement ».
FMGC : « nous avons actuellement 320 salariés permanents et 50 intérim, nous faisons 80 000 tonnes de fonte par an et nous pensons arriver à 100 000 tonnes d’ici 4-5 ans. Nous embauchons en CDI une dizaine de personnes par an, après un temps d’intérim »
RBL : « Nous cherchons des thermoformeurs et des magasiniers ».
Castelviandes « nous avons créé 100 emplois en 10 ans, avec formation interne. Nous pensons recruter 30 personnes d’ici 2 ans, bouchers, manutentionnaires »
méca-Atlantique : « Notre chiffre d’affaires a progressé de 30 % en 2005, nous avons embauché trois salariés d’UFM fin 2004 et nous en sommes satisfaits »
Hervé et Sauvager (travaux publics) : « nous cherchons à recruter »
Conclusion
En dehors de chiffres intéressants, cette réunion avait un petit air « donneur de leçons » du style : des emplois il y en a. Si vous n’en trouvez pas c’est de votre faute, c’est que vous ne voulez pas partir loin de chez vous, c’est que vous ne voulez pas changer de métier.
Ce qui n’a pas été dit : « c’est que vous ne voulez pas accepter un salaire plus bas ».
En effet, on n’a jamais parlé de salaire dans cette réunion sauf pour dire que les salariés d’UFM, avec une ancienneté moyenne de 16 ans, avaient un salaire net moyen de 1332 € ce qui n’est pas mirobolant. [en 2004, en France, 60 % des ouvriers, hommes, gagnaient plus de 1408 € par mois, salaire net]
Après cette réunion, où l’on a entendu les entreprises de travaux publics réclamer à cor et à cri des salariés, il nous a été donné de rencontrer des salariés ayant fait acte de candidature.... et qui n’ont pas été retenus car ils demandaient plus que le SMIC.
Fidélité
Une entreprise de travaux publics et une entreprise de découpe de viande ont reconnu, de leur côté : « nous avons formé des salariés et ils nous quittent, parce qu’ils trouvent mieux ailleurs. Les salariés n’ont plus, désormais, la fidélité envers leur entreprise ». Mais quand on voit des entreprises licencier des salariés après 15-20 ans de boîte, on peut se demander, aussi, si le chef d’entreprise a de la fidélité envers ses salariés.
Qu’on ne vienne pas nous chanter la chanson du « manque de salariés ». Les gens d’ici, dont un chef d’entreprise a reconnu le sérieux, souhaitent aussi être reconnus en matière de salaire.
Quand on arrivera vraiment à une pénurie de salariés, il faudra bien que les efforts soient partagés. Que les salariés acceptent de changer de métier. Mais que les employeurs acceptent de les payer correctement.
Notes :
(Courrier des lecteurs)
A propos de cette réunion sur l’emploi, qui a été relatée dans « la grande presse », diverses réactions ont été notées. Pour certaines, c’est l’incompréhension : 647 emplois, la bonne blague ! De quelle durée ces emplois, et avec quelle rémunération ?
Un lecteur pousse plus loin l’analyse :
Evoquant la crise démographique qui menace la France entière et touchera sûrement aussi le Pays de Châteaubriant, il s’interroge sur les enjeux de territoire : « on sait que dans quelques années, il va y avoir une compétition féroce du fait des départs en retraite massif. La question est : comment collectivement (syndicats d’employés, industriels, élus) nous allons donner des réponses ou des pistes aux citoyens qui aimeraient rester sur ce territoire sans tomber ni dans le fatalisme (peu porteur : c’est comme ça, on n’y peut rien), ni dans l’espoir à outrance. »
Dans l’immédiat, le problème est : « comment faire comprendre à nos chers élus castelbriantais majoritaires qu’ils se voilent la face en préférant la communication à l’analyse et au diagnostic partagé qui pourraient servir de base pour des propositions innovantes ? ». D’ailleurs, c’est ça qu’il faut faire passer à gauche : l’innovation dans tous les secteurs (économique, social, culturel). Comment la gauche va apporter du nouveau sans perturber trop profondément les valeurs du territoire, c’est là -dessus qu’il faut creuser et débattre. Si la gauche passe et qu’elle nomme un adjoint à l’innovation avec une fonction transversale, on aura gagné.
