Ecrit le 22 février 2012
Hommage à nos bons patrons
Un lecteur nous écrit, avec toute la déférence qui s’impose :
Hommage à nos
bons patrons du CAC 40
Ils ont bien travaillé ! Ils s’en sont donné à cœur joie ! c’est sûr, ils ne se sont pas contentés de faire leurs 35 heures !
Même s’ils n’ont pas toujours été très bons, même si les résultats n’ont pas toujours été à la hauteur, cela valait bien qu’ils s’octroient un peu de bonheur, 34% d’augmentation en 2011 !
Vous qui avez bien travaillé aussi, vous qui vous êtes sali les mains, tordu le dos, fatigué les méninges, n’en avez-vous pas eu autant ?
Non sans doute. Eux c’est en récompense de leur bon travail. Vous, si votre travail n’est pas correct on vous vire ; si vous le faites bien on juge que vous avez mérité votre salaire, rien de plus. De l’augmentation ! Pourquoi ? Vous n’avez fait que votre travail. Eux quand ils font bien le leur, ils ont droit à des gratifications, des bonus, du fric en pagaille.
Monsieur Raffarin a bien raison de s’indigner, de trouver immoral que nos chers patrons n’aient pas compris qu’il fallait s’auto-limiter. c’est bien Monsieur, mais vous avez été aux affaires, qu’avez-vous fait ?
Quand les Conseils d’Administration sont fait d’amis, de copains, de connaissances, peut-on penser qu’ils vont être une limite aux rémunérations ? Vous rêvez ou vous êtes idiot.
c’est à l’Etat, c’est à nous au travers du Parlement de limiter les dérives.
Un salaire devrait être limité par un pourcentage du bénéfice avant impôts (0.5, 0.05, 0.005 le débat est ouvert) et par un pourcentage du salaire moyen des salaires versés par la société (10 fois, 50 fois, là aussi le débat est ouvert, comme il est ouvert sur les salaires à prendre en compte, la France ou la totalité des salaires dans le Monde, dans ce dernier cas peut-être nos chers patrons seraient-ils moins tentés par les délocalisations).
Si en plus, pour les dividendes, on définissait un pourcentage maximum par rapport aux salaires versés, alors on pourrait commencer à croire à un peu d’équité, reprendre à espérer.
Ne demandons pas aux trop riches de devenir un peu plus pauvres, aidons-les.