Écrit le 27 avril 2016
Le foyer du jeune travailleur, à Châteaubriant, a tenu son assemblée générale sous le signe des vents et marées, si l’on en juge par le rapport moral présenté par la présidente Françoise Guinchard.
Malgré un déficit de près de 22 000 euros, enregistré sur l’année 2014 comme sur 2013 un vrai travail collectif a permis de passer une année sereine en 2015, et la barre a été tenue ferme : le déficit s’est réduit des trois quarts en 2015.
Un équipage soudé, stable tout en accueillant des stagiaires et des intervenants extérieurs (en cuisine par exemple) « Ce travail collectif a permis de recentrer les activités, d’être vigilant dans les situations délicates, de gérer au mieux les dépenses, ce qui a permis de redresser la barre tout en gardant le cap ».
Bien sûrtout ceci en concertation avec les pilotes : un Conseil d’administration très impliqué ; conscient des difficultés budgétaires (baisse des subventions), malgré un taux d’occupation très élevé. « La manœuvre est difficile ; c’est vrai pour de nombreuses associations et nous devons nous interroger sur de nouveaux modes de fonctionnement, comme par exemple la mutualisation ».
« Notre participation à de nombreux forums, associations, démontre l’importance du réseau, que ce soit au niveau local, départemental ou régional. Malgré les remous la communauté de communes de Derval est toujours là à nos côtés avec force de propositions ».
Agrandissement ?
En attente : le projet d’agrandissement. « Nous croyons aux vents favorables avec des rencontres riches en échanges, en conseils, en encouragements. 2016 nous a fait rencontrer Habitat 44 et l’architecte pour une première proposition de plan, dans un immeuble de la Ville aux Roses ; il reste...tout le reste, mais je suis persuadée que la patience va finir par payer, car notre motivation est intacte car justifiée ; oui il y a besoin de logements adaptés pour les jeunes, alors fonçons tous ensemble »
« Vous les jeunes vous êtes là et bien là et c’est ensemble que nous devons avancer ; vous aussi, vous participez au dynamisme du territoire par vos études, vos stages, votre travail et permettez-moi de vous dire que vous nous faites vivre des moments extraordinaires, je pense à l’émission de radio organisée avec l’association » Rencontres « à laquelle vous avez invité Lionel Astier. » ’’Merci à vous tous pour votre confiance’’ a conclu Fr. Guinchard..
97 %
Place maintenant aux chiffres ! 168 jeunes ont été hébergés en 2015 par le Service Logement du Foyer et sous diverses formes : le foyer lui-même (80), la sous-location (37), l’habitat temporaire (38) et 13 en ALT (Allocation Logement Temporaire)
– 80 jeunes ont résidé au foyer jeunes travailleurs. Pourquoi ? 31 % des études, 25 % de l’alternance, et 24 % d’embauches en CDD ou CDI. Le bâtiment de 29 chambres est occupé à 97%.
– 37 sous-locataires ont été comptés en 2015 sur 24 logements dont près de la moitié dans le secteur public. Ce service assure aussi des accompagnements. « Nous constatons de multiples difficultés : administratives, professionnelles, conjugales, budgétaires » sans oublier les problèmes de mobilité.
– 38 jeunes ont résidé en habitat temporaire chez l’habitant. Le réseau compte 49 hébergeurs sur 17 communes des Communautés de Communes du Castelbriantais et du Secteur de Derval. En 2015, 21 d’entre eux ont été mobilisés. Au total : 1222 nuitées en 2015 (moins qu’en 2014 qui comptait 1708 nuitées). « Pour 2016, la demande est forte et nous cherchons toujours des hébergeurs pour offrir aux jeunes des logements à proximité de leur travail et de leur stage, avec un entourage chaleureux » - Contact : Chislain Hupel : 02 40 81 46 95.
– 13 jeunes (dont 2 enfants) ont résidé en logements sociaux relais en sous-location dont le parc est constitué de 3 logements en gestion locative. Certains jeunes ont nécessité un accompagnement renforcé.
l’association pour le logement des jeunes offre tout un ensemble de services, en raison des partenariats noués avec d’autres structures : Habitat 44, Mission Locale Nord Atlantique, Résidence l’Odyssée à Nozay, Conseil Régional (Pass logement, Pass Culture Sports), services sociaux (Epargne bonifiée, Vacances et loisirs pour Tous).
Et puis il y a la vie collective : 76 animations (plus d’une par semaine) : 15 autour de la santé, 29 soirées-loisirs, 23 soirées pour accès à la citoyenneté, valorisation de la parole, solidarité des résidents. Et, 9 soirées avec Anne Lecointe en cuisine diététique. Quatre jeunes ont témoigné à l’assemblée générale : « J’ai pu rencontrer des résidents, certains très différents de moi, d’autres plus proches et nouer des liens d’amitié, lors des animations très intéressantes »
En 2015, les résidents ont pu répondre à l’appel à projet de l’agence Régionale Santé et à l’appel à projet sécurité routière du département. Ils ont choisi de traiter des addictions et de leurs conséquences sur la voie publique. Et ils ont réalisé un spot de prévention.
Du 16 au 28 mars 2015 l’aLJC a participé à l’opération Toutes Pompes dehors. Et, après la catastrophe naturelle survenue au népal, les résidents de l’aLJC ont organisé un repas de soutien le 1er juillet 2015 et ainsi reversé la somme de 200 euros à l’école Victor Hugo Manjushree Vidyapith.
« Pour nous comme pour les jeunes que nous accueillons, le développement se fonde sur l’autonomie, l’initiative , la responsabilité, la participation active, la solidarité » (charte de l’union nationale des habitats-jeunes)
Minimas sociaux pour les jeunesse
Le Premier ministre avait confié à Christophe Sirugue la mission de réfléchir à une réforme des minima sociaux. L’objectif : améliorer leur équité, renforcer leur efficacité, les simplifier pour un meilleur accès aux droits, conformément aux objectifs du plan pluriannuel contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale. Ce rapport a été rendu le 18 avril 2016, il propose notamment l’accès des jeunes au RSA (revenu social d’activité) ou autre système.
« Priver la très grande majorité des jeunes de l’accès à notre dispositif universel de lutte contre la pauvreté ne me paraît plus acceptable. Cette condition d’âge apparaît bien singulière au regard de la situation de nos voisins européens et, surtout, elle empêche de lutter efficacement contre la pauvreté des plus jeunes, dont la hausse depuis 2008 est malheureusement frappante. l’accès des jeunes aux minima sociaux doit donc être assuré. Les effets structurels d’une telle réforme doivent alors être bien anticipés, notamment au regard de notre système socio-fiscal, des conséquences budgétaires d’une telle réforme ainsi que de la nécessité de proposer un accompagnement plus fort à ceux qui démarrent dans la vie active » dit-il.
Rappelons que le RSA est une allocation différentielle, c’est-Ã -dire qu’il diminue quand les revenus de travail augmentent.