Vive l’utopie
Un autre lecteur s’insurge sur les conditions de salaire qui caractérisent la région de Châteaubriant . « Le logement, ici, n’est pas moins cher qu’ailleurs, la nourriture et l’essence non plus, le fioul et le gaz pas davantage. Les déplacements sont plus compliqués et plus onéreux qu’ailleurs. Faut-il donc s’étonner de voir des salariés, à 1000 €/mois, s’expatrier pour gagner 300 € de plus ? ». « il faudrait donner de l’espoir à nos concitoyens, qu’ils voient, concrètement, que les études et le travail peuvent mener à de meilleures conditions de vie »
« Le témoignage de jeunes ingénieurs qui travaillent sur la région de Châteaubriant, est certes intéressant, mais il faudrait aussi que les ouvriers »ordinaires« bénéficient de conditions de salaire satisfaisantes. »
Ecrit le 30 août 2006
647 emplois c’est -20%
Rappelez-vous, c’était le 13 avril 2006 : le maire de Châteaubriant claironnait l’existence de 647 emplois à pourvoir sur le bassin d’emploi de Châteaubriant. Merveille des merveilles.
Il est donc intéressant de consulter
un document émanant de l’ASSEDIC :
http://info.assedic.fr/unistatis/travail/documents/BMO2006_PaysdelaLoire.pdf
Cette enquête, parue en juillet 2006, est exhaustive. Elle concerne l’ensemble des établissements employeurs, par bassin d’emploi. Celui de Châteaubriant compte 1306 établissements. (1)
Sur l’ensemble des Pays de Loire :
– La construction, le commerce, et les services aux entreprises demeurent les principaux pôles de recrutement de l’Assédic. Ils rassemblent 55% du total des intentions d’embauche.
– Le secteur du Bâtiment Travaux Publics enregistre la plus forte augmentation des besoins en main d’œuvre. Cette progression concerne principalement la maçonnerie et la construction de maisons individuelles.
– Ù Le secteur du commerce est massivement affecté par la baisse des intentions de recrutement dans la grande distribution alimentaire (- 2000 projets).
– Le recul des projets dans les services concerne au premier chef la restauration rapide et traditionnelle (-1 400 projets) et les établissements spécialisés dans l’accueil des personnes âgées (-400), l’aide à domicile (-300) et les activités hospitalières (-300).
Etonnant ! Quand on nous dit qu’il y a de plus en plus de besoins dans le service des personnes âgées et dans l’aide à domicile.
En ce qui concerne le Bassin d’Emploi de Châteaubriant on constate :
Une baisse des établissements recruteurs : 24,2 % en 2005 13,4 % en 2006 Une baisse des intentions d'embauche : 801 postes en 2005 647 postes en 2006 Une baisse des emplois saisonniers : 29,1 % en 2005 11,2 % en 2006
Les 647 emplois envisagés se répartissent ainsi :
- 149 ouvriers - dont 93 dans le bâtiment - 129 emplois liés à la vente (essentiellement : agents d'entretien, VRP, boucher-charcutier-boulanger, coiffeur-esthéticienne) - 102 ouvriers de l'industrie - 100 emplois sociaux (animateurs, aide-soignants) - 64 emplois divers (dont 38 routiers) - 47 fonctions administratives (secrétaires) - 36 cadres (surtout commerciaux) - 20 techniciens-employés (dans le bâtiment).
On notera que les besoins en cadres sont faibles (5,5 % de 647) alors que ce pourcentage est de 8,2 % dans l’ensemble des Pays de Loire et 11,9 % en Loire-Atlantique. Par ailleurs l’étude ASSEDIC n’indique ni la durée des contrats (3 mois, 6 mois, davantage ?) ni le type de contrat (CDI, CDD ?)
En tout cas, il faut retenir que les 647 emplois promis pour le bassin d’emploi de Châteaubriant représentent une baisse de 20 % par rapport à 2005. Pas de quoi se réjouir.
Ecrit le 30 août 2006 :
Un centre d’appel aux abonnés absents
Le 20 décembre 2005 la Communauté de Communes du Castelbriantais annonçait fièrement qu’elle aménageait un local de 55 m2 pour la société Bretagne-Import-Service qui voulait y implanter un Centre d’Appel, « l’Habit et le métier » pour commercialiser les vêtements de travail qu’elle fabrique à La Guerche-de-Bretagne. Dix emplois prévus.
Cette implantation était confirmée par le bulletin « InterMag » de janvier 2006.
Et puis ... rien, plus de nouvelles. Le local est vacant, le centre d’Appel est aux abonnés absents.
Pourtant la société existe bien à La Guerche. Aurait-elle renoncé à venir à Châteaubriant ? Aurait-elle fait une nouvelle tentative d’implantation vers un pays étranger ? (elle a déjà fait un essai vers la Tunisie, sans succès). En tout cas ... plus de nouvelles !
Ecrit le 25 octobre 2006
Des chiffres à déchiffrer
En page 9 du n° 13 du bulletin de la CCC (Communauté de Communes du Castelbriantais), une belle page en couleurs montre que tout va bien en matière d’emploi dans la région de Châteaubriant. Sauf qu’on se demande d’où sortent les chiffres donnés !
1) En effet ceux-ci sont très différents des chiffres officiels de la Direction du Travail (que tout le monde peut consulter ici : http://www.drtefp-paysdelaloire.travail.gouv.fr/frchiffr.htm)
Exemple : nombre de chômeurs catégories 1 et 6 , sur la zone d’emploi de Châteaubriant :
Chiffres Selon la CCC Officiels Juin 2005 2263 3475 Juin 2006 2046 3237 - 9,6 % - 6,8 %
Qu’on nous explique cette différence ! 2046 et 3237 c’est point pareil !
2) A supposer que les chiffres donnés par Intermag soient exacts, peut-on en conclure qu’ils sont bons ? Oh non ! Ils sont inquiétants !
Exemple : sur le territoire de la CCC
– Emplois en 2004 7818
– Emplois en 2005 7869 soit + 51
– Chômeurs en 2005 1192
– Chômeurs en 2006 1024 sot - 168
Ainsi il y aurait eu 51 emplois créés et 168 chômeurs de moins ! Bizarre ! Peut-être qu’il y a moins de chômeurs ... parce qu’ils sont partis chercher fortune ailleurs !
Inquiétant
3) La CCC affirme : il y a seulement 11,2 % d’emplois saisonniers donc « une très forte proportion des recrutements correspond à des emplois permanents ». Les emplois peut-être mais il peut y avoir beaucoup de précarité sur des postes permanents. L’étude de la direction du Travail « Jeunes, emploi et territoires », parue en mai 2006, indique, en page 43, qu’il y a eu
– 1353 embauches en 2005
– 1401 débauches en 2005
et que, pour les jeunes de moins de 26 ans, 92,3 % des embauches se sont faites en CDD.
Voir : jeunes, emploi et territoires
La CCC peut bien CoCoriCoter ! La chant du coq n’a jamais fait lever le soleil !
Ecrit le 1er novembre 2006 :
Le RMI à Châteaubriant
Pour la seule ville de Châteaubriant :
– 242 RMIstes au 31.12.2005
– 261 Rmistes au 30.09.2006
Cela fait une augmentation de 7,9 % en neuf mois